Pour poursuivre la série commencée hier, voici les billets rouges publiés sur www.initiative-communiste.fr site web du PRCF de septembre à Novembre 2013.
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« Libé » tel qu’en lui-même, par Floréal 1/12/2013
Quand ce journal fut créé, par une équipe de « stratèges » pseudo-maoïstes* parrainés par Sartre, l’Huma n’avait qu’à bien se tenir. Les « révisos » du PCF étaient alors accusés de tous les maux par nos fringants dirigeants gauchistes. Pourtant, non sans erreurs et tâtonnements préparant sa « mutation »-catastrophe des années 90, le PCF du début des années 70 tenait encore ferme sur le léninisme, sur la solidarité de classe avec le pays de Stalingrad, sur le soutien au peuple vietnamien, sur l’enracinement du parti en classe ouvrière, sur la défense de l’indépendance nationale contre l’Europe atlantique… Mais pour les chefs de l’ultragauche, ce n’était jamais assez, il leur fallait la révolution pour le soir même, si possible avec « guerre révolutionnaire » et « encerclement des villes par les campagnes » en option !
Puis… puis ce qui était prévisible et prévu arriva.
L’anticommunisme de gôôôche, dissimulé par le verbiage ultra, ne tarda pas à virer à l’anticommunisme de droite sur fond d’hostilité maladive à l’URSS, de soutien à la contre-révolution vaticane en Pologne et aux « combattants de la liberté » en Afghanistan (c’est-à-dire aux talibans !), de mépris profond à l’encontre du mouvement ouvrier de masse qui avait le tort de ne pas suivre l’aventurisme de la prétendue « gauche prolétarienne ». Dès les années 80, Libération si mal nommée devint ainsi le J.O. de la Mitterrandie repue**, l’apologiste de Maastricht et de l’UE, l’institutrice permanente de la pédagogie du renoncement à l’idée de changement social, le défenseur du « droit d’ingérence » impérialiste prôné par B. Kouchner à l’encontre des peuples mal-pensants.
Pour faire passer ce virage à 180°, July et sa fine équipe mirent l’accent sur le combat « sociétal » en exaltant la défense des minorités et en ringardisant le combat social. Pourtant, même si l’on se place du point de vue du combat « sociétal », le bilan de Libé est pour le moins mitigé (voir la montée actuelle des forces de fascisation : la « boboïsation » nourrit la fascisation !) ; car l’émancipation « sociétale », et notamment l’égalité entre les deux sexes, se plombe elle-même quand elle se coupe du front principal de la lutte : la contradiction capital-travail, l’opposition à l’impérialisme.
« Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites ». Cette maxime du sapeur Camembert fut alors appliquée avec zéle par une direction de Libé nantie ; les fumeurs de Havane y affichaient désormais arrogamment leur ralliement au capitalisme « social-libéral » : social en paroles… mais libéral dans la pratique !
Le tableau resterait incomplet si l’on omettait l’hostilité de principe que ce journal, qui usurpe le nom d’un mouvement de la Résistance antifasciste et patriotique – mais il n’est hélas pas le seul dans ce cas dans le panorama hexagonal… – déploie en permanence contre l’héritage républicain de la France : celle-ci est toujours rabaissée, toujours « franchouillarde », « franco-française » et, crime suprême… « hexagonale ». Cet anti-jacobinisme primaire s’exacerbe tout particulièrement dans les colonnes du journal quand il est question de la langue française, qui est pourtant l’outil principal et le gagne-pain n°1 des journalistes de France. Très récemment, les faux contestataires de Libé n’ont-ils pas fait leur Une… totalement en anglais, dans le but de « ringardiser » les adversaires de la honteuse loi Fioraso, qui institue le globish comme langue universitaire de travail en violation de l’article II de la Constitution ?
Bref, le regretté Guy Hocquenghem, qui connaissait bien ce petit monde, n’avait pas tort de décrire l’évolution des dirigeants de Libé comme une translation, finalement très classique en son principe, du « col mao au Rotary »… Bien avant Hoquenghem, J. Brel avait d’ailleurs décrit le même genre d’évolution dans sa rugueuse et hilarante chanson « Les bourgeois » !
On aurait tort cependant de ne voir là qu’une trahison de classe comme il y en eut tant dans les trois dernières décennies. Il s’agit, plus tristement encore, de l’affirmation enfin décomplexée d’une hostilité bourgeoise au camp progressiste et au parti communiste. N’ayant plus à faire désormais (contre-révolution antisoviétique à l’est, mutation social-démocrate du PCF et évolution « européiste » de la CGT aidant !) à un puissant mouvement ouvrier de classe se référant à Lénine et à Robespierre, les chefs carriéristes de Libé purent enfin « prendre de droite », sur des bases social-libérales et libéral-sociétales, ce PCF et cette CGT qu’ils avaient d’abord eu la malice de « prendre de gauche » dans les années 70 pour isoler les organisations historique du prolétariat français du magnifique et juvénile romantisme révolutionnaire des années 68***…
Cela ne signifie nullement bien entendu que la masse des jeunes « maos » des années 70, ouvriers, étudiants et autres « établis », étaient des vendus : nombre d’entre eux, y compris parmi les cadres, se sont sentis trahis par les July, les Benni Lévy, les Glucksmann passés corps et bien à l’impérialisme US. Comme nous, ces militants entendent rester fidèles à l’idéal communiste, comme nous, ils cherchent aujourd’hui les voies de l’avenir. Car nous aussi, que l’on qualifie d’ « orthodoxes », avons dû affronter une direction du PCF qui dénigre ou occulte la grande histoire patriotique et internationaliste de son parti****, qui sanctifie la « construction européenne » et qui défend aujourd’hui en première ligne le maudit euro qui strangule tous les peuples d’Europe.
Interrogé sur France-Inter, un journaliste de Libé passé au Point qualifiait ce 30 novembre Libé de « plus belle aventure journalistique du 20ème siècle en France ». Non, Monsieur le « libérateur-ponctuel » : la plus belle aventure journalistique du 20ème, c’est celle qu’a ouverte Jaurès en sortant l’Huma en 1904, Cachin en « communisant » ce journal suite au Congrès de Tours, et Duclos-Frachon en éditant clandestinement l’Huma sous l’Occupation. Avant que le capital de ce journal ne fût, hélas, ouvert à Lagardère par la direction mutante du PCF-PGE dans les années 90, c’est bien l’Huma qui méritait – et qui méritera à nouveau un jour ! – de porter en sous-titre le beau mot galvaudé de « Libération ».
En attendant, communistes et progressistes, lisez et soutenez « Initiative communiste », le mensuel franchement communiste du PRCF qui lutte toujours sans concessions pour le progrès social, pour l’indépendance de la France et pour la Libération de l’Humanité !
*Mao, c’était quand même une tout autre dimension que ces petits messieurs ! Signalons, s’il est nécessaire, que nous ne mettons pas ici en accusation l’ensemble des cadres du maoïsme post-soixante-huitard, dont la sincérité de beaucoup ne faisait pas de doute.
** On se souvient du journal parfumé à la rose le 11 mai 1981 !
*** Et pour cela, le gauchisme soixante-huitard a pu prendre appui sur les tendances réformistes qui se dessinaient alors objectivement dans le mouvement ouvrier de masse et dans certains pays socialistes. Mais c’est là une autre affaire et nous aurons l’occasion de revenir sur l’évolution régressive d’un autre journal, l’Humanité, à l’occasion du 110ème anniversaire du titre.
****Ainsi, aucun ancien secrétaire général du PCF n’a vu son nom attribué à une rue de la dernière fête de l’Huma… Thorez, Waldeck ou Marchais n’ont sans doute jamais existé !
Décès de Mandela : le record d’hypocrisie des États capitalistes par Aris 7/12/2013
« Du vivant des grands révolutionnaires, les classes d’oppresseurs les récompensent par d’incessantes persécutions ; elles accueillent leur doctrine par la fureur la plus sauvage, par la haine la plus farouche, par les campagnes les plus forcenées de mensonges et de calomnies. Après leur mort, on essaie d’en faire des icônes inoffensives, de les canoniser pour ainsi dire, d’entourer leur nom d’une certaine auréole afin de « consoler » les classes opprimées et de les mystifier ; ce faisant, on vide leur doctrine révolutionnaire de son contenu, on l’avilit et on en émousse le tranchant révolutionnaire ». LENINE
18950436-ussr–circa-1988-un-timbre-imprime-en-urss-montre-nelson-rolihlahla-mandela-l-39-afrique-du-sud-contA l’heure où les anciens kollabos de l’Apartheid se pavanent devant les caméras et les micros pour saluer la mémoire de Mandela, comment ne pas avoir un haut le cœur devant l’obscénité de la droite française et de son acolyte d’extrême-droite qui traitaient hier Mandela de » terroriste », d »‘assassin », de « communiste » (insulte suprême chez ces gens-là) ? Que les Sarkozy, Copé et autres rendent hommage à Mandela, c’est Pétain saluant Jean Moulin !
Que ce triste Sir Cameron, successeur de la fascisante Thatcher qui, comme Le Pen, traitait Mandela de « terroriste » et n’avait pas de mots assez doux pour le régime Ku Klux Klan de l’Apartheid, ose même prononcer le nom de Mandela est odieux, sauf s’il avait d’abord présenté des excuses au nom du Parti Conservateur….
Que toutes les droites coalisées osent leurs simagrées devant la dépouille de Mandela est insupportable, la palme de l’hypocrisie allant sans conteste à Obama, chef de la plus grande puissance impérialiste du monde, les États-Unis, pays qui fut le défenseur de l’Apartheid jusqu’au bout, assassinant par CIA et barbouzes interposés, des militantes et militants de l’ ANC et du Parti communiste d’Afrique du sud, parmi lesquels Chris HANI, secrétaire général, et n’enlevant Mandela de sa liste noire anti-terroriste qu’en….2008 ! Obama « oublie » que c’est sur des renseignements donnés par la CIA au régime raciste de Pretoria que fut arrêté Nelson Mandela.
Le régime raciste, fasciste, meurtrier de masse, fut soutenu par les États-Unis et les grands pays capitalistes parce qu’il était un élément central dans le front anti-communiste et anti-soviétique mondial.
Au début des années 80 quand la pression populaire contre l’Apartheid fut plus forte, Thatcher, Reagan et Chirac tentèrent, en soutien au gouvernement raciste de Pretoria, de mettre en avant une marionnette des impérialistes, le sanguinaire chef Zoulou Buthelezi alors que ses miliciens, épaulés par la police raciste, s’en prenaient aux partisans de l’ANC et du SCAP à coups de machettes, de casse-têtes et de lances, multipliant les tortures, les dépeçages et les massacres.
Que dire du PS, sinon qu’il fit ce qu’il fait le mieux en terme de solidarité internationale : rien. Amnesty International refusa de parrainer Mandela car il n’était pas, à ses yeux, un prisonnier d’opinion (sic). Seuls le PCF, les JC, « l’Huma » menaient campagne pour la libération de Mandela et la mobilisation contre l’apartheid. Manifestations devant l’ambassade sud africaine durement réprimées, fêtes de l’Huma, affiches, tracts, numéros spéciaux de « l’Humanité » avec Mandela comme drapeau, assassins de Dulcie September jamais arrêtés… Il faut rappeler aux plus jeunes que le PCF d’alors était encore un parti anti-impérialiste, ce qu’il n’est hélas plus, même si nombre de ses militants ont gardé la solidarité de classe au cœur.
Enfin n’oublions pas ce que les médias cachent depuis hier, c’est-à-dire le soutien total des pays socialistes, de l’URSS, de Cuba, du mouvement communiste international au peuple sud-africain, à l’ANC et à Mandela. Le rôle de Cuba socialiste et de Fidel Castro fut à ce point essentiel que Mandela dans sa « lettre à Fidel et au peuple cubain » souligne avec force son importance.
C’est la bataille de Cuito Carnavale, où le contingent expéditionnaire cubain écrasa l’armée raciste sud-africaine, qui força les éléments les plus intelligents de Pretoria à continuer leur guerre de classe par d’autres moyens en engageant des négociations avec les « terroristes » d’hier, leur but étant de protéger le capitalisme de la chute, devenue inévitable, de ses formes les plus grossièrement racistes. Étonnant(?) d’ailleurs que le seul « point noir » que nos médias-chiens-de-garde trouvent chez Mandela c’est justement son amitié avec Fidel Castro ou avec d’autres dirigeants anti-impérialistes.
C’est bien dans NOTRE combat contre l’impérialisme, le capitalisme, le fascisme, le racisme, que nous ferons vivre l’exemple de Mandela. Il appartient à tous les peuples qui luttent pour la démocratie, la paix et le socialisme. Les larmes de crocodile des États impérialistes sont des crachats sur sa tombe.
Menteurs et hypocrites, bas les pattes devant la mémoire de Nelson Mandela !
ingérence, par ARIS 16/12/2013
A en croire France-Inter, l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique en Ukraine s’est rendu auprès des manifestants de l’opposition dite « pro-européenne », en fait des fascistes ukrainiens, dont les grand-pères exterminaient déjà les Juifs et les communistes, des réactionnaires et des cléricaux qui ne trouvent rien de mieux à faire que démolir la statue de Lénine, et sans doute aussi des Ukrainiens écœurés par la corruption des gouvernements bourgeois qui se succèdent à la tête du pays depuis la fin de la République Socialiste Soviétique d’Ukraine.
Imaginons un instant les réactions hystériques de nos médias et autres pseudo-intellectuels de marché si l’ambassadeur de Cuba – ou même ceux de la Russie ou de la Chine- était allé apporté son soutien aux militants progressistes d’Occupy Wall Street…
Décidément « bonnets rouges » bretons ou « bonnets bleus » ukrainiens, l’essentiel pour avoir le soutien du » cinquième pouvoir »médiatique, c’est d’être du côtés des gros bonnets : ceux du MEDEF, d’ici et d’ailleurs, ceux de l’UE, de l’OTAN et des forces du grand capital…
Edouard Martin, de la lutte des classes à la lutte des places, par Floréal 19/12/2013
Edouard MARTIN, du casque de sidérurgiste à la gamelle dorée des eurodéputés Par Floréal
Il y eut d’abord eu le père Chérèque nommé par L. Fabius superpréfet de Lorraine pour aider les sidérurgistes licenciés à avaler l’euro-casse de l’acier français en échange d’un éphémère « parc des Schtroumpfs » (à l’époque, c’étaient les « bonnets bleus » qui servaient à duper la classe ouvrière…).
