Il y a 57 ans, le 20 avril 1963, Julian GRIMAU, dirigeant du Parti Communiste Espagnol, fut exécuté au terme d’une parodie de justice ! Les crimes du régime fasciste franquiste sont innombrables et n’ont pas été jugés … N’oublions pas Julian GRIMAU et pensons qu’en ce moment même un autre Julian, ASSANGE, est en danger de mort entre les mains de bourreaux qui souhaitent son élimination !
53 ans après son assassinat par un peloton d’exécution de la dictature franquiste dans la prison de Carabanchel à Madrid, Julian Grimau n’a pas été réhabilité. Le régime espagnol, intégré à l’Union Européenne, ne s’est jamais prononcé sur les crimes de la dictature.
Ouvrier d’imprimerie, Grimau rejoint le parti démocratique fédérale en 1931. En juillet 36, les fascistes avec le général Franco déclare la guerre à la République espagnole. Julian Grima adhère au parti communiste d’Espagne à l’automne. En 1937, il devient secrétaire d’une brigade de police à Barcelone. La République espagnole, seulement soutenue par l’URSS, privée des armes commandées et payées à la France, alors que les phalanges fascistes franquistes sont appuyées par l’Allemagne nazie, est écrasée. Grimau est réfugié à Cuba.
En 1954 il devient membre du comité central du PCE, puis secrétaire du PCE en 1962, lourde tache assumée dans la clandestinité à Madrid sous la sanglante dictature de Franco.
Le 7 novembre 1962, il est arrêté. Embastillé dans les geôles du siège de la direction générale de la sécurité, battu, torturé, défenestré.
Place Puerta del Sol, au cœur de Madrid, rien ne rappelle ni cet assassinat ni tous les autres, les tortures qu’y ont subies les résistants antifascistes.
Un simulacre de procès sous forme de Conseil de guerre le condamne. Ses crimes ? « le communisme ». Car n’oublions pas cela, alors qu’aujourd’hui l’Union Européenne réhabilite les fascistes et nazis en criminalisant les communistes dans de honteuses résolutions (lire ici), l’anticommunisme est une des caractéristiques du fascisme.
Les antifascistes, avec les communistes, lancent une campagne internationale pour sa libération. Les capitales occidentales, elles, soutiennent encore et toujours la dictature Franco.
« Ne vous y trompez pas. Ils me fusilleront sans aucune hésitation : ma mort est décidée depuis longtemps. À tous, je vous demande une chose : maintenez votre unité, continuez la lutte pour la liquidation définitive du franquisme », dit-il à ses compagnons de détention avant de tomber sous les balles. Dans l’Humanité, le poète et communiste espagnol Marcos Ana, qui a passé vingt-trois ans dans les geôles franquistes, déclare : « Avec Julian Grimau, on a voulu assassiner l’esprit même de liberté, de la dignité humaine. »
Presque 63 ans après Julian Grimau n’est pas réhabilité, l’Union Européenne adopte des résolutions anticommunistes, les communistes polonais sont persécutés, les pouvoirs baltes célèbrent des défilés en uniformes nazis…
Le combat antifasciste continue.
Julien GRIMAU n a pas été fusillé , il a été exécuté par le supplice du garrot , peine de mort en vigueur sous le franquisme , une mort lente par étouffement et écrasement du larynx ….