Pour poursuivre la série commencée hier, voici les billets rouges publiés sur www.initiative-communiste.fr site web du PRCF de septembre à Novembre 2013 :
Le poison, par Aris 6/09/2013
« Valeurs actuelles » est un journal appartenant au groupe pharmaceutique Fabre (étymologiquement « pharmaki » veut dire poison en grec….).
V.A. est un tantinet à droite ; et sans médire, plus à droite que « le Figaro ».
V.A. reste un journal qui a pignon sur rue, lié au MEDEF et aux autres journaux de la vieille droite voire de la nouvelle droite puisque le Directeur de V.A. fut membre de la Commission Attali…
Bref, ça fleure bon le XVIème arrondissement…
Et puis d’autres fumets, plus nauséabonds, se sont dégagés de l’hebdo.V.A. de cet été a fait la « une » que voici:
« Roms L’overdose » !….Voilà donc qu’entre 15 000 ou 20 000 malheureux Roms font trembler de rage V.A. (…)
CONSEILS DE GUERRE, Poème satirique par Floréal 8/09/2013
Bombarde, Hollande,
Nos acquis, la Syrie ;
Soigne les dividendes,
Regonfle Sarkozy !Lâche, « Normal »,
En tapis sur Damas
Le vol noir des Rafales
Droit des peuples à la casse !
(…)
Indépendance! par Floréal, 13/9/13
Démocratie : comment établir la souveraineté du peuple si l’Etat dans lequel elle est censée s’exercer accepte la tutelle d’un directoire supranational qui dikte d’en haut le budget et jusqu’au détail des contre-réformes détruisant nos retraites ?
Culture : comment promouvoir une littérature, une science, un théâtre, une chanson, un cinéma tant soit peu originaux si la création est contrainte par l’industrie culturelle (et par le snobisme des « bobos » !) de s’exprimer dans une seule langue, celle de l’« Union transatlantique » en construction ?
Progrès social : comment réduire les inégalités, dynamiser l’emploi et les salaires, si les grandes entreprises dépendent d’une poignée de magnats qui, UE et libre-échangisme mondial aidant, ont tout loisir pour jouer le moins-disant social entre les nations ? (…)
la Cour des (mé-)comptes, ou la voix du MEDEF et de l’UE par Aris 18/09/2013
Sous le présidence du « socialiste » Didier Migaud, la Cour des Comptes a changé de nature et de fonction.
Elle avait pour mission de contrôler les compte de la nation. Or une dérive est nettement perceptible : du contrôle, la Cour est passée à la préconisation d’une politique ultralibérale clairement alignée sur les exigences des ultras du patronat. Rien ne l’y autorise et ne le justifie légalement.
Tous les membres de la Cour des comptes ont qualité de magistrats inamovibles régis par les dispositions statutaires de la Fonction publique de l’État et non par le statut de la magistrature. Au grade d’auditeur de 2e classe, le recrutement se fait exclusivement parmi les élèves les mieux classés issus de l’ENA, de façon similaire au Conseil d’État ou à l’Inspection générale des Finances. Une procédure spécifique permet par ailleurs de recruter annuellement quelques officiers et, au tour extérieur, des cadres de l’administration de haut niveau. Soulignons en passant le caractère de classe très marqué du recrutement et notons que l’absence de toute élection au suffrage universel des membres de la Cour devrait interdire toute interférence dans la politique de la Cité.Un expert-comptable certifie ou non les comptes d’une entreprise, il ne définit pas sa stratégie qui relève du détenteur de la souveraineté, en l’occurrence, non pas le patronat de droit divin, mais le peuple français. (…)Des Allemagnes, par Floreal 22/09/2013
« J’aime tellement l’Allemagne, disait l’écrivain gaulliste F. Mauriac évoquant la division allemande de l’après-guerre, que je préfère qu’il y en ait deux ».
On pourrait croire que l’ ainsi dite « réunification » a mis fin à la dualité allemande en donnant naissance à l’actuelle « République de Berlin ». Mais ce n’est là qu’une apparence.
Tout d’abord, l’Allemagne est, comme tout pays capitaliste, une nation profondément divisée : d’un côté, il y a les maîtres de l’économie, richissimes, arrogants, héritiers souvent en ligne directe des hiérarques du Reich, que les occupants américains ont maintenus à la tête des anciens « Konzern » : car seule la RDA avait mené à son terme la dénazification prescrite par les accords de Potsdam.
De l’autre côté, il y la classe ouvrière allemande, dont un nombre croissant de membres trime pour des salaires de misère : il n’y a même pas de SMIG au pays de l’économie sociale de marché depuis que le social-démocrate Schröder a dérégulé le marché de l’emploi (pendant ce temps, les « syndicats » allemands cautionnent des colloques patronaux sur le thème « travailler après 70 ans ») !
Bref, tant que la RDA existait, les capitalistes allemands étaient contraints à faire des concessions sociales aux ouvriers de l’Ouest pour « tenir la concurrence sociale » avec la RDA, où le « filet social de protection » était très étendu ; mais une fois débarrassés par Gorbatchev et par ses relais est-allemands de la « menace communiste », les capitalistes se sont empressés d’araser les concessions que leur avait imposées la victoire de l’Armée rouge sur Hitler et son résultat historique : l’émergence du premier État socialiste allemand de l’histoire. (…)
Qui « matraque » qui? A propos du « matraquage fiscal », par Floréal 30/09/2013
Persévérant sans complexe dans la voie de l’euro-austérité, le budget 2014 programme dix-huit milliards supplémentaires d’économies sur la Sécurité sociale et sur les services publics déjà exsangues. Dans le même temps, la pression fiscale augmente lourdement sur la masse des Français. Des centaines de milliers de gens modestes qui n’étaient pas imposables le deviennent subitement. Dans ces conditions, il est facile pour la droite de mettre en avant le « ras-le-bol fiscal » en sommant le gouvernement d’accélérer les suppressions de postes dans la fonction publique, de porter à 65 ans l’âge légal du départ à la retraite… et d’alléger toujours plus, non pas l’impôt pesant sur les « classes moyennes », mais les « charges » patronales et la pression fiscale déjà presque nulle qui pèse sur le CAC 40… Quant au MEDEF, il ose impudiquement réclamer, en groupe de pression grossièrement antirépublicain qu’il est, « la suppression des communes et des départements » (dixit P. Gattaz), à quelques mois des élections municipales !