Vint ensuite le fiston Chérèque qui, à la suite de Nicole Notat (co-auteur du plan Juppé !), et avant de passer la main à Berger (l’actuel patron de la CFDT), a anticipé toutes les contre-réformes au nom de la « modernité » et de la sacro-sainte « construction européenne ». Au nombre de ces mauvais coups, l’Accord National Interprofessionnel (A.N.I.), qui permet aux patrons de forcer les salariés à « choisir » entre la baisse des salaires, la délocalisation forcée de leur emploi et d’autres joyeusetés hyper-« modernes » ; sans oublier la réforme Ayrault des retraites qui condamne les jeunes générations à travailler jusqu’à 67 ans et plus pour toucher une hypothétique retraite pleine !
Le tableau de chasse patronal de la CFDT serait resté incomplet si le « tonitruant » Edouard Martin, chef de file autoproclamé des sidérurgistes de Florange et chouchou des médias, ne venait lui aussi de troquer sa casaque orange contre une première place sur la liste PS aux élections européennes de la région Est. C’est que, côté CFDT, il faut bien récompenser le PS, à genou devant les dogmes libre-échangistes de Bruxelles, d’avoir refusé la nationalisation de cette usine stratégique, quitte à laisser Mittal fermer Florange. Il faut bien aussi, côté PS, récompenser les états-majors syndicaux, incapables de rompre avec les dirigeants jaunissants de la CFDT et de la Confédération Européenne des Syndicats, cette prison européenne du mouvement ouvrier, de n’avoir rien tenté pour fédérer les luttes dures des ouvriers de Conti, d’Aulnay, de Citroën-Rennes, de Doux, de Fralib, etc.
Monsieur Edouard Martin pourra toujours se consoler du MEPRIS DE FER que lui vaudra désormais son triste choix carriériste parmi les sidérurgistes fidèles à leur classe : il touchera bientôt, une fois élu dans un fauteuil, de12 à 15.000 euros nets par mois d’indemnités parlementaires (selon sa participation aux séances), sans compter la rémunération mensuelle prévue pour ses futurs collaborateurs, de 21.000 euros.
Il n’y a guère que Lech Walesa, autre « ouvrier syndicaliste », idolâtré jadis par la CFDT et les média, qui aura mieux réussi sa promo que M. Martin ; l’« électricien » de Gdansk a bien mérité du capital international pour son action contre la Pologne populaire et son plein emploi traditionnel ; une fois devenu président de la Pologne capitaliste avec l’appui de Bush et de ean-Paul II, Walesa a pieusement fermé les yeux sur la liquidation des Chantiers de Gdansk (qui n’avaient d’intérêt médiatique que lorsqu’ils faisaient grève contre le Parti ouvrier polonais). Il est vrai que lorsque « Lézek » a voulu se faire réélire, il a obtenu… 3% des voix : les ouvriers polonais, qui sont redevenus les itinérants de l’Europe capitaliste, sont décidément très ingrats !
Tout cela pose une vraie question à tous les VRAIS syndicalistes, à tous ceux qui se battent pour les REVENDICATIONS et non pour leur PLAN DE CARRIERE PERSO : comment lutter efficacement avec à sa tête des gens qui n’attendent que l’occasion pour trahir et se pousser en avant ? Quelles leçons de classe faut-il alors tirer de ces trahisons à répétition ?
D’abord celle-ci : tant que notre classe laissera à la tête de ses états-majors des gens qui la poignardent dans le dos et qui « font carrière », elle ira de défaite en défaite. Qu’elle se tourne plutôt vers les syndicalistes DESINTERESSES qui prennent de vrais risques pour leurs camarades (on pense à Xavier Mathieu, cégétiste de Clairoix, à Christian Delépine, métallo arrageois harcelé par le patronat local ou à Désiré MARLE, métallo franchement communiste de Lens récemment décédé, qui resta « en bas » toute sa vie pour mieux mener la lutte aux Laminoirs de Lens).
Cette autre leçon ensuite : cessons de suivre les drapeaux bleu-étoilés ou « orange »* de nos adversaires de classe et de leur marionnettes. Retrouvons les drapeaux victorieux que suivirent leur vie durant les syndicalistes résistants que furent B. Frachon, P. Sémard, J.-P. Timbaud, M. Paul, A. Croizat, H. Krazucki… : le drapeau rouge frappé des « outils », accompagné du drapeau tricolore des Trois Glorieuses et des FTP ! Et n’oublions pas pour autant de tendre la main A LA BASE aux travailleurs de la CFDT, qui restent nos frères de classe, exploités et licenciés comme nous.
Marx disait que « l’émancipation des travailleurs serait l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». C’est encore plus vrai des SYNDICALISTES qui doivent d’urgence rompre les chaines de l’eurosyndicalisme d’accompagnement. C’est urgent pour sauver le produire en France, les salaires, les acquis du CNR, les services publics et par-dessus tout, pour l’HONNEUR de notre classe humiliée comme jamais par les « agents orange » de la bourgeoisie et de la social-eurocratie.
Il y aura le 25 mai prochain une immanquable occasion de dire à Euro-Martin et à ses pareils ce que les travailleurs pensent de son passage-éclair de la lutte des classes à la lutte des places : ce jour-là, l’écrasante majorité de la classe ouvrière pourra consciemment BOYCOTTER l’élection européenne en délégitimant la dictature capitaliste de l’UE supranationale qui détruit notre pays, son industrie et ses acquis les plus essentiels.
*Devinette : quelle couleur, synonyme de trahison et de cocufiage, faut-il ajouter au drapeau rouge de la classe ouvrière pour obtenir la couleur orange ?
« Combattre l’antisémitisme ? Oui, mais pas avec M. Valls ! » par Annie Lacroix-Riz 30/12/2013
Comment ne pas relever que ceux qui dénoncent l’indéniable antisémitisme de Dieudonné sont ceux-là mêmes qui ne disent mot aux Français de l’antisémitisme de leurs « alliés » ukrainiens, héritiers auto-revendiqués de Petlioura, de ses sbires pogromistes d’avant-guerre et de Deuxième Guerre mondiale; qui arment la main des djihadistes partout au Proche-Orient, contre chrétiens, juifs et quasi-totalité des musulmans; qui insultent librement les Roms et tous les « non-blancs »?
Comment oublier que le soutien sans faille de la politique d’apartheid d’Israël…
1°) encourage au sein de la population française, musulmane ou non, l’assimilation, qui n’a pas lieu d’être, entre sionistes se considérant comme délégués en France de la politique d’Israël et juifs, et…
2°) apporte de l’eau au moulin de l’antisémitisme?
Il faut lutter résolument contre l’antisémitisme de Dieudonné, et il faut, par les explications nécessaires, faire en sorte que Manuel Valls, qui exclut les Roms et ricane sur les Arabes et les « blacks » de la cité qu’il a dirigée, et qui pratique à l’égard d’Israël une admiration dévote manifestement destinée à plaire pour satisfaire ses hautes ambitions politiques, ne puisse s’attribuer la palme de l’antiracisme. Ce ministère de l’intérieur qui oppose entre elles les composantes ethniques et/ou culturelles vivant en France n’est pas qualifié pour lutter contre l’antisémitisme.
Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine, juive athée et laïque, petite-fille de déporté.
CLOSER, HOLLANDE et les COMMUNISTES. Par Aris 14/01/2014
Soyons clairs, il ne s’agit pas pour nous de se prononcer sur une affaire privée qui ne concerne que des personnes privées. Chacun mène sa vie comme il veut ou comme il peut et le plus loin possible du prétendu ordre moral.
Cependant lorsqu’une affaire privée touche le Président de la République ou quelque autre haut responsable, il est légitime de s’interroger sur le sens du fait divers.
Sans hystérie, avec un minimum de décence, il n’est pas interdit de s’interroger donc sur la signification de tell ou tel micro-événement aux yeux des citoyens.
D’abord comment « l’affaire » vient aux oreilles ou aux yeux des Français ? Par l’intermédiaire de la presse dite « people » c’est-à-dire la presse à scandale. Quelle est cette chose? Un moyen pour des capitalistes de faire du fric en exploitant ce que nous conviendrons d’appeler la part la moins reluisante de ce à quoi réduit nos contemporains dans une société basée sur l’exploitation de tout et l’argent : des pauvres achètent des journaux pour savoir comment vivent les riches. Et ce torchon vend chaque semaine 3.500.000 exemplaires (signalons qu’il est deux fois plus subventionné par l’Etat que Le Monde diplo, sans parler d’Initiative communiste qui ne reçoit rien – tant mieux d’ailleurs ! – de l’Etat en question)….Mais il y a plus intéressant : à qui appartient Mondadori la société qui publie Closer ? Au groupe italien Finivest…ça vous revient? A Silvio Berlusconi, grand amateur de jeunes filles prostituées.
Première leçon: un « journal » de caniveau, doté d’un titre en anglais (il faut ce qu’il faut pour faire branché aux yeux des gogos) conçu pour uniquement faire des profits, sans autre contenu que celui des poubelles et tenu par celui qui était il y a quelques mois encore le maître des destinées d’un beau et grand pays de culture et de combat émancipateur comme l’Italie, sème la pagaille au royaume de France. Comme quoi les dynamiques systémiques ont parfois d’étranges conséquences….
Ensuite comment cette « affaire » peut-elle être perçue? On pourrait reprendre l’ image d’un commentateur : celle du Titanic. La France serait le Titanic : elle sombre sous les coups de l’iceberg Union Européenne-euro-capitalisme, les soutes où vivent les classes populaires sont déjà submergées, beaucoup sont noyés dans le flot du chômage et de la misère, à l’étage au dessus les classes moyennes ont de l’eau jusqu’aux épaules et s’enfoncent, enfin reste le pont où beaux messieurs et belles dames de « la haute » continuent à s’amuser, à s’empiffrer, à se gaver dans une orgie qu’ils croient sans fin.
Deuxième leçon: comment ne pas comprendre que de tels événements créent, contribuent à créer une atmosphère politique délétère qui accompagne toujours les fins. Fin de règne, fin de système, fin de civilisation. Mais au profit de quoi? Telle est la question politique urgente et centrale de l’heure et il est minuit moins cinq. Comme l’écrivait le grand intellectuel marxiste qu’était Antonio Gramsci : « l’ancien se meurt et le nouveau ne peut pas naître, on voit alors se développer des formes inquiétantes, des symptômes morbides ».
Enfin un mot de ce que Robespierre appelait la vertu. Laissons lui la parole :
« Nous voulons substituer, dans notre pays, la morale à l’égoïsme, la probité aux honneurs, les principes aux usages, les devoirs aux bienséances, l’empire de la raison à la tyrannie de la mode, le mépris du vice au mépris du malheur, la fierté à l’insolence, la grandeur d’âme à la vanité, l’amour de la gloire à l’amour de l’argent, les bonnes gens à la bonne compagnie, le mérite à l’intrigue, le génie au bel esprit, la vérité à l’éclat… c’est à dire toutes les vertus et tous les miracles de la République… » ou encore « … La première règle de votre conduite politique doit être de rapporter toutes vos opérations au maintien de l’égalité et au développement de la vertu. Ainsi, tout ce qui tend à exciter l’amour de la patrie, à purifier les mœurs, à élever les âmes, à diriger les passions du coeur humain vers l’intérêt public, doit être adopté ou établi par vous ».Certes nul ne s’attendait, hormis quelques naïfs, à ce que « la fraise des bois », comme Fabius appelait aimablement Hollande, se comporte comme un Robespierre. Mais on aurait pu croire qu’après le bling-bling obscène et vulgaire d’un Sarkozy, une certaine décence serait recherchée à la tête de l’Etat. Même ce souhait était de trop :
« sous le règne despotique, tout est petit, tout est mesquin, la sphère des vices comme celle des vertus est étroite », déclarait encore Robespierre. Le personnel politique de la bourgeoisie est à l’image du système capitaliste lui-même: corrompu, pourrissant, médiocre, veule et lâche.
Troisième leçon: « … Pour aimer la justice et l’égalité, le peuple n’a pas besoin d’une grande vertu ; il lui suffit de s’aimer lui-même ». Alors, puisse notre peuple se souvenir des paroles de l’ Incorruptible Maximilien. Puisse notre peuple rejeter les faux-prophètes, les imposteurs, les escrocs et les fachos.Puisse notre peuple s’unir et s’organiser dans un combat politique, pour un large front progressiste et patriotique, révolutionnaire et internationaliste. Puisse notre peuple reconstruire un vrai Parti communiste, pleinement de son temps et pleinement héritier de sa glorieuse histoire, glaive et bouclier contre un capitalisme déchaîné.
Voilà comment on passe de Feydeau à Marx et d’un fait divers à la décision de rejoindre le combat pour une France libre, heureuse et prospère.
TENTATIVE D’ASSASSINAT DE LÉNINE DANS L’HUMANITÉ par Aris 22/01/2013
L’Humanité du 21 janvier sous le titre « La mort de Lénine » vient d’assassiner Lénine.Du moins d’essayer.
Mais il est difficile de tuer un spectre à la forme aussi insolente, il n’est qu’à lire « 90e anniversaire de la mort de Lénine – quelques citations commentées par G Gastaud au regard de l’actualité » sur le site d’ Initiative Communiste pour s’en rendre compte.
Un historien Jean Paul Scot nous livre, pour le journal qui fut l’organe central de feu le PCF et qui est le quotidien de la section locale du PGE, un assez étrange article.La mort de Lénine n’est pas l’occasion de rappeler l’oeuvre politique et théorique du dirigeant Bolchevik, non, c’est l’occasion de tenter de montrer que entre Lénine et Staline « il n’y a pas tant continuité que rupture, comme l’attestent (sic) les dernières volontés du père de la révolution qui affirmait: »Nous ne sommes pas assez civilisés pour pouvoir passer directement au socialisme ». «
Étrange ce choix, cet angle d’attaque pour célébrer la mort de Lénine…Un peu déphasé par rapport aux « analyses » des dirigeants du PGE qui depuis pas mal de temps rejettent le léninisme dans la barbarie asiatique et renient la totalitaire » matrice bolchevique » avec un zèle touchant, espérant sans doute que Gattaz et son ami Hollande seront sensibles à tant d’efforts pour être digne d’un pacte de confiance.
