Au cours des années 1930, en pleine crise systémique du Capitalisme, la classe capitaliste fait peu à peu le choix du fascisme : son pouvoir sous les formes de la démocratie bourgeoise ne permettant pas d’écraser suffisamment les salaires ni de développer le militarisme impérialiste. Italie, Allemagne, Autriche, Belgique, France, Royaume-Uni, Espagne, partout la classe capitaliste fait le choix du fascisme. En France, le front populaire impulsé par le Parti Communiste, rassemblant la classe ouvrière au tournant de 1934, stoppe la poussée fasciste pour un temps, jusqu’à ce que « préférant Hitler au Front Populaire » les élites capitalistes fassent le choix de la collaboration et de la défaite devant l’Allemagne Nazie.
Ce choix du fascisme il est attesté par des éléments matériels, clairement documentés par la recherche historique s’appuyant sur les sources. Par exemple, la collusion du pouvoir économique industriel et de la banque autour de la banque Worms et d’un ensemble de personnalités de l’État et des corps intermédiaires pour pousser à l’installation d’un régime fasciste est clairement visible à travers ce que les historiens appellent la « Synarchie ». Les ouvrages de l’historienne Annie Lacroix-Riz montrent par exemple comment – à travers la « synarchie » – la classe capitaliste agit pour le fascisme, pour la collaboration avec les régimes fascistes. Pour censurer ce choix de la défaite, ce lien entre fascisme et classe capitaliste, certains historiens et journalistes stipendiés par le système capitaliste, tentent de clamer que « la synarchie n’existe pas ». Pourtant l’ouverture des archives montre ce qu’est la synarchie et établit son rôle politique.
A l’occasion de sa conférence du 13 janvier 2017 à l’université populaire de Gennevilliers, sur le thème « les droites en France de l’après- première Guerre mondiale à 1950 », Annie Lacroix-Riz fournit diverses références permettant de revenir aux sources et sur cette période de l’histoire de France, qui éclaire tant la nature du système capitaliste.
On citera ici deux articles publiés en 2011 et 2012 dans le mensuel de « la Libre Pensée » :
- « La direction de la synarchie (1922-années 1930) », La Raison, n° 562, juin 2011, p. 17-21.
- « La stratégie putschiste de la synarchie (1933-1939) », La Raison, n°568, février 2012, p. 17-20.
Ainsi qu’une communication parue aux actes du colloque « La recomposition des droites en France à la libération 1944-1948 » tenu à Rennes du 22 aux 24 mai 2003 : « L’Église de France et la reconstitution de la droite après la Libération 1944-1946 ».