Mercredi 23 avril 2014 à 18h30
En direct et en archives sur www.campuslille.com
Nous apprécions particulièrement le travail de l’historienne, Annie Lacroix-Riz, que nous avons jadis interviewée et dont nous diffusons régulièrement les conférences.
Ce mercredi, nous diffusons le premier volet, passionnant, d’un long entretien réalisé par des « collègues », les talentueux Polémix et la Voix Off. Ce premier volet traite du rapport aux archives qu’entretient l’historienne et de ce que cela en fait un paria dans le petit monde historien. C’est ici qu’on l’a trouvé :
Au-delà de la méthode de travail d’Annie Lacroix-Riz, méthode qui l’amène à dire que « les archives sont impitoyables », c’est tout une vision du monde qui est mise en question : si les choix politiques d’hier étaient conditionnés par les seuls intérêts du grand capital, que diront les historiens futurs de ce début de XXIème siècle ?
Si le grand patronat français a fait le choix de la défaite – et de la collaboration, du fascisme, en un temps de crise profonde du capitalisme, qu’en est-il aujourd’hui, qu’en sera-t-il demain ?
L’impérialisme ouvre la voie au fascisme et à la réaction la plus sombre : en Syrie, en Ukraine, au Venezuela, pour commencer (enfin continuer…). Et la version médiatique du système tient davantage de l’Histoire officielle que de l’information. Est-ce si important que cela de le savoir ?
Mais comment avoir une position politique cohérente, de classe, ici même, si l’on reste traînant dans le panache des expéditions de nos maîtres ? Comment construire notre résistance, si nous restons « neutres » (voire pire) à chaque fois que nos oppresseurs se renforcent en répandant la guerre et le sang partout où leurs intérêts les conduisent ?
Au nom de quel « idéal » ce qui reste de la gauche s’aveugle-t-il à ce point ? Agrippée à son « Europe sociale » et à ses alliances de circonstances, que donne-t-elle, cette gauche, à espérer et surtout à comprendre ?
Ce sont ces questionnements-là que le travail d’Histoire d’Annie Lacroix-Riz suscite.
Nous, on a un point commun avec l’ennemi : on a choisi un camp.
Et on n’est pas tout seuls, on a des amis à Caracas :
http://www.campuslille.com/index.php/entry/los-barrios-chicos-c-est-l-heure-de-l-mettre
Le site d’Annie Lacroix-Riz : http://www.historiographie.info/index.html