Car le coup du « bon Lénine » contre le « méchant Staline » c’était avant…Avant que l’idéologie bourgeoise n’avance son rouleau compresseur et n’écrase dans le même opprobre Robespierre et le génocide vendéen, Lénine et le génocide de classe, Staline et le génocide ukrainien..autant de génocides qui n’ont jamais existé que dans la propagande de la bourgeoisie, négationniste de la vérité .
Étrange article très brouillon, ne respectant en aucune façon la chronologie et les faits ou plutôt sélectionnant des faits pour en cacher d’autres, donnant ainsi une vision fabriquée de l’histoire et usant d’amalgames subliminaux.
On vide l’histoire de sa complexité, des relations réelles entre acteurs de la Révolution d’Octobre, des analyses des causes, des contextes historiques, tout cela pour aboutir à une conclusion: « le marteau du stalinisme a cloué le cercueil de Lénine ». Et moi qui me demandait si ce n’était pas le but de cet article…
Reste que pour ne donner qu’un seul exemple de ce que peut donner cette version Walt Disney de l’histoire : Lénine meurt en 1924. Or Boukharine est membre du BP du Parti jusqu’en 1929, membre du CC jusqu’en 1937, Président de l’Internationale communiste de 1926 à 1928, rédacteur en chef de la Pravda de 1918 à 1929 et des Izvestia de 1934 à 1936. Il s’allie à Staline
contre Trotsky, contre Zinoviev et contre Kamenev. Le « marteau du stalinisme » était lent…
Et évidement tenter de donner les raisons de fond qui opposèrent ces deux éminentes personnalités du Parti bolchevik ne vient pas à l’idée de notre historien. Pourtant savoir si la priorité devait être donnée à l’industrie lourde et particulièrement à l’armement ou à l’agriculture et à l’industrie légère était un enjeu de vie ou de mort pour l’URSS face à la guerre impérialiste que les Bolcheviks savaient inéluctable.
Bref qui veut faire l’ange fait la bête…et certains qui pensaient que la tautologie en histoire était réservé au « stalinisme »…..
Hollande, fils aîné du Vatican ? Par Georges Gastaud et Annie Lacroix Riz 26/01/2014
Les congratulations du M.E.D.E.F., de l’U.E., d’A. Merkel, de Raffarin, des notables euro-régionalistes bretons, corses, alsaciens, catalans, etc., ne suffisent plus au « social-démocrate » de l’Elysée. Hollande courtise désormais le Vatican ; du moins, il veut réfréner les inquiétantes ardeurs réactionnaires de la hiérarchie catholique romaine et hexagonale. A cent lieues de Vatican II, celle-ci met au pas les enseignants de la catho, elle fédère dans la rue la droite et l’ultra-droite (ce que le P.R.C.F. appelle l’U.M.’Pen) sur les questions « sociétales », elle soutient les séparatistes à peine déguisés du MEDEF breton, et maintenant, elle anime un combat d’arrière-garde contre l’IVG en soutenant tout ce que l’Espagne comporte de forces néo-franquistes. Bref, ceux qui comptaient sur un « Pape François » latino-américain, donc progressiste, doivent déchanter encore plus vite que prévu : dans l’Eglise comme ailleurs, il existe des rapports de forces…
Après tout, nous sommes heureux que ce président prétendument de gauche, « laïque » et « républicain », soit cordialement reçu au Vatican alors qu’il est indésirable chez Good Year, à Aulnay et plus généralement, chez tous ceux qui sont attachés aux acquis du CNR, aux retraites par répartition, à la République une et indivisible sacrifiée sur l’autel de l’Europe des Länder, aux communes et aux départements, prochainement remplacés par des « métropoles », sans parler des amis de la langue française, désormais prise en étau entre le tout-anglais impérial et la « charte européenne des langues régionales et minoritaires ».
Mais qu’au moins on ne nous fasse pas le coup de la « tradition (ANTI-)républicaine » qui consisterait, pour tout président de la « République », à visiter l’ « Etat » du Vatican.
Car si dans son discours romain Hollande a donné un coup de chapeau purement formel à la laïcité, il a aussitôt précisé que ladite laïcité lui permettait de « dialoguer avec l’Eglise et avec tous les cultes ». Bref, Hollande met ses pas dans ceux de Sarkozy en violant à son tour la loi constitutionnelle de décembre 1905. Car celle-ci stipule que « la République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte ».
En effet, la « laïcité à la française » ne consiste nullement à mener un « dialogue institutionnel avec les Eglises », ce qui revient à accorder un privilège exorbitant aux membres des Eglises, quels qu’ils soient, aux dépens des athées, des agnostiques et des croyants qui refusent toute Eglise organisée, c’est-à-dire à la majorité des Français, et plus encore, à la majorité des jeunes. Bien entendu, les citoyens ont toute latitude pour pratiquer un culte à titre privé. Et les catholiques, comme les juifs ou les musulmans, ont toute liberté d’influer sur l’Etat par l’intermédiaire des seuls délégués que puisse reconnaître un Etat laïque : leurs élus, leurs syndicats, tout cela en respectant formellement le cadre non-religieux (ni religieux ni irréligieux) de la République laïque.
Mais Hollande n’en a cure. D’une part il s’agenouille, comme toute la social-eurocratie, devant l’UE cléricale, cette création supranationale due, pour une bonne part, au Vatican anticommuniste et antisoviétique de l’après-guerre, avec ses Jean Monnet et autres Schuman notoirement pilotés par l’impérialisme américain. Le drapeau bleu de l’U.E. – qui soit dit en passant n’a aucune légalité en France depuis que le peuple français a rejeté l’euro-constitution – ne représente-t-il pas un drap marial frappé des douze étoiles apostoliques ?
Mais surtout, Hollande ne veut plus d’ennemi sur sa droite : il veut fédérer tout le camp euro-capitaliste pour imposer sans coup férir au peuple français le « saut fédéral européen » (c’est-à-dire la substitution des « Etat-Unis d’Europe » à la France souveraine, comme le revendique officiellement le MEDEF), l’ « Union transatlantique » sous domination U.S., les ingérences de l’Europe atlantique en Ukraine et en Syrie, l’euro-régionalisation de notre pays gravement malade (le social-féodal Martin Malvy se réclame de Hollande pour envisager l’indépendance de la « région transfrontalière » Midi-Méditerranée !!!), et, cerise sur le gâteau, la casse du statut de la fonction publique et la fin des cotisations patronales à la Sécu, c’est-à-dire tout l’héritage du C.N.R., sans parler de la manière dont l’actuel retour en force du cléricalisme menace l’héritage des Lumières et de la Révolution française.
A chacun son « sacré ». Pour nous, communistes, laïques et francs républicains, c’est l’appel constant à la classe ouvrière, aux démocrates et à tous les vrais patriotes pour que, dans la période crépusculaire où est entré notre pays, le peuple français – y compris les catholiques laïques et progressistes que trahit lâchement la fausse gauche – se dresse contre les casseurs de pays.
Et qu’il se souvienne par la même occasion du préambule de la première Constitution républicaine de la France,
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Coïncidences politico-linguistiques, par Floréal 31/01/2014
Coïncidence : violant l’article II de la Constitution qui stipule que « la langue de la République est le français », la ministre Fioraso a institionnalisé l’usage de l’anglais à l’Université. Officiellement chargé de réprimer l’anglicisation galopante des médias, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel vient d’engager une « réflexion » visant à « assouplir » les quotas de chansons françaises dans le temps d’antenne des radios. Soucieux de diversité ( !), le C.S.A. veut faire plus de place, non pas aux chanteurs berbères, italiens ou cubains, mais aux petits frenchies qui ont le bon goût de renier leur langue pour chanter en anglais…
Dans le même temps, avec l’appui des députés du PCF (excepté J.-J. Candelier), l’Assemblée nationale vient d’adopter la Charte européenne des langues minoritaires et régionales qui, tout à la fois, détruit les fondements universalistes de la citoyenneté française (en légalisant la notion de minorité linguistique et en la territorialisant) et ouvrant de fait un « droit », non pas à parler les langues régionales (dont l’usage est parfaitement libre !), mais à NE PAS user du français dans la vie institutionnelle française ! Jolie « avancée sociétale », Messieurs-dames les députés bleus, verts, roses et roses vifs !
Bref, que ce soit au nom du tout-anglais impérial (basculement rapide de la France au tout-anglais en tous domaines : pub, enseignes, services publics, chanson, cinéma, recherche, enseignement…) ou au nom du régionalisme, destitution, désétablissement, en un mot DECLASSEMENT GENERAL de la langue française, socle de notre République et de la Francophonie internationale. Rattacher ce processus d’arrachage linguistique aux diktats du grand patronat européen, qui dès 2006 appelait à faire de l’anglais « la (seule) langue de l’entreprise et des affaires » (déclaration du Baron Seillière au Conseil européen d’avril 2006) ne serait de notre part qu’un pur délire de persécution.
Autre « coïncidence » : ces annonces accompagnent le lancement par F. Hollande de son sinistre projet d’euro-régionalisation de la France : 15 « Länder » remplaceraient les 28 régions existantes, les départements… et les communes de France étant progressivement supprimés au profit des euro-métropoles.
Si l’on ajoute à cela que le président « normal » accélère la mise en place du « gouvernement européen » (ce que les eurocrates appellent le « saut fédéral européen ») ainsi que les négociations, menées dans le dos du peuple français, sur l’Union Transatlantique, on peut juger, sans être suspect de paranoïa, que notre pays est entré dans une période critique pour son existence même. Le P.R.C.F. a dès longtemps signalé le Manifeste Besoin d’aire, publié par le M.E.D.E.F. en décembre 2011, qui appelle à dépasser l’Etat-nation français en « reconfigurant les territoires », en créant les « Etats-Unis d’Europe, notre nouvelle patrie » (sic), en « supprimant les départements et les communes » (dixit Pierre Gattaz), bref, EN METTANT UN POINT FINAL A L’HISTOIRE DE FRANCE.
Linguiste de formation, militant antifasciste, le marxiste italien A. Gramsci ne croyait pas aux « coïncidences ». Dans ses Cahiers de prison, il notait déjà :
« à chaque fois qu’affleure, d’une manière ou d’une autre, la question de la langue, cela signifie qu’une série d’autres problèmes est en train de s’imposer : la formation et l’élargissement de la classe dirigeante, la nécessité d’établir des rapports plus intimes entre groupes dirigeants et la masse nationale-populaire, c’est-à-dire de réorganiser l’hégémonie culturelle ».
C’est dire combien les marxistes – et plus généralement, les progressistes et les démocrates – doivent analyser la signification de classe majeure de l’actuel délitement programmé de l’Etat-nation français, mais aussi de nombre d’Etats limitrophes de notre pays (sauf un, devinez lequel !), Espagne (deux référendums sur l’indépendance en 2014 ?), Grande-Bretagne (référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, puis de Galles ?), Belgique (quasi-sécession de la Flandre où la francophonie est persécutée), Italie (avec le séparatisme de la Ligue lombarde)…
C’est dire aussi que l’indifférence goguenarde de tant de « marxistes » à l’égard de l’euro-casse géante qui détruit les langues nationales d’Europe (à l’exception d’une, et encore… car l’anglais n’est pas le Wall Street Globish !) et, sous ce prétexte, les Etats européens historiquement constitués, est tout ce que l’on voudra sauf… révolutionnaire. En effet, qu’y aurait-il d’internationaliste à ce qu’une langue unique, porteuse de pensée, de politique et d’économie uniques, qui est précisément celle de la future Union transatlantique en gestation avec l’OTAN et le condominium impérialiste euro-dollar à l’appui, règne à jamais sur nos lèvres et sur nos cœurs, pendant que la République une et indivisible héritée des Soldats de l’An II cèderait la place à un mixte supra- et infranational de féodalités régionales et de supranationalité impériale ?
Ne nous laissons pas couper la langue, celle de l’Edit de Nantes, de la Constitution de l’An I et du programme du CNR ! Ne laissons pas démanteler notre pays.
Marx demandait jadis au prolétariat de « devenir la nation » pour construire le socialisme. C’est plus que jamais une obligation pour gagner demain et pour résister aujourd’hui.
Un piège diabolique et la manière d’en sortir, par Aris 5/02/2014
MOSCOVICI, LE PEN : LE PIÈGE DIABOLIQUE et la voie pour en sortir !
Dans sa chasse éperdue à l’audience et au « buzz », France 2 a eu la brillante idée d’opposer dans un débat Mme Le Pen, chef de file du FN, et M. Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances : avec des tels « clients », avec un tel plateau, on allait battre des records d’écoute.
Mais plus sérieusement idéologiquement ce débat avait un autre sens: montrer à l’approche des « européennes » que:
1) l’idée européenne, l’euro, l’UE étaient défendus par la PS qui par ailleurs menait un combat acharné pour l’emploi avec le « Pacte de responsabilité », compromis historique proposé au MEDEF et aux Syndicats de salariés.
2) L’extrême-droite était porteuse, seule, de l’horrible discours anti-euro, anti-UE et donc être contre l’euro et l’UE c’est être d’extrême-droite.
Voilà le piège diabolique.
Et chacun tint son rôle : M.L.P., la châtelaine de Montretout, se faisant la pourfendeuse de la politique néo-libérale de Sarko et de Hollande et la protectrice du pauvre travailleur (du moins s’il peut prouver que son arrière grand-mère maternelle n’était pas métèque…) et Moscovici, avec arrogance et, notons-le, incompétence, défendant l’euro qui nous a sauvés (de quoi, grands dieux ?!) et prouvant que l’U.E. est notre unique avenir (de chômage, de précarité, de guerre économique en attendant mieux, de misère ?).
