Quatre hommes parlent d’amour. Moi, dit le premier, l’amour a failli me démolir, me perdre. Le deuxième : c’était un amour qui était plus que l’amour. Le troisième : moi, je dis que l’amour de soi est le plus sûr et le plus rassurant. Le quatrième : l’amour partagé fut pour moi comme la découverte de la terre promise.
L’écrivain qui était à l’écoute intervint : « Que dire qui n’ait été dit, venant tantôt d’un cœur froid, tantôt d’un cœur volcanique ?! D’un être privé d’âme ou d’une âme fervente ? Mais l’amour n’est pas toute la vie, à part cet amour qui rayonne dans votre être, ou – s’adressant au troisième – ne rayonne pas, quelles valeurs soutinrent vos vies jusqu’à ce jour ?
– Mon gagne-pain n’était pas suffisant pour donner sens à ma vie. J’ai écrit avec le besoin de mettre mon cœur à nu et, dans ce dévoilement, l’amour avait sa place. – Journaliste, reporter, j’ai parcouru le monde, essayé de comprendre les révolutions, les contre-révolutions, de saisir le moteur de l’Histoire, avec une sensibilité particulière pour les peuples souffrants. – L’Histoire ! Vous me faites rire. Moi, je me suis tenu au-dessus de la mêlée. – J’avoue que mon métier, professeur de mathématiques, ne m’a pas suffi non plus. Citoyen conscient, contestataire d’une société capitaliste déshumanisante, J’ai envisagé de créer un journal d’opposition dans lequel notre don d’humanité devrait être tangible.
Merci Messieurs. Vous m’avez éclairée et m’avez orientée vers mes sujets, le thème de mon livre. Je vous en révèle le titre : « Les amours intemporelles »