Niches fiscales, marché, spéculation. Comment le capitalisme pourrit l’art.
L’art contemporain réalise un des rêve du capitalisme qui est de fabriquer de la valeur sans fabriquer de la richesse. Avec des installations minimalistes, deux bouts de machin sur un bout de truc qui valent immédiatement des sommes folles. Cela permet de montrer que l’on peut fabriquer de l’argent en éliminant le travail humain, en se passant de lui. Ce n’est plus du tout l’oeuvre qui est au centre. L’oeuvre n’est plus que le support d’un marché pour que des gens comme François Pinault défiscalisent leur pognon.
Là où cela devient problématique, c’est que pour que François Pinault puisse défiscaliser en achetant deux bouts de moquettes face à face, il faut qu’il y ait un Etat qui garantisse. C’est à dire qu’il faut qu’il y ait de l’argent public qui soit mis là dessus. A partir du moment où il faut qu’il y ait un ministère qui achète ces « oeuvres » et depuis 1991 par décision du Conseil d’Etat le prix d’achat des oeuvres est tenu secret parceque cela pourrait nuire à la cote de l’artiste, il faut s’en mêler
Un reportage de Giv Anquetil et Daniel Mermet, avec Franck Lepage (Là-bas si j’y suis, France Inter, émission du mercredi 6 novembre 2013)
Un vrai succès ! 40ème Foire Internationale d’Art Contemporain, 75 000 entrées en 5 jours, 15 000 V.I.P., 35 euros l’entrée. C’est formidable, ils sont ravis, ils sont contents, voilà un domaine qui ignore crise et récession. Un Basquiat a ainsi été vendu 5 millions de dollars, 17 pièces de Lewis Baltz ont trouvé preneurs entre 10 000 à 15 000 dollars, et l’artiste chinois Hu Jieming a vendu une pièce à 880 000 dollars…
Donc tout se passe bien, mais voilà que trois réacs s’invitent à la FIAC…