Mais, comme dans les dispositifs les mieux réglés, il y a toujours un grain de sable : ce fut le moment où Mme Le Pen s’étant référée à l’économiste progressiste Jacques Sapir, Moscovici se livra à un amalgame digne de Goebbels: « je ne sais plus », dit-il, « si Sapir est d’extrême-gauche ou d’extrême-droite », pour finalement choisir : « Sapir est vraiment d’extrême-droite ». Rires de Mme Le Pen qui l’interroge : « d’extrême-droite Sapir ? » ; et Moscovici a alors cette réponse magnifique : » Oui, puisqu’il est proche de vos idées ». On lui rappelle alors que Sapir est plutôt proche de Mélenchon ; alors Moscovici, avec un sourire méprisant, a un geste que l’on peut traduire sans le surinterpréter (vérifier sur internet !) : « Mélenchon aussi est quelque part entre extrême-droite et extrême gauche… ».
Voilà le but ultime de l’opération ; et l’inénarrable J.-M. Colombani, ci-devant ex-directeur du Monde, écrit dans le gratuit Direct matin (grandeur et décadence de la grande presse bourgeoise…): « Une France du rejet de l’autre – aussi bien l’immigré que l’Européen, l’Arabe ou le juif – est en train de s’affirmer. C’est la France du repli identitaire et du refus de l’euro. »(sic).
Or c’est précisément là que gîte le lièvre. A longueur d’année, si vous êtes pour la sortie de l’euro, de l’UE, vous serez stigmatisé comme fasciste et raciste, même si vous êtes un militant anti-fasciste et anti-raciste de la première heure, même si vous luttez depuis des années contre le FN, même si vous voulez une sortie de l’euro et de l’UE par la PORTE DE GAUCHE, une porte ouvrant la perspective du socialisme dans notre pays, vous serez amalgamé au FN et autres groupuscules d’extrême-droite soralien, dieudonniste ou conspirationniste, spécialistes ès-confusions, « anti-impérialistes » en peau de lapin, « anti-système » de carnaval.
Voilà le piège diabolique.
Et bien, ça ne marchera pas! Ils ne nous terroriseront pas, ils ne nous ferons pas taire, nous militants du PRCF ; ils nous donnent au contraire encore plus envie de lutter, contre l’euro qui plombe toute possibilité de politique progressiste, contre l’UE du capital qui est, comme le disait Alain Madelin, l’ex-facho et éphémère ministre de l’économie de Chirac, »une assurance contre le socialisme ».
Nous nous battrons aux côtés des ouvriers, du monde du travail mais aussi de petits paysans, des fonctionnaires, des petits entrepreneurs, des artisans, des couches moyennes qui comprennent, tous les sondages le confirment, la nocivité mortelle de l’euro et de l’UE.
Non, Madame Le Pen, nous vous combattrons jusqu’au bout de nos forces car votre « anti-européisme » n’est qu’une posture mensongère et démagogique [1] : il suffit de visiter votre site pour constater qu’en fait de sortie de l’euro, vous proposez seulement une « sortie concertée » avec les pays de la zone euro, autrement dit que vous subordonnez cette sortie de l’euro au feu vert d’ Angela Merkel. Un peu comme si un restaurant annonçait qu’il va passer aux menus végétariens en concertation avec les actionnaires de l’abattoir du coin…
Et surtout, n’en déplaise à France 2, le tabou sur l’euro est en train de voler en éclats à gauche. Certes, au départ il n’y avait guère que le PRCF, héritier sur ce point de Duclos et de Georges Marchais, pour combattre frontalement DE GAUCHE la « construction européenne » du capital. Mais aujourd’hui des économistes de gauche comme Sapir, Lordon – sans parler de nos partenaires du M’pep, avec Jacques Nikonoff – appellent à sortir de l’euro par la porte à gauche. Il en va de même des sociologues Aurélien Bernier et Pinçon-Charlot. Des émissions comme « Là-bas si j’y suis » portent cette problématique en lien avec le Monde diplo, même si, hélas – et c’est une grave déficience dans le dispositif de la riposte euro-critique – ces journaux et médias refusent de s’ouvrir à la critique pionnière, mais incurablement marxiste-léniniste, du PRCF.
Non Monsieur Moscovici, défendre les intérêts du travail, la souveraineté du peuple et l’indépendance nationale ce n’est pas d’extrême-droite ! C’EST SIMPLEMENT PROGRESSISTE ET PATRIOTE, deux mots qui n’ont aucun sens pour l’exécutif européiste et capitaliste que vous représentez.
C’est en boycottant vos pseudo-élections européennes que notre peuple délégitimera le mieux votre UE de malheur et votre mascarade au seul service de l’oligarchie capitaliste.
Votre connivence avec le FN est apparue de façon limpide lors de ce débat puisqu’il conforte le mensonge que vous tentez de distiller dans les esprits. Mais là encore, comme lors du référendum de 2005, vous échouerez. Car au-delà de vos propagandes vicieuses et massives, il y a l’expérience concrète des Françaises et des Français, avec au premier rang la classe ouvrière.
Un dernier mot, Monsieur le ministre, vous au fait, qu’est-ce que vous êtes, avec vos amalgames ignobles? Attendez, comment disait, déjà M. François Delapierre du Parti de Gauche ?….
ARIS 5 février 2014
NDLR [1] Rappelons que lorsqu’il en a eu l’occasion, le FN n’a pas voté contre l’UE. Par exemple ses dizaines de députés à l’assemblée Nationale n’ont pas rejeté l’Acte Unique en 1986. Et plus recemment, en 2008 au parlement européen, les Le Pen et Gollnish ont approuvé le lancement du Grand Marché transatlantique
NPA : LE TROTSKISME CHIC, par ARIS 10/02/2014
Le N.P.A. est un chou-chou des médias bourgeois et spécialement, du plus bobo d’entre eux, Canal +.
« Olivier » (Besancenot) et « Alain » (Krivine) sont reçus assez souvent et assez complaisamment sur les plateaux des télés et les radios.
Étrange lorsqu’on sait l’ostracisme qui vise les militants révolutionnaires…à moins que, justement, les portes-parole du N.P.A. ne soient pas des révolutionnaires. Jugeons sur pièce.
Syrie : pas d’anti-impérialisme pour le NPA. Et du coup une position hors sol, hors réalité, hors rapports de forces, hors géopolitique régionale et internationale : » à bas Bachar ! à bas les islamistes ! vivent les révolutionnaires syriens ! ». Comme si, dans la réalité, les islamistes barbares financés par les services secrets français, américains et qataris, n’étaient pas la SEULE alternative concrète !
Trop occupé à coller aux petits-bourgeois qui en constituent l’ossature sociale et idéologique, le N.P.A. prend des poses qui lui permettent, croit-il, de surfer sur les mensonges des médias bourgeois qu’il prend pour argent comptant et de garder les mains propres en refusant d’intégrer le front anti-impérialiste dans son positionnement et en soutenant une composante syrienne qui…n’existe pas. En effet les vrais révolutionnaires syriens, notamment le P.C. syrien, combattent contre la destruction de leur pays par les terroristes islamistes financés et armés par le Qatar et l’Arabie Saoudite (donc par les U.S.A. et l’U.E.) et ils forment un front patriotique avec le régime bourgeois semi-laïque de Bachar el-Assad. Ils ne sont pas dans la soi-disant opposition « démocratique », en fait un ramassis d’agents des impérialistes.
Le N.P.A. aux mains propres et aux idées courtes. Mais comme cela est bien vu dans les salons bourgeois où entre deux toasts au caviar on s’extasie devant le talent d’Olivier ou la fidélité sans faille de Krivine à… l’opportunisme le plus durable. Guevariste d’A.G., quand il fallait l’être, entriste à l’Union des Etudiants Communistes, « communiste-révolutionnaire » quand le P.C.F. était idéologiquement hégémonique à gauche, « anti-capitaliste » seulement après la mutation réformiste du P.C.F., trotskiste toujours pour ne pas être confondu avec la plèbe vulgairement communiste (mais Trotski eût-il accepté de répudier la dictature du prolétariat comme l’a fait le N.P.A. ?), Krivine symbolise les errements d’un opportunisme de droite qui se pare d’oripeaux gauchistes.
Sotchi: Krivine, encore lui désolé, invité (très souvent) sur France Culture, hurle avec les loups du Monde et du Figaro contre le « dictateur Poutine », dénonce la corruption, soutient sans distance les « Pussy Riot », et éructe contre « les mœurs staliniennes »de retour. Le Zorro du Café de Flore voit-il que la campagne de guerre froide anti-russe et anti-soviétique (à retardement….faut croire que l’U.R.S.S. leur fait encore peur !) est orchestrée par les impérialistes des U.S.A. et de l’U.E. ? Ne voit-il pas que Poutine et la bourgeoisie russe ont des contradictions potentiellement explosives avec l’impérialisme? Ne voit-il pas ce qui se passe en Ukraine où un front, qui va des nazis aux européistes, tente, avec le soutien actif de l’U.E. et des États-Unis, de plonger ce pays dans la guerre civile pour affaiblir la Russie et renforcer les positions de l’impérialisme qui, par exemple, n’a pas supporté le soutien de la Russie à la Syrie qui a permis d’arrêter le bras belliciste des impérialistes français, anglais et américains ? Ne voit-il pas que les « Pussy Riots », dont il tente de faire des héroïnes, n’ont pas grand chose à voir avec la lutte des classes même si une peine de prison contre elles était franchement ridicule… Ces jugements étant proclamés du haut de notre propre justice « démocratique », laquelle condamne davantage un abruti qui bat son chat qu’un criminel qui bat sa femme…
Conclusion de Krivine, tête « pensante » du N.P.A. : « au secours le stalinisme est de retour! »
« Faut-il pleurer, faut-il en rire ? » disait le poète. Quand le réflexe conditionné remplace la pensée critique on arrive très vite au degrés zéro de la réflexion. Merci au NPA de nous le rappeler.
Enfin, il est très utile pour les états-majors syndicaux réformistes de disposer d’une « extrême gauche » euro-béate et pseudo- « internationaliste », comme l’est le N.P.A. ; en effet, quand, dans une AG syndicale de lutte, certains syndicalistes de classe stigmatisent les directives européennes et les critères d’austérité de Maastricht, il y a souvent un militant N.P.A. de service pour crier opportunément au « nationalisme » et pour dénoncer le risque de « repli national »… c’est-à-dire pour EPARGNER l’U.E. du capital, le chef d’orchestre supranational des attaques antisociales !
Bref, si l’ « extrême gauche » N.P.A. n’existait pas, il faudrait l’inventer. Mais au service de quelle classe sociale ?
AMERICAN REPTATIONS, par FLOREAL 12/02/2014
Déjà redevenue « fille aînée de l’Eglise » par la récente visite de St-François de Tulle à St-François de Rome, la France officielle est en train de se hisser au rang envié de premier valet d’armes de l’Empire états-unien.
Oubliée la méritoire opposition de Chirac et de Villepin à la scandaleuse invasion US de l’Irak indépendant. Grâce à « Sarko l’Américain » et à Hollande, capitale Maastricht, la France du Parti Maastrichtien Unique (PMU) est enfin devenue le pays le plus va-t-en guerre et le plus américano-dépendant qui soit, de la Syrie à l’Afrique sans oublier l’Ukraine, où notre « diplomatie » pousse-au-crime travaille à l’expansion vers l’Est de l’Empire atlantique en proie au « besoin d’aire ». D’ailleurs, on s’en souvient, sans l’accord signé in extremis par Poutine et Obama dans le dos de la diplomatie française (un accord qui a provisoirement renvoyé l’agressif caniche hexagonal à sa niche), l’Armée française serait en train de s’embourber dans la sale « guerre civile » syrienne téléguidée par la CIA et par les pétromonarchies…
Plus facile en tout cas, pour le très décadent impérialisme français, de s’en prendre aux peuples de l’est et du Sud en s’abritant sous le parapluie euro-américain, que de résister à l’hégémonie mondiale de l’Oncle Sam et de son principal relais européen, l’Allemagne capitaliste…
Si l’on ajoute à cela que…
- la Sark-hollandie a piteusement réintégré l’OTAN, dont nous avait sortis de Gaulle,
- que les négociations secrètes vont bon train entre l’UE et Obama sur la mise en place de la très mortifère « Union transatlantique » (après la dissolution de la France dans l’UE, celle de l’UE dans les Etats-Unis mondialsés…), sans bien entendu que le peuple français ait jamais été consulté sur ce projet antinational monstrueux
- que notre pays glisse en tous domaines au tout-anglais impérial avec l’active complicité du gouvernement PS (cf la récente loi Fioraso qui fait de l’anglo-américain une langue, et bientôt, LA langue de l’enseignement supérieur),
- qu’en tout domaines, l’ « exception française » née de 1789, des lois de 1905, du Front populaire, du CNR et de Mai 68, est arasée pour faire place au barbare « modèle anglo-saxon » mâtiné de « modèle » allemand, on voit qu’Obama a bien raison de fêter ce président français qui est désormais plus populaire à Wall Street que dans les usines, les écoles ou les rues de son propre pays…
But, I’ m speaking, I’m speaking… Do you only understand one word of what I’m saying, Sir Holland*?
Alors ayons le courage de supprimer le refrain subversif par trop martial de la Marseillaise, « Aux armes citoyens ! » et osons enfin le remplacer par « God bless America ! » (and… save the Queen par la même occasion), car à défaut d’être moins indécentes, les choses seront ainsi plus claires pour tout le monde !
* « Mais je cause, je cause… est-ce que vous comprenez seulement un mot de ce que je vous dis, Messire Hollande » ?
Hollande, le président vassal, par Floréal 15/02/2014
Ca ne suffisait pas à Mr Francis Holland d’avoir rampé pendant une semaine aux tout-puissants « States », d’avoir d’accéléré dans notre dos les négociations sur le « Grand Marché Transatlantique », de s’être excusé d’avoir un tout petit peu speaké français (si peu !) dans la capitale du tout-anglais impérial, d’avoir affiché son alignement sur Washington à propos de l’Ukraine (et vive la guerre civile téléguidée par l’U.E. atlantique), de la Syrie, de l’Afrique, etc.
Le petit vassal de l’Oncle Sam (et d’A. Merkel) qui siège à l’Elysée va désormais recevoir à Paris une trentaine de « grands investisseurs étrangers » ; il va discuter avec eux de l’ « attractivité de la France ». En clair, il va humblement demander aux futurs colonisateurs du pays ce qu’à leur avis, il faut ENCORE supprimer sur le territoire du French Euroland : Sécurité sociale, retraites par répartition, indemnités chômage, cotisations patronales restantes, Code du travail, officialité de la langue française, conventions collectives, Education nationale, etc. pour que Leurs Majestés Patronales Transatlantiques daignent venir surexploiter le « Frenchie » reconnaissant à domicile… C’est ce type de reptation devant les puissants – et de coup de poignard dans le dos des « petits » – que la droite et les médias dominants nomment le « courage politique de Hollande » !
