Comment une nation peut elle avoir un futur quand des événements sombres de son histoire demeurent cachés derrière des écrans de fumée ? En Indonésie, le traumatisme national des massacres de 1965-1966 n’a jamais été résolu. On estime à au moins un million le nombre de personnes assassinées, des centaines de milliers de plus étant emprisonnés sans procès. Jusqu’à aujourd’hui, aucune justice n’a été rendue aux victimes, les survivants vivent toujours sous la stigmatisation. Le tribunal populaire international pour 1965 a pour but d’établir la vérité en se fondant sur les faits de cette violence. Il recherche la reconnaissance, la réhabilitation et la justice pour les victimes, préalable à la réconciliation.
Pour plus d’information et suivre les audiences : http://1965tribunal.org/
Nous sommes un demi-siècle en Indonésie après les événements du 1er Octobre 1965 où 500.000 à un million de personnes accusées d’être des membres ou des sympathisants du Parti communiste d’Indonésie (PKI) ont été assassinés, et plusieurs centaines de milliers de personnes ont été détenues sans procès, péri ou en exil. L’impunité qui entoure ces meurtres de masse est protégé par l’amnésie sociale et politique de ces massacres. Il n’y a eu aucune tentative officielle pour savoir qui était derrière les tueries, qui les victimes étaient exactement, et où elles sont enterrés.
Pour répondre à cette culture d’impunité et entreprendre les actions pour briser le cercle vicieux du déni, des distorsions, du tabou et du secret, la fondation pour Tribunal International du Peuple a été créée en Mars 2014. Avec un vaste réseau basé en Indonésie et d’autres pays , la Fondation organisera un tribunal populaire international (TPI), par lequel les demandes seront adressées à l’État indonésien pour enquêter sur l’étendue des crimes de l’humanité commis par l’armée et les milices qu’il contrôlait.Le Tribunal se tiendra du 10 au 13 Novembre 2015 à La Haye.
La mission du Tribunal est d’examiner les preuves de ces crimes contre l’humanité, de les documenter de façon historique et scientifique précise et appliquer les principes de droit international aux preuves recueillies. Le Tribunal recueillera les témoignages d’un certain nombre de victimes et des survivants à la fois de en Indonésie et d’exilés politiques vivant actuellement ailleurs.
Tout un ensemble d’action menées à la fois en Indonésie et aux Pays-Bas ont déjà précédées le Tribunal avec l’espoir qu’il aidera à ouvrir un espace de débat public sur l’histoire et la culture de la violence persistante en Indonésie post-coloniale. Ces événements ont réuni diverses organisations internationales, des avocats, des militants et des chercheurs travaillant à la fois en Indonésie et dans divers autres pays, sous la coordination de Mme Nursyahbani Katjasungkana (en Indonésie) et Prof. Dr. Saskia E. Wieringa (Pays-Bas)
Bien sûr l’IPT est pas une juridiction pénale, il n’a pas le mandat d’assurer justice et réparation pour les victimes. Mais il tentera de pousser l’État à prendre ses responsabilités envers les victimes et leurs familles, et vers la société indonésienne dans son ensemble. Il peut aider à briser la culture de la violence et de créer une Indonésie où la justice sociale et l’égalité entre les sexes deviennent des valeurs importantes, soutenue par des groupes religieux et sociaux progressiste.
Pour de plus amples renseignements, visitez le site Web de l’IPT www.1965tribunal.org ou contacter: info@1965.org ou +31 70 338719traduction www.initiative-communiste.fr d’après http://1965tribunal.org/about/press-release/