Et dire qu’il y a encore des naïfs qui croient que la politique de la France est décidée démocratiquement par le peuple français ! Et dire qu’on trouve encore de sages et candides enseignants qui enseignent cela dans leur classe, qui plus est en fustigeant les lointains « pays communistes totalitaires »…
En attendant, la leçon est claire une fois de plus : comme elles l’ont toujours fait par le passé, de l’Evêque Cauchon aux Kollabos de Vichy en passant par les émigrés de Koblenz et par les versaillais de Thiers, les classes privilégiées de France bradent le pays aux maîtres étrangers pour mieux écraser le peuple français. Il s’ensuit donc que les représentants politiques du peuple travailleur – les communistes – doivent prendre la suite des combattants passés pour l’indépendance nationale en défendant à la fois le monde du travail et l’existence de notre Nation menacée de dissolution finale dans le « Grand marché » euro-atlantique.
Drapeau rouge et drapeau tricolore en mains, sortons-les et surtout, sortons-en, avant que notre pays ne plonge pour longtemps dans le sous-développement social et l’avilissement national.
La preuve par Saverne – charte européenne des langues régionales par Georges Gastaud 21/02/2014
Décidément, c’est bien parti !
Des Français dialoguant entre eux par les soins d’un interprète dans le cadre d’un conseil municipal, on n’arrête pas le progrès… et l’efficacité !
L’allemand redevenant langue officielle de France puisqu’il est, nous dit-on ci-dessous, « la forme écrite de l’alsacien »… (eh moi qui croyais que la pimpante chanson alsacienne célébrant le « Hans m Schockeloch » était écrite en dialecte et non en « hochdeutsch »*…
Et en fac, des professeurs français enseignant en anglais à des étudiants français ou à des étudiants francophones venus d’Afrique (dehors le tout-venant des étudiants bêtement francophones !).
Bougeons mes amis et camarades sur la défense républicaine de la langue française ! Cessons de considérer ce combat politique central comme une question marginale ! Le démaillage linguistique, accompagné de l’offensive du tout-anglais voulu par le MEDEF (déclarations officielles de Seillères en 2004 au titre du syndicat patronal Business-Europe), sont au cœur de la casse sociale, nationale et républicaine.
C’est au mouvement ouvrier de prendre la tête de cette résistance linguistique sinon, une fois de plus, ce terrain sera occupé par les fachos et ce « renfort » compromettant aggravera encore le déclassement de notre langue commune, celle de Rabelais et de Molière, de Victor Hugo et de Verlaine, d’Aimé Césaire et d’Aragon, excusez du peu !
Dans le silence complice de la gauche établie, l’oligarchie et ses relais détricotent la République une et indivise héritée de la Révolution en tuant le premier service public de France, la langue française. Quand, dans les régions dites transfrontalières et périphériques, le français sera déclassé au profit – en apparence – de la langue régionale, et – en réalité – de l’anglais patronal, en quelle langue crierons-nous « tous ensemble, tous ensemble ! », mes camarades ?
Et si au lieu de s’opposer, les langues régionales, patrimoine indivis de toute la nation, et le français, « langue de la République » au titre de la Constitution, résistaient ensemble au Raminaglobish euro-atlantique qui, sans cela, aura tôt fait de les avaler l’un après l’autre ?
Georges Gastaud
Voir sur le site de l’association CO.U.R.R.I.E.L. la pétition nationale contre la Charte européenne des langues minoritaires et régionales, ce texte néo-féodal qui prend prétexte des langues régionales pour nous renvoyer au Moyen Âge institutionnel.
Saverne, première commune à avoir approuvé la Charte des langues régionales
Culture 6 Publié le mardi 18 février 2014
Le conseil municipal de Saverne (Bas-Rhin) a approuvé « sa » Charte européenne des langues régionales que la France est en train de ratifier (voir nos articles ci-contre). « Une première en France, et même en Europe », estime le maire (UMP) de cette commune de 12.000 habitants, Stéphane Leyenberger.
Concrètement, les habitants de Saverne pourront s’adresser en alsacien aux agents de la mairie ou accéder d’ici la fin de l’année à des formulaires en allemand (forme écrite du dialecte régional). Les élus pourront également s’exprimer en alsacien lors des réunions du conseil municipal, quitte à utiliser les services d’un interprète pour les non dialectophones. « Nous allons aussi proposer des cours de perfectionnement en alsacien à nos agents administratifs, mais sans forcer personne », a indiqué le maire.
« Juridiquement, seuls des Etats peuvent ratifier la charte, mais rien n’empêche des collectivités locales d’approuver par un vote les dispositions qui les concernent directement », explique Jean-Marie Woehrling, président de l’Association Culture et bilinguisme d’Alsace-Moselle.Vive les émeutiers réacs à l’est, mais à bas les manifs populaires chez nous ! par Floreal 23/02/2014
usqu’ici, quand un million de personnes manifestait à Paris pour défendre les retraites, notre libre presse et nos médias hyper-démocratiques déclaraient le lendemain « mobilisation en demi-teinte »… C’est fini, désormais, de TF1 à France Inter et de Libé au Figaro, on nous explique que 50 000 personnes à Kiev, encadrées par des paramilitaires, arborant les drapeaux européens et chantant des chants nazis, cela représente l’ « espoir de tout un peuple ». Bon à rappeler en temps utiles quand nous tenterons ici de manifester sur les Champs-Elysées, interdits depuis toujours aux manifs de prolos (faut pas rire, quand même !)…
Jusqu’ici, quand vous étiez chargés par les CRS à l’issue d’une manif de défense de l’emploi ou de la Sécu, ou quand vous affrontiez les flics dans les rues de Nantes parce que vous contestez l’Ayrault-port, vous étiez de la graine d’émeutier pratiquant la « violence urbaine ». C’est fini. Désormais, pourvu que votre but soit de frapper des communistes ou de réclamer – en anglais comme il se doit – « plus d’Europe ! », vous aurez le droit d’occuper des préfectures, de tirer sur les policiers, de renverser le gouvernement légal, d’incendier le mobilier urbain, d’abattre les statues qui vous déplaisent, d’interdire les partis que vous désapprouvez (en Ukraine, les « démocrates européens » ont interdit le PC ukrainien et le « parti des régions »). Si vous procédez ainsi, non seulement vous serez encensés par nos médias rose pâle et bleu-marial, mais vous recevrez la visite de Kerry, le soutien enthousiaste de Fabius, les déclarations urbi et orbi de BHL, l’homme qui à lui seul (ou presque…) a semé le chaos en Libye et en Afrique occidentale ; et tous ces hérauts de la Liberté trouveront tout naturel que vous disposiez de kalachs et que vous pilliez des dépôts d’armes puisque vous agissez « pour l’Europe » et pour l’ « Union transatlantique ». « Lebensraum », disait quelqu’un dans les années 30, « besoin d’aire » répond en écho le MEDEF, « élargissement de l’UE », pense en sourdine la Commission de Bruxelles… Car, voyez-vous, quand le sang coule pour l’U.E. atlantique, que ce soit à Belgrade, à Tbilissi ou à Kiev, demain à Minsk, cela s’appelle la PAIX.
Les militants franchement communistes que nous sommes appelleront-ils pour autant à l’insurrection populaire immédiate en France contre cette « construction » européenne qui tue notre pays à petit feu avec la Kollaboration zélée du Parti Maastrichtien Unique ? Certes non ! car nous irions aussitôt en taule : l’appel à l’insurrection est en effet interdit par notre belle loi « républicaine » qui a oublié l’article 35 de la Constitution française de l’An I, inspirée par le « tyran » Robespierre : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Pour nos médias, cette phrase ne vaut que si on peut s’y référer pour faire tomber le Venezuela bolivarien, renforcer la tenaille militaro-politique contre la Russie, créer des troubles à Cuba, déstabiliser la Syrie, diviser la Bolivie et, prochainement sans doute, s’attaquer à la Biélorussie : qu’importent alors les « formes » démocratiques, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, que diable !
En réalité, s’agissant de la Franceurope, vous l’aurez compris, il faut inverser la phrase de Robespierre et la réécrire ainsi :
« quand le peuple conteste le gouvernement, la censure la plus totale et la répression la plus brutale sont, pour les eurogouvernants, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs »…
Retour aux années trente ? par Léon LANDINI 1/01/2014
Obama menace la Russie de lourdes représailles si elle prend des mesures afin que les néo-nazis au pouvoir à Kiev, suite à leur coup d’Etat appuyé par l’UE et les USA, n’envahissent pas la Crimée.
C’est vraiment scandaleux.
Alors que des dirigeants américains, français, allemands, anglais etc.. se sont rendus personnellement en Ukraine pour soutenir les fascistes insurgés et, probablement, qu’ils les ont financés, voilà que les incendiaires revêtent les vêtements des pompiers et qu’ils menacent la Russie si elle prend des mesures afin que la Crimée, où 60 % de la population est russe, ne soit pas envahie par des fascistes soutenus et armés par la finance internationale.
Scandale également quand le FMI annonce qu’il est prêt à accorder un soutien financier à l’Ukraine, alors que d’autres pays européens crèvent dans la misère : voir la Grèce !
Il y a de quoi être révolté. Cela ressemble de plus en plus à 1941-42…
Pourtant, comme l’a dit Charles Tillon le 17 juin 1940 (un jour avant la déclaration de de Gaulle…) : « nous sommes le nombre, nous sommes la force et nous vaincrons ! ».
Léon LANDINI, ancien officier FTP-MOI, Grand Mutilé de guerre, torturé par la Gestapo, Médaille de la Résistance, Officier de la Légion d’honneur, président du PRCF.
FASCISATION BUISSONNANTE par Aris 6/04/2014
Qu’y a-t-il d’important dans cette nouvelle »affaire » qui fait le une des médias?
On peut résumer la réponse par un terme: fascisation.
La pénétration au plus haut niveau de l’Etat d’un personnage qui est un fasciste doit faire comprendre à ceux qui sont encore aveugles que le processus de fascisation ne touche pas seulement l’Ukraine ou la Hongrie mais aussi la France et l’UE en général.
Il ne s’agit pas seulement de la montée de groupes fascistes et nazis mais de la conviction de plusieurs cercles des classes dirigeantes/possédantes de préserver leurs intérêts de classe avec l’option fasciste.
La présidence Sarkozy représente à cet égard une étape qualitative importante, c’est pourquoi nous ne confondions pas Sarkozy et Chirac: deux ennemis de classe mais non identiques. Ne pas comprendre des courants qui traversent la classe ennemie, c’est commettre une faute politique majeure.
On connait la définition du fascisme que donnait Georges Dimitrov et à sa suite l’Internationale communiste: «le fascisme est la dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du capital financier». Si cette phrase a un sens, elle différencie, au sein de la bourgeoisie, les éléments qui optent pour le fascisme et les autres. La différenciation est donc importante et explique que le léninisme nous apprenne à définir un ennemi principal et donc à choisir (quand on le peut) notre ennemi, non pour s’entendre avec lui mais pour mieux s’y confronter.
Aujourd’hui que constatons nous : une offensive sans précédent depuis 1945 du grand capital contre le monde de travail, classe ouvrière en tête, offensive qui se déploie mondialement et avec des outils institutionnels qui répondent aux exigences du capital (UE, OTAN, FMI etc…). Bien entendu cette offensive n’est pas sans effet et n’est pas sans provoquer des réactions populaires c’est-à-dire de la part de ceux qui subissent le recul de leurs conquêtes, de leurs droits, de leur niveau de vie. Et c’est pour faire face à cette résistance potentiellement révolutionnaire que la bourgeoisie lorgne vers le fascisme, à la fois pour briser le mouvement ouvrier et populaire et pour stériliser la colère populaire en la drainant vers le fascisme, lui offrant ainsi une base de masse.
Le pouvoir actuel quant à lui poursuit la politique de fascisation en :
1-continuant voire en aggravant la politique de réaction et de régression sociale de l’équipe précédente
2-en s’alignant sur l’impérialisme américain et en menant une politique belliciste tous azimuts
3-en brisant au profit de l’UE (outil supranational du capital) et la souveraineté populaire, et l’unité territoriale et linguistique de la France. Ce gouvernement crée ainsi les conditions du renforcement du fascisme en France. Ajoutons à cela une double manipulation tactique du la part du PS et de ses partis vassaux : a) affaiblir la droite en instrumentant et en valorisant le fascisme et b) diaboliser la vraie gauche et les militants franchement communistes accusés de faire le jeu du fascisme s’ils n’acceptent pas la politique de droite du PS.
Cette analyse semble nous écarter de Buisson et de son dictaphone. En fait non, car le fait qu’un homme qui ne se réclame même pas de la République mais des « Camelots du roi »*, que ses parents ont amené manifester pour la contre-révolution hongroise en 56 (il avait sept ans), qui fut un activiste de l’ OAS puis directeur du journal fasciste Minute, de Valeurs actuelles, promu par Benoit XVI à l’ordre de Saint-Benoît-le-Grand… bref, qu’un tel individu devienne le conseiller en chef d’un président de la République, démontre plus que tous les discours combien la fascisation des classes dirigeantes est une réalité et combien retardent sur la réalité ceux qui, bien que se réclamant en surface de Lénine et de Dimitrov, nient la fascisation rampante, voire galopante de l’ Europe en général et de la France en particulier..
* bande monarcho-fasciste violente dissoute par le Front Populaire
Réactions d’un ancien Résistant, par Léon Landini 12/04/2014
Depuis quelques jours, la droite est sens dessus dessous parce que certains juges ont mis sur écoute les conversations téléphoniques de Sarkozy, mis en cause dans plusieurs affaires graves.
Pourtant personne n’est scandalisé quand le gouvernement américain se permet d’espionner les conversations de tous les Français et, ajouterai-je, de tous les « Européens », Angela Merkel en tête !
Cela semble à peine « problématique » à nos gouvernants, qu’ils soient de droite ou de gauche, puisque les protestations à ce sujet sont de pure forme…
En définitive pour savoir ce que disent Sarkozy ou son avocat, le plus simple serait de le demander aux Américains qui, eux sont au courant de tout sans que cela préoccupe grand monde !
Au sujet de l’Ukraine, par l’intermédiaire des médias à leur dévotion, nos gouvernants déclarent péremptoirement qu’il est interdit à un pays de diviser en deux une nation et que cette interdiction est une loi internationale.
C’est sans doute pour cette raison qu’ils s’y sont mis à plusieurs pour dépecer la Yougoslavie en utilisant pour cela des bombes à uranium appauvri. Dans certains villages de ce pays où des bombes radio-actives ont été lâchées, les villages se dépeuplent car un nombre important d’habitants décède brutalement entre 50 et 60 ans : mais cela n’intéresse ni nos médias, ni nos gouvernants.
C’est sans doute aussi « parce qu’on n’a pas le droit de diviser un pays » que les puissances occidentales ont divisé la Corée, avec un mur frontalier de plusieurs centaines de kilomètres, qu’elles refusent la réunion de Taïwan à la Chine populaire, qu’elles viennent de susciter la division meurtrière du Soudan et que pendant trente ans, elles ont imposé la division en deux du Vietnam. Quant à la Tchécoslovaquie, elle a été divisée en deux parties sans même un référendum avec la bénédiction de son grand voisin allemand et de toute l’Union européenne… Ne parlons même pas de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques qui fut démantelée en 1991 sur une simple décision de trois présidents de République (sur 15 !), dont l’Ukrainien Koutchma, sous les applaudissements des Occidentaux, alors qu’UN AN PLUS TÔT, 76% des Soviétiques avaient voté pour le maintien de la Fédération soviétique ! Enfin, Laurent Fabius a-t-il entendu parler du Mur de la honte qui, à l’initiative de l’Etat d’Israël, divise la Palestine historique en instituant un véritable apartheid à l’encontre les habitants des Territoires occupés ?
En ce moment-même, les eurocrates de droite et de « gauche » réfléchissent à la manière la plus efficace de faire éclater l’Espagne, la Belgique, la Grande-Bretagne, l’Italie ou la France en invoquant l’Europe des régions transfrontalières…
Par ailleurs, en tant qu’ancien résistant, je suis révolté – le mot est faible ! – pour dire le mépris et le dégoût que m’inspire le Président de la République lorsqu’il reçoit à l’Elysée, en notre nom à tous, le soi-disant premier ministre de l’Ukraine. Premier ministre autoproclamé qu’une photo parue récemment sur l’internet montre effectuant le salut hitlérien !!!
Recevoir ce personnage au moment même où nous célébrons le 70ème anniversaire du Conseil National de la Résistance est indigne d’un président qui est censé nous représenter ! Léon Landini, ancien officier F.T.P.-M.O.I.
70ème anniversaire du CNR, par Georges Gastaud 15 mars 2014
A propos du 70ème ANNIVERSAIRE du PROGRAMME du CONSEIL NATIONAL de la RESISTANCE, 15 MARS 1944
Par Georges Gastaud, fils de Résistant, secrétaire national du P.R.C.F., le 15 mars 2014
C’est le 15 mars 1944 que le C.N.R. adoptait officiellement son programme poétiquement intitulé LES JOURS HEUREUX.
Le rôle du P.C.F. clandestin, notamment celui de Pierre Villon et de Jacques Duclos, fut déterminant non seulement dans la démarche qui conduisit au CNR (dont le « prototype » politique fut le Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, construit par le PCF clandestin), mais dans l’adoption de la « ligne » progressiste qui caractérise le programme du C.N.R..
Ce programme associe en effet la lutte pour l’indépendance nationale, l’antifascisme et l’antiracisme, l’engagement pour le progrès social et pour la nationalisation des monopoles capitalistes en mettant au centre de la nouvelle politique le rôle central du monde du travail dans la vie de la nation.
A la Libération, ce sont évidemment les ministres franchement communistes de l’époque qui, d’une toute autre manière que leurs pâles caricatures « communistes » de 1981 ou de 1995-2002, vont mettre en place à marche forcée la Sécurité sociale, les retraites par répartition, les conventions collectives et les comités d’entreprise (A. Croizat), la nationalisation des Charbonnages, de l’Energie, de Renault, de l’aviation et des grandes banques (M. Paul, F. Billoux), la relance de la production industrielle, le statut des mineurs et celui des fonctionnaires (M. Thorez), le nouveau dynamisme de la recherche scientifique publique (F. Joliot-Curie), le redémarrage progressiste de l’Education nationale (H. Wallon), on en passe et des meilleures.
Pour cela, le P.C.F. de 1945 put prendre appui sur la force électorale et organisationnelle sans précédent que lui avait donné sa place – de loin la plus importante ! – dans la Résistance intérieure armée (près de 30% des voix à la Libération, près d’1 million d’adhérents) et sur la C.G.T. de classe et de masse présidée par Benoît Frachon (cinq millions d’adhérents en 1946 !).
A l’arrière-plan, la défaite mondiale du nazisme, cette phalange de choc du capitalisme, de l’impérialisme et de l’anticommunisme, et l’immense prestige dont jouissaient alors l’U.R.S.S. et l’Armée rouge, dont le rôle prépondérant dans la défaite de la Wehrmacht n’était alors contesté par personne. Cette défaite du nazisme était aussi évidemment celle de l’oligarchie capitaliste « française » – notamment du Comité des Forges, ancêtre du Medef – . Pour l’essentiel, le grand patronat s’était en effet gravement compromis dans la collaboration avec l’Occupant et ses milieux dominants avaient même – comme l’a démontré A. Lacroix-Riz – fait « le choix de la défaite » en préférant « Hitler au Front populaire ». Pas étonnant si, dans ces conditions, le C.N.R. excluait tout naturellement l’extrême droite collabo et le grand patronat.
La comparaison est édifiante. Quand le P.C.F. était fort, déterminé, implanté prioritairement dans la classe ouvrière et la paysannerie, et surtout, quand il se référait au marxisme-léninisme et à l’internationalisme prolétarien, quand il savait unir le drapeau tricolore au drapeau rouge orné des emblèmes ouvrier et paysan, quand la C.G.T. combattait pour l’expropriation capitaliste, la classe dominante reculait : par peur de tout perdre, elle faisait des concessions très larges qui, pendant des décennies, n’auront certes pas aboli l’exploitation capitaliste en France, mais qui auront du moins permis à des millions de « petites gens » de mener une vie digne tout en poursuivant la lutte pour changer la société.
Bien entendu, le rapport des forces d’alors n’a pas permis alors de « faire la révolution » alors que l’Armée US campait en France, que l’impérialisme U.S. comptait bien remplacer une occupation par une autre (c’était le but de l’A.M.G.O.T.) et que l’U.R.S.S. venait de subir une saignée épouvantable (la moitié au moins des 50 millions de morts de la Seconde guerre mondiale étaient de citoyenneté soviétique). De même, la France à peine décolonisée par l’Occupant qui la pillait, l’impérialisme « français » qui avait livré le pays aux Allemands (Munich, la « Drôle de guerre », la Kollaboration) refusait de décoloniser les territoires africains de l’ « Empire » : ce qui, sur fond de guerre froide engagée par l’Empire anglo-saxon, allait compromettre l’application intégrale du programme du C.N.R., et cela d’autant plus que le Parti « socialiste » S.F.I.O. des Blum et autre Ramadier etc. allait s’empresser de ramper devant l’impérialisme US en engageant sous son égide la ruineuse « construction européenne » tournée contre le camp socialiste et les travailleurs occidentaux.
Il n’empêche : seuls les aveugles et les sectaires incurables ne voient pas l’actualité des principes du C.N.R.. Le M.E.D.E.F. lui, ne s’y trompe pas qui, par la bouche de son idéologue en chef, Denis Kessler, a publiquement sommé le gouvernement français de « démonter le programme du CNR » et de liquider l’esprit de 1945 (comme dirait le cinéaste K. Loach), voire d’en finir avec la nation française : le manifeste « Besoin d’aire » du M.E.D.E.F. n’appelle-t-il pas cyniquement à en finir avec la République une et indivisible pour « reconfigurer les territoires » (métropoles, euro-régions, régions transfrontalières), imposer partout le tout-anglais, mettre en place l’Union transatlantique sous l’égide de l’OTAN. Le but final de ce 4ème Reich en marche est en dernière analyse d’araser toutes nos conquêtes sociales, d’ élargir à l’Est l’espace vital de l’impérialisme occidental quitte à agresser les autres peuples aux marches de la Russie, de l’Afrique subsaharienne et du Proche-Orient ?
Bref, comme ne cesse de le démontrer Léon Landini, président du P.R.C.F., ancien officier F.T.P.-M.O.I. et figure de proue du film « Les Jours heureux », l’actuelle « construction européenne » est antinomique du programme du C.N.R.. Tous ceux qui se réfèrent à ce programme pour se donner des allures « sociales », mais qui veulent rester dans l’UE actuelle, avec son ruineux euro et sa dictature supranationale, se trompent ou trompent sciemment autrui avec leur introuvable « Europe sociale ». Car point par point, indépendance de la nation, antifascisme, progrès social, nationalisations, l’Europe actuelle contredit frontalement TOUS les articles du programme du C.N.R.. Et pour cause : dans l’actuelle « construction européenne », ce qui est au centre, ce n’est pas les nations libres et la classe ouvrière, c’est le grand capital, ce sont les nostalgiques de Hitler que soutiennent à Kiev Fabius et Ashton, c’est un Empire supranational co-piloté par l’Axe Washington-Berlin qui dirige la « construction » européenne…
La comparaison entre 2014 et 1945 est donc édifiante à deux titres :
· on voit ce que peut faire le peuple français, quand il dispose d’un parti d’avant-garde marxiste, qui se centre sur la classe ouvrière (ce qui n’empêchait pas le P.C.F. de 1945 de compter dans ses rangs les VRAIS intellectuels de pointe, les Aragon, Picasso, Lurçat, Eluard, Léger, Langevin, etc.) et qui associe le patriotisme et l’internationalisme pour abattre le fascisme et l’impérialisme ; et l’on voit à l’inverse à quoi ce même peuple est réduit quand son parti « communiste » actuel fraie avec le PS (notamment dans la plus grande ville du pays), quand sa direction est le meilleur avocat de l’euro sous couvert d’une impossible « réorientation progressiste de la monnaie unique » ; on voit aussi ce que peut faire un peuple qui s’UNIT pour RESISTER et RECONQUERIR sa dignité dans un large Front antifasciste, populaire, patriotique ET internationaliste. Et ce qu’il ne peut plus faire quand il est prisonnier d’une « union de la gauche » dirigée par la social-eurocratie, derrière le slogan PARALYSANT de l’ « Europe sociale »…
· on mesure aussi les différences politiques indéniables entre 1945 et 2014 : aujourd’hui, l’émergence d’un « nouveau C.N.R. » rassemblant autour de la classe ouvrière l’ensemble des classes populaires et des couches moyennes, serait impossible sans une rupture révolutionnaire avec le M.E.D.E.F. dont la « construction euro-atlantique » est la ligne stratégique. En effet, la rupture avec l’U.E. qu’impliquerait l’application d’un programme actualisé du CNR, signifierait un affrontement de classes national et international avec le grand capital. La rupture progressiste avec l’euro, avec l’O.T.A.N. et l’U.E., mettrait tôt ou tard à l’ordre du jour, non verbalement mais en pratique, LA QUESTION DU SOCIALISME POUR LA FRANCE.
Les vrais amis de la République doivent donc comprendre l’importance de la lutte du P.R.C.F. pour la renaissance d’un vrai P.C. en France. Sans cette renaissance, notre nation succombera à l’euro-dépeçage en cours car seule la classe laborieuse peut défendre notre pays et le reconstruire sur des bases humanistes. Symétriquement, les partisans du socialisme doivent saisir l’importance d’une lutte conséquente pour l’indépendance de la nation, ce qui passe par la construction d’un front patriotique, antifasciste et populaire réactualisant le programme du C.N.R..
De plus en plus, les milieux communistes opposants à la direction « euro-constructive » du P.C.F., mais aussi nombre d’intellectuels progressistes français, de P.C. étrangers, de milieux progressistes européens, comprennent ou entrevoient cette nécessité. Le du P.R.C.F., qui agit en pionnier sur ces questions depuis sa fondation, poursuivra son effort avec confiance, car le retour des JOURS HEUREUX est l’unique alternative à l’éternel minuit que nous préparent les prédateurs de l’Empire euro-atlantique en manque d’ « aire ».
Crimée: qu’est-ce qu’un referendum « illégitime »? par Floréal 17/03/2014
Vous avez dit « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » ?
A l’unisson, la très « pluraliste » presse occidentale dénonce le referendum qui vient de se tenir en Crimée. Le résultat est pourtant sans appel : 83% de participation et 82% des suffrages pour le rattachement de ce territoire à la Fédération de Russie…
Les mêmes politiciens et « journalistes » qui, chez nous, déversent une propagande belliqueuse contre « le régime russe », les mêmes qui ont unanimement fait campagne pour l’intervention occidentale en Syrie (en Libye, au Mali, en Centrafrique, rayez la mention inutile…), fustigent aujourd’hui, toute honte bue, le « totalitarisme d’Etat » des médias russes. Alors, refusons d’être pris pour des demeurés ! Dans toutes les émissions soi-disant « interactives » de France-Inter, d’RTL, d’Europe 1, etc., demandons-leur pourquoi on n’entend jamais qu’UN son de cloche dans nos « libres » médias : celui du belliqueux impérialisme occidental, qu’il s’agisse de Cuba, de la Corée, de la Chine, de la Syrie, etc.
Demandons aussi aux tartuffes du monde politico-médiatique dominant
Pourquoi le referendum qui a permis au Kosovo, occupé par l’O.T.A.N. et purgé de sa population slave, de se détacher de la Serbie, a été jugé ‘légitime » par Bruxelles et Washington au mépris de l’intangibilité des frontières de la Yougoslavie et de la République serbe ;
Pourquoi l’UE ne dit mot contre la prochaine organisation de plusieurs « referendums sur l’indépendance » organisés dans différents pays européens pour désarticuler les Etats historiquement constitués, notamment l’Espagne, et pour leur substituer une « Europe des régions » plus aisée à manipuler pour Bruxelles et Berlin ;
Pourquoi, comme le demandait récemment l’ancien officier F.T.P.-M.O.I. Léon Landini, président du PRCF, la division de la Tchécoslovaquie, de la Yougoslavie, de l’Union soviétique (alors que le referendum de 1990 organisé sous Gorbatchev avait donné 76% des voix pour le maintien de la fédération des républiques soviétiques qu’Elstine et Koutchma, premier président de l’ « Ukraine indépendante » ont dissoute de manière grossièrement anticonstitutionnelle). Le « deux poids deux mesures » occidental est ici flagrant et combien dangereux !
Enfin, demandons-leur pourquoi le referendum de 2005, par lequel le peuple français a rejeté la constitution européenne et la marche à l’Europe Fédérale, a été grossièrement violé : nos dirigeants U.M.P. et P.S. n’ont-ils pas ratifié dans notre dos le Traité de Lisbonne – version aggravée de la constitution supranationale – et ne sont-ils pas en passe d’organiser le « saut fédéral européen » et l’ « Union transatlantique » en violant grossièrement, la volonté du peuple français et des autres peuples d’Europe ?
Pour briser la prison des peuples qu’est l’Europe atlantique, pour dénoncer l’appui dangereux que l’U.E. apporte aux nazis qui ont pris le pouvoir à Kiev, pour bloquer la ruée vers l’Est de l’O.T.A.N. – qui encercle désormais la Russie des pays baltes au Caucase en passant par l’Ukraine et aussi de la Turquie à l’Asie centrale–, il est temps que les vrais démocrates crient « no pasaran ! » aux fauteurs OCCIDENTAUX de fascisation et de guerre mondiale.
Les authentiques républicains auront une occasion simple de le faire aux prochaines élections européennes en BOYCOTTANT ces « élections », que les peuples rejettent déjà très majoritairement, et en délégitimant la « construction » européenne dictatoriale, fascisante et oligarchique.
Ils pourront compter pour ce faire sur l’appui du PRCF, des vrais communistes, des francs républicains et des vrais internationalistes.
les oreilles du sourd, par Floréal 22/03/2014
Karachi, Bettencourt, Kadhafi… chaque fois que, conformément à la loi, un juge enquête sur ces affaires sordides (voire sanglantes), un nom apparaît qu’on ne peut prononcer sans qu’aussitôt toute la droite n’entonne urbi et orbi, et tribunes dans le Figaro à l’appui, le grand air de la victimisation. Celui-là même que ces messieurs au-dessus de tout soupçon refusent d’entendre quand les tueurs en série de leur classe sociale jettent à la rue des milliers de pères de famille, condamnent des millions de « petites gens » à ne plus se soigner, privent des millions de jeunes du droit élémentaire de gagner leur vie ou harcèlent et pressurent à ce point les salariés du privé et du public que certains d’entre eux commettent l’irréparable sur les lieux même de leur exploitation.
Mais nous, ce qui nous frappe – à la différence du Figaro – ce n’est pas que certains juges tentent de faire leur travail en enquêtant sur les agissements d’un ex-potentat « républicain » conseillé par un fasciste notoire. C’est que tant de manitous de la finance et de la haute politique échappent à la sanction légale qui foudroierait tout jeune accusé d’avoir jeté une canette sur les CRS à l’occasion d’une manif populaire.
Quant à la comparaison entre la France et la RDA qui alimente les polémiques actuelles entre la droite et le PS, elle ne révèle guère que le pitoyable anticommunisme de ces deux piliers de l’ordre euro-atlantique que sont le Parti Solférinien de Hollande et l’Union Maastrichtienne Patronale de Jean-F. Copé.
La RDA socialiste avait ses défauts, certes, mais tout le monde pouvait y vivre de son travail, s’y soigner gratuitement, faire des études sans bourse délier, se loger à bon compte, partir en vacances chaque année dans tout pays de l’ex-camp socialiste… Depuis que la RDA a été annexée par son tentaculaire voisin occidental, non seulement 20% des « Ossies » sont au chômage, mais la chasse aux sorcières anticommuniste et les interdits professionnels de fait continuent de menacer les personnes accusées d’être « staatsnah », proches de l’ex-Etat socialiste…
Quant à évoquer la Stasi, les dirigeants du monde capitaliste feraient mieux de se taire alors que, de notoriété publique, l’espionnage mondial américain écoute à sa guise chaque conversation privée et qu’il peut, s’il le souhaite, lire ce billet rouge au moment même où je l’écris. Frau Merkel, qui appartint aux JC est-allemandes avant de devenir la figure de proue de l’impérialisme allemand, n’a jamais été si bien écoutée – y compris sur son portable personnel ! – que par la NSA des « démocratiques » Etats-Unis, à côté de laquelle les fonctionnaires lourdingues de la Stasi font figure de bricoleurs du dimanche…
Dommage que les « grandes oreilles » du Big Brother capitaliste n’entendent jamais les cris du milliard d’hommes qui souffre de malnutrition, des centaines de millions de sans-emploi, des salariés surexploités, des paysans sans terre et des enfants sans-abri qui peuplent notre planète et dont beaucoup survivent, inaudiblement, au cœur même des Etats dominants.
Mais cette surdité, qui accable également l’ancien et le nouveau président français, est guérissable : elle provient sans doute, mes amis et camarades, du fait que nous ne crions pas ENCORE assez fort…
Communes, Commune! par Georges Gastaud 23/03/2014
C’est en juillet 1214, il y a près de huit cents ans, que l’armée royale de Philippe-Auguste défaisait la coalition du roi d’Angleterre, de l’Empereur germanique, du Comte de Flandres et des grands féodaux français aux cris de « Commune ! Commune » ! Pour sauver sa couronne, le roi capétien s’était allié au mouvement communal qui, à l’initiative de la petite bourgeoisie industrieuse des villes soutenue par la plèbe urbaine et par la paysannerie, se dressait alors contre les privilèges seigneuriaux. Toute personne qui « jurait commune » se voyait alors garantir la protection de ses pairs contre l’arbitraire féodal. Depuis cette date, la construction du Royaume de France, puis de l’Etat-nation français est intimement mêlée à celle des Communes de France.
Ce fut ensuite la première révolution française de 1356, avec Etienne Marcel. Le Prévôt des marchands parisiens tenta alors en vain, en alliance avec la Jacquerie paysanne du Nord – d’imposer un contrôle public du budget royal. Plus près de nous, ce fut la Commune insurrectionnelle de Paris qui, à l’instigation des Sans Culotte du Faubourg Antoine, fut l’aile marchante de la Révolution robespierriste. Et bien entendu, l’immortelle Commune de Paris qui, en 1871, associa la défense patriotique de Paris contre l’invasion prussienne à la lutte pour former le premier gouvernement ouvrier de l’histoire.
C’est donc très logiquement que le Parti Maastrichtien Unique au pouvoir (composé du PS, de l’UMP, des euro-régionalistes, d’Europe-Ecologie et du « Centre ») a entrepris de démolir à la fois l’Etat-nation et les Communes de France pour leur substituer l’Europe fédérale des régions et des euro-métropoles. En réalité, le chef d’orchestre du détricotage de la France ne siège pas à l’Elysée ; c’est en effet Pierre Gattaz, le patron du MEDEF, qui exige ouvertement la « suppression des communes et des départements ». C’est l’ensemble du grand capital européen qui, à l’unisson du MEDEF et de son manifeste anti-français « Besoin d’aire », organise actuellement le « saut fédéral européen » (le passage aux « Etats-Unis d’Europe » pilotés par l’Axe Washington-Berlin), l’ « Union transatlantique » (le grand marché USA-UE réclamé par Obama qui finira d’araser l’industrie, l’agriculture, la culture et la langue françaises…) et la « reconfiguration des territoires » autour des euro-régions « transfrontalières » – et des euro-métropoles ; le tout sur fond de basculement linguistique au tout-anglais mâtiné de « Charte européenne des langues régionales et minoritaires ». Avec à l’arrière-plan le « besoin d’aire »* du belliqueux impérialisme euro-atlantique qui tente en permanence de s’élargir vers l’Est, vers l’Afrique et vers le Proche-Orient comme on le voit avec les ingérences incessantes des USA, de l’UE, de l’OTAN ou de l’impérialisme français vassalisé, du Mali à la Syrie en passant par l’Ukraine et bientôt, par la Biélorussie. Quitte à faire le jeu d’Al Qaida en Syrie ou à soutenir les putschistes néo-nazis au pouvoir à Kiev !!!
C’est pourquoi il est cohérent, de la part du PRCF, d’appeler à voter aux municipales – fût-ce pour déposer un bulletin rouge orné de l’inscription « vive la Commune, non aux euro-métropoles ! » (quand il n’y a d’autre choix, dans une localité donnée, qu’entre l’extrême droite, la droite décomplexée, la droite complexée et les listes régionalistes) – tout en appelant à boycotter les élections européennes au mois de mai.
Car en votant aux municipales, vous marquez votre résistance à l’euro-métropolisation de la France et votre attachement à la commune et, par-delà cette structure POTENTIELLEMENT démocratique de proximité, à la République une et indivisible qu’il nous faut transformer en République sociale et souveraine en marche vers le socialisme. A l’inverse, si vous votiez aux européennes, même en déposant un bulletin blanc, vous cautionneriez l’Europe supranationale, cette dictature antisociale, fascisante et guerrière, dont le but n’est pas de respecter le suffrage universel (on a vu ce que l’UE et ses laquais hexagonaux Sarkozy et Hollande ont fait de notre Non à la constitution européenne !), mais de valider le « saut fédéral européen », de bâtir la monstrueuse « Union transatlantique » – ce IVème Reich pseudo-démocratique en marche – , de broyer les communes et les départements, d’araser les acquis de 1789-94, de 1905, de 1936, du Conseil National de la Résistance et de mai 68.
En pratiquant l’abstention citoyenne aux européennes et en lui donnant le sens politique d’un boycott, vous adressez aussi un carton rouge aux partis euro-réformistes qui prétendent, contre tout réalisme, changer du dedans la prison des peuples de l’UE en une « Europe sociale » ; et vous ferez d’une pierre deux coups en délégitimant le vote pour le FN, qui feint de s’opposer à l’euro mais qui subordonne l’abandon de la monnaie unique à l’accord préalable des 28 pays… c’est-à-dire en fait, au feu vert d’Angela Merkel !
Ainsi, en participant au scrutin aujourd’hui, même sur des bases hypercritiques, vous clamerez « non à l’euro-métropolisation de la France ». En vous abstenant en mai prochain, vous serez dans la cohérence de votre vote républicain d’aujourd’hui car, avec la majorité écrasante des travailleurs de France et du reste de l’Europe, vous clamerez alors à la face des eurocrates déconfits :
« vive la République sociale, souveraine et fraternelle, vive la Commune, à bas l’Europe atlantique, guerrière et supranationale du grand capital ».
*jadis on eût dit « espace vital » (en allemand, « Lebensraum »).
DISSOLUTION DE CONSEIL CONSTITUTIONNEL ce bastion du M.E.D.E.F. et de l’U.E. ! par Aris 29/03/2014
La « loi Florange » a été retoquée par la Conseil constitutionnel pour atteinte à la sacro-sainte « liberté d’entreprendre ». Que les patrons soient obligés de chercher un repreneur s’ils désertent une entreprise et une région n’est donc pas opposable au pouvoir divin et absolu du capital !
Et c’est la prétendue plus haute juridiction du pays qui se couche ainsi devant les ordres du MEDEF, le Conseil constitutionnel. Comme il se couche devant les exigences de l’Union européenne puisque, contrairement à la Cour constitutionnelle de Karlsruhe (qui réaffirmé le primat du parlement national allemand sur les directives européennes), l’étrange Conseil constitutionnel « français » affirme lui, la primauté des traités européens sur la constitution !
Or ce « machin », fondé en 1958 pour superviser la souveraineté nationale, est un organe éminemment politique par nature puisque le Conseil constitutionnel français est composé de neuf membres nommés pour neuf ans et renouvelés par tiers tous les trois ans, auxquels il faut ajouter les anciens présidents de la République qui sont membres de droit. Les membres sont désignés respectivement par les présidents de la République, du Sénat et de l’Assemblé nationale à raison d’un tiers chacun. Les anciens présidents de la République font, de droit, partie à vie du Conseil constitutionnel.
Comment ces nominations politiques pourraient-elles aboutir à un comportement non partisan ? Par quelle opération du Saint-Esprit ?
De plus le Conseil constitutionnel a vu son pouvoir, son champ d’intervention, de plus en plus étendu, il monte en puissance à partir des années 1970 et cela au détriment de l’Assemblée nationale qui représente (ou qui devrait représenter) la souveraineté populaire.
Ainsi les représentants du peuple souverain décident-ils de demander aux patrons qui vont jeter les travailleurs au chômage de les prévenir et de chercher un repreneur. Pas une révolution, pas suffisant, dérisoire même, mais quelque chose qui peut aider à la marge la lutte des syndicats et des travailleurs concernés. Et c’est un groupe de neuf personnes, toutes nommées par des politiques, qui peut dire non à la volonté du peuple ! Et il y a des gens assez stupides ou assez malins pour prétendre que cela est un acquis démocratique ! Ceux qui dénoncent « le gouvernement des juges » quand ceux-ci tentent de faire aboutir des affaires de corruption, ne sont pas choqués quand ces pseudo-juges politiques contredisent l’expression de la souveraineté populaire.
Et rappelons enfin que c’est ce même Conseil constitutionnel qui a accepté que la Constitution est inférieure aux traités communautaires affirmant ainsi le principe de primauté du droit communautaire: ce qui remet évidement en cause la souveraineté du peuple, socle absolu de la République.
Il est donc temps que, à contre-courant des discours dominants, le mouvement ouvrier et républicain exige la dissolution du Conseil constitutionnel comme partie intégrante d’une refondation constitutionnelle démocratique. Cette dissolution salutaire serait aussi la première pièce d’une économie budgétaire substantielle portant, pour une fois, sur les « salaires » de super-nantis qui n’ont que faire de la classe ouvrière écorchée et de la nation française en souffrance.
Les couleurs de la C.F.D.T., par Floréal 31/03/2014
Il faut saluer le geste des syndicalistes C.F.D.T. de La Redoute ; ils viennent en effet de brûler leur carte d’une confédération « syndicale » qui ne se donne même plus la peine de cacher ses trahisons, tant elle « accompagne » les contre-réformes de l’U.E. et les mauvais coups du M.E.D.E.F.. Comme l’a déclaré le camarade Jean Dejonckere, désormais ex-militant C.F.D.T. de la Redoute, « la fédération, que nous n’avions jamais vue avant, est venue le 20 mars pour consulter les syndiqués sur la marche à suivre. On a voté majoritairement contre et finalement, ça a été signé quand même ».
Cette trahison des salariés en lutte de la Redoute n’est qu’un épisode dans l’interminable série de félonies orchestrées par la direction nationale de la C.F.D.T.. Souvenons-nous des trahisons majeures qu’a subies l’ensemble du monde du travail :
- en 1984, le premier plan de fermeture de la sidérurgie lorraine a été co-géré par Fabius et par le père de F. Chérèque, nommé par Mitterrand super-préfet de Lorraine ;
- en 1995, ce fut le plan Juppé de démontage de la Sécu, que soutint – si elle ne l’inspira pas – Nicole Notat ;
- en 2003, c’est le fils Chérèque, devenu secrétaire général de la C.F.D.T., qui aida Raffarin à purger radicalement la retraite des fonctionnaires, décotes à l’appui ;
- à l’automne 2010, la grande lutte pour la défense de la retraite à 60 ans fut poignardée dans le dos et en cours de route par ce même F. Chérèque ;
- sans parler récemment de l’Accord national interprofessionnel, qui déstabilise le contrat de travail des salariés du privé, de la casse toute récente du statut des professeurs, approuvée par le S.G.E.N. et l’U.N.S.A., ou du refus cédétiste catégorique de combattre le Pacte Hollande-M.E.D.E.F. dit « de responsabilité »…
La vraie question qui est désormais posée est alors de savoir pourquoi les O.S. issus du syndicalisme de lutte, notamment la C.G.T. et la F.S.U., peuvent encore chercher l’union au sommet avec la C.F.D.T. dont chacun sait qu’elle freine toutes les luttes, qu’elle dévoie toutes les revendications et qu’elle brise les grèves une fois qu’elles sont lancées…
Bien entendu, ces remarques ne visent pas les syndicalistes C.F.D.T. de terrain qui doivent parfois faire l’expérience des luttes trahies pour comprendre la nature réelle de leur confédération…
Une petite devinette pour finir : quelle couleur, synonyme de trahison de la classe ouvrière, faut-il ajouter au drapeau rouge des travailleurs pour obtenir le drapeau orange de la C.F.D.T. ?
Mieux vaut cependant ne pas poser cette devinette au « camarade » Martin qui, après avoir monopolisé micros et caméras pendant le conflit de Florange, accepte de conduire la liste du P.S. aux européennes dans le Grand Est : c’est-à-dire la liste du parti de gouvernement qui a refusé d’affronter la Commission de Bruxelles en nationalisant Florange, seule voie possible pour sauver ce qui subsistait de l’acier français…
Comme quoi la trahison nationale n’est jamais très éloignée de la trahison sociale !
Lamy qui vous veut du bien! par Aris 9/04/2014
« UN PETIT BOULOT, C’EST MIEUX QUE PAS DE BOULOT DU TOUT »
Pascal Lamy, proche de F. Hollande, P.S., ex-directeur général de l’O.M.C..
« Il faut aller vers des boulots pas forcément payés au smic » continue le « socialiste » Pascal Lamy.
Ses amis économistes, tel Élie Cohen, invité permanent de l’émission-bourrage de crânes n°1 du PAF « C’est dans l’air » de Yves Calvi, lui emboîtent le pas : ils proposent de désindexer le smic de l’inflation et instaurer un smic qui varierait selon l’âge et la région (voir le Monde supplément Eco & Entreprises du 6 et 7 avril 2014). Ces propositions sont reprises par tous les « experts » et porte-flingues du Medef, comme le patron du journal en ligne ultra-libéral Atlantico sur I-Télé le 9 avril.
Bien évidement cette campagne, ces déclarations provocatrices ont une fonction : préparer les esprits à la prochaine vague de régression sociale car « ça va Vallser ».
Mais qui est Pascal Lamy ? Sans faire toute sa bio, quelques touches pointillistes.
Il fut membre de la direction de l’Institute for East West Studies dont le président d’honneur est Georges W. Bush.
De 1996 à 1998, Pascal Lamy est membre de la branche Europe de la Rand corporation (un des principaux chars d’assaut idéologique du capitalisme dont le budget 2008 s’élevait à 230 millions de dollars). Pour mieux juger ce qu’est la Rand corporation, voici quelques collaborateurs et membres de ce laboratoire d’idées : Frank Carlucci (ancien directeur adjoint de la CIA 1978-1981, ancien président du groupe Carlyle), Condolezza Rice (ex-secrétaire d’État de G. W. Bush), Donald Rumsfeld (ancien président de la Rand Co. 1981-1986, ancien secrétaire à la défense de G. W. Bush auparavant dirigeant du groupe pharmaceutique Searle).
Lamy participe très régulièrement à la conférence de Bilderberg (2000, 2001, 2003 et 2005), laboratoire d’idées réunissant les chefs d’entreprise les plus influents de la planète.
Lamy fa été décoré grand officier de l’Ordre du Mérite de la République Fédéral d’Allemagne, commandeur de l’Ordre national du Mérite luxembourgeois, officier de l’Ordre du Mérite du Gabon…
Lamy, l’ami de Hollande, le socialiste Lamy, c’est cela.
Nul ne contestera ses compétences et sans doute sa grande intelligence. La question étant : au service de quels intérêts? Évidemment la réponse est dans la question. Lamy et ses pareils servent, au prix fort, le très grand capital, sans souci aucun de l’intérêt des peuples ni de leur patrie.
Pascal Lamy, qui veut serrer la ceinture les travailleurs qui survivent avec le smic, percevait, comme directeur-général de l’OMC, un salaire annuel de 480 000 francs suisses (316 000 euros) auquel s’ajoute une cotisation de 15 % du montant de son salaire pour sa retraite.
Arrogance et obscénité de classe. Mais en 1789 les aristocrates faisaient montre de la même attitude…
Notre heure viendra.
Valls à trois temps, par Floréal 13/04/2014
Dans un premier temps, euro-austérité pour tout le peuple sur fond de cadeaux géants au M.E.D.E.F.. Saignons l’hôpital public, déjà exsangue, la Sécu, méconnaissable, saccageons l’Education nationale, l’Université, l’Equipement, la S.N.C.F., les retraites par répartition et les autres acquis du C.N.R.. Surtout, restons évasifs sur les « contreparties » demandées au M.E.D.E.F. pour amuser la galerie ; au lieu d’utiliser, comme il serait logique, l’argent public pour créer des emplois publics, au lieu de nationaliser les banques et les grands groupes industriels décadents pour sauver le « produire en France » et permettre à la Nation de retrouver sa mise, prenons aux Français pauvres et moyens pour donner toujours plus aux riches. Lesquels en profiteront aussitôt pour expatrier leurs surprofits, pour spéculer et pour accélérer l’AUTRE valse : celle de l’évasion fiscale, des délocalisations et des privatisations…
Dans un deuxième temps, achevons de désarticuler la France républicaine en brisant les départements et les communes, en accélérant – sans la moindre consultation du peuple – la « länderisation » du territoire national à coups d’euro-métropoles, d’euro-régions transfrontalières, d’éviction de la langue française au profit du tout-anglais et du féodal-régionalisme séparatiste. Surtout n’oublions pas, pour faire passer tout ça, de crier à tue-tête : « vive la France ! » et « dehors les Roms ! » !
Dans un troisième temps, parachevons le « saut fédéral européen » : mettons-en place, comme le commande P. Gattaz, notre bon Monsieur à tous, les ultimes « transferts de souveraineté » vers Bruxelles et vers Berlin ; construisons – là encore sans le moindre mandat populaire ! – les Etats-Unis d’Europe pilotés par Merkel ; négocions – secrètement ! – le Grand Marché Transatlantique ; enfin, prenons la tête du « Drang nach Osten » (la ruée vers l’est, en « français » médéfien : « besoin d’aire ») de l’O.T.A.N. : bref, annexons l’Ukraine, menaçons la Russie, soutenons les néo-nazis de Kiev, bénissons le gouvernement fasciste de Budapest, recolonisons – plus dur à dire qu’à faire hélas, car les peuplades locales résistent absurdement… – l’Afrique et le Proche-Orient. Et crions, pour dissimuler la chose aux yeux des braves gogos de la « gô-gôôôche » établie, « vivent les droits de l’homme » !
Mais nous, le peuple de France, nous n’avons plus envie de danser cette valse berlino-viennoise. C’est pourquoi nous refuserons d’ouvrir le bal des européennes en cautionnant de notre vote un gouvernement antinational, antipopulaire, antidémocratique, qui déshonore la France et la référence au « socialisme ». Et si, comme on peut l’espérer, le monde du travail se rebelle en boycottant massivement cette caricature d’élection supranationale, dont le seul enjeu est de cautionner ou pas par notre vote l’Empire euro-atlantique en gestation, il se pourrait qu’assez vite (cf les luttes de masse en Espagne, en Allemagne et bientôt chez nous ?), les actuels « chorégraphes » de l’U.M.P.S. et de l’U.M.’Pen soient contraints de DANSER à leur tour : La Carmagnole, s’il ne tient qu’à nous: et pour cela, pas besoin de « manuel », avec ou sans majuscule : car une fois mis en appétit par l’abstention citoyenne de classe et par les luttes de masse contre le pacte Hollande-M.E.D.E.F., notre peuple aura tôt fait de réapprendre par lui-même à faire danser « les ours savants de la social-démocratie », pour reprendre le mot du jeune Louis Aragon.
Dédié à Léon Landini, président de Carmagnole-Liberté et figure de proue du P.R.C.F., à l’occasion de son anniversaire.
la pétition de la honte, par ARIS 15/04/2014
Bild-Zeitung est un journal allemand. Mais pas n’importe quel journal allemand.
Créé par le magnat de la presse allemande et européenne, Axel Springer, ce journal, à mi-chemin entre Minute et Closer, est l’expression pure de la presse de caniveau, animée par l’appât du gain par tous les moyens et par l’anticommunisme le plus maladif, héritage direct du IIIe Reich.
Déjà dans les années 60 voici comment ce torchon qualifiait les étudiants progressistes: « populace immatriculée », « politiques traînants et gâteux », « radicaleux ». Bild recommanda en 1966 « un coup de police sur les têtes d’émeutes, pour faire couler la matière grise encore existante ».
C’est ce journal, symbole de la réaction la plus obscure, qui ose proposer une pétition pour faire retirer les deux chars soviétiques qui commémorent la libération de Berlin par l’Armée rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale : «Au moment où les chars russes menacent l’Europe libre et démocratique, nous ne voulons pas de chars russes à la Porte de Brandebourg» (sic).
Fabius a désormais les amis qu’il mérite : les nazis ukrainiens et les revanchards allemands. Terrible leçon de l’histoire : les intérêts de classe priment sur toute autre considération. Fabius défend les intérêts du grand capital et se fout de savoir si Juifs et les communistes ukrainiens sont pourchassés dans les rues de Kiev par les bandes fascistes adoubées par l’UE, l’OTAN et les USA. Honte à ces pseudo-socialistes qui méritent désormais le qualificatif politique de social-fascistes. Et que nous confondons pas avec l’électorat du P.S., ni même avec tous les militants et élus de ce parti.
Quant aux imprécations de Bild-Zeitung, elles iront rejoindre celles du Völkischer Beobachter*dont il est le continuateur dans les poubelles de la presse où est sa véritable place.
* Journal du NSDAP
logo du Parti Socialiste c’est la digitale empoisonnée plutôt que la rose fannée ! par Floreal 16/04/2014
Reniant le « poing à la rose » discrédité par tant d’effeuillages euro-libéraux, M. Cambadélis* vient de choisir un nouveau logo pour son parti quelque peu fané. La digitale rosâtre succèdera donc à la rose rouge : la social-eurocratie n’en est plus désormais à couvrir d’une pluie de pétales rouges son flirt revendiqué avec le MEDEF et avec l’Oncle Sam.
Sauf que le choix cambadélien est involontairement parlant. La digitale (du latin « digitus », « doigt ») est en effet une fleur que les enfants aiment – bien à tort car elle est toxique – enfiler les pédoncules comme autant de doigts de gant. Cambadélis devrait donc très vite en revêtir ses deux index afin de signifier les incessants doigts d’honneur que le Parti Social-maastrichtien brandit en permanence à l’adresse des naïfs qui votent encore pour lui !
Il est cependant vrai que, prise à petite dose, la digitaline peut doper un muscle cardiaque frappé d’atonie : ce qui pourrait s’avérer salutaire pour ranimer un PS qui, en perdant des centaines de municipalités, risque fort de perdre aussi des milliers de clients et d’obligés – pardon : de « « « militants » » »…
Il est cependant dommage que le « Fanfan » de l’Elysée n’ait pas pensé à faire adopter par son parti la tulipe jaune, symbole de la Hollande (capitale Maastricht !) car la couleur de cette fleur eût bien mieux figuré que le rose la vraie couleur d’une gôôôôche établie ralliée au patronat. Valls devrait y penser pour la prochaine étape de sa florissante carrière, quand il dirigera le PS qu’il souhaite notoirement rebaptiser « parti démocrate », comme l’a déjà fait l’ex-PC italien décommunisé.
Quant à nous, militants de la classe ouvrière qui avons plus l’habitude des épines de la lutte que les tapis de rose de l’affairisme et de la collaboration des classes, nous continuerons de cultiver NOS fleurs favorites : le muguet des 1er Mai, l’églantine des « Communeux » et l’Œillet écarlate de Beloyannis et des révolutionnaires portugais. Sans pour autant renier, faut-il le dire, les Cerises de Clément et les « outils » de la Révolution bolchévique.
*nouveau premier secrétaire du P.S. désigné par Hollande…