Faut-il alors dénoncer, sans plus de précision, le « matraquage fiscal » de Hollande ? Faut-il oublier que dans les conditions actuelles, l’impôt, honni des néolibéraux, est un outil de redistribution sans lequel il n’y aurait ni services publics, ni protection sociale, ni développement collectif, ni, tout simplement, nation(s) ?
Ce n’est pas l’impôt « en général » que les vrais progressistes doivent dénoncer, c’est CETTE mauvaise répartition de l’effort fiscal, cette détestable utilisation de l’argent public, toutes deux au service de cette classe capitaliste privilégiée qui n’a plus rien à envier à l’aristocratie d’Ancien Régime. (…)
deux tactiques pour combattre l’extrême droite, par Floréal 10/10/2013
Depuis 1981 des gens de la droite « classique » affirment que pour battre le FN, il convient de chasser sur ses terres et pour cela, de surenchérir dans la xénophobie : on n’a pas oublié « le bruit et l’odeur » de Chirac, les « Auvergnats » d’Hortefeu, les glaireuses campagnes 2007 et de 2012 de Sarkozy (où par bien des aspects, cet individu a pulvérisé les records de haine des Le Pen !), et tout dernièrement, l’entreprise de banalisation du FN menée par le « modéré » Fillon. La seule chose « nouvelle » à cet égard depuis 2012, c’est que le « socialiste » Valls concurrence désormais les droites, « classiques » et extrêmes, en multipliant les attaques démagogiques contre les Rom : histoire de faire sauter les ultimes digues morales et idéologiques à gauche ?
Quant à la gauche établie, du PS aux dirigeants décaféinés du PCF, son principal « barrage » au FN n’est qu’une passoire à gros trous : la tactique dite du « front républicain », qui évite surtout à ladite « gauche » de s’interroger sur ses reniements, consiste à soutenir n’importe quel réac rebaptisé « républicain », sous prétexte de « battre le FN » au 1er ou au 2ème tour de la moindre cantonale. A Brignole, on a vu ainsi le maire, candidat du PCF, imprimer sur ses tracts la rose au poing (à défaut de la faucille et du marteau !) ; et à l’arrivée, on a le bide cinglant dudit candidat, pendant qu’au 2ème tour, le PS et le PCF paniqués appellent à voter… UMP pour « battre l’extrême droite » ! Faut-il s’étonner dans ces conditions si l’abstention populaire a battu des records dans le Var ?
Au-delà de la partielle du Var, on mesure les résultats de fond des dérives opportunistes que nous dénonçons depuis toujours : la droite classique vire à l’extrême droite, le PS à l’extrême « centre », le PCF à la social-démocratie. Et pendant que ce petit monde s’aligne sur son voisin de droite, le FN, seul point fixe du paysage politique en pleine dérive réac, peaufine son plan de marche vers l’Elysée…
Et si on essayait ENFIN autre chose ? (…)
foot : assez les « Bleus », allez les « Rouges » , par Floréal 15/10/2013
C’est devenu l’habitude : l’équipe de France de foot (mais c’est de plus en plus fréquent au rugby ou au hand) arbore désormais un équipement bleu du haut du maillot à la pointe des chaussettes. Vu la manière dont les « Bleus » de 1793, c’est-à-dire les soldats de l’An II qui sauvèrent la République, sont aujourd’hui maltraités par tant d’ « historiens » (nos temps contre-révolutionnaires leur préfèrent les « Blancs » et Marie-Antoinette !), il y a peu de chances que cette omniprésence du bleu pour représenter la nation relève d’un l’hommage tardif aux Sans-Culotte. Un hommage à qui et à quoi alors ? Est-ce un complet hasard si le bleu est devenu la couleur de toute la droite européenne pendant les années 85/91 où tous les anticommunistes de l’Est arboraient un ruban bleu en signe de ralliement pour affronter les « Rouges », défenseur des acquis socialistes ? Est-ce un hasard si, chaque fois que la droite sarkozyste gagne en France, on parle de « vague bleue » (…)
Vous avez dit « franchement communiste » ? par Floréal 17/10/2013
En théorie, l’expression « franchement communiste », que le PRCF emploie pour désigner ceux qui restent fidèles aux idéaux de Lénine et de la Commune, est un « pléonasme », une répétition dans les termes. Comment diable des communistes pourraient-ils ne pas l’être « franchement » ? Et comment pourraient-ils ne pas être « francs », eux qui citent volontiers ces mots de Jaurès : « le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire », ou d’Antonio Gramsci : « la vérité est révolutionnaire » ?
Oui mais voilà : dans les faits, il y a aujourd’hui en France des « communistes » qui passent leur temps à expliquer que Lénine avait tout faux, que la Révolution d’Octobre n’était qu’une aventure sectaire, que rien de bon ne s’est fait en URSS avant Gorbatchev, que la dictature du prolétariat est d’essence « totalitaire », que Cachin, Thorez, Duclos, Waldeck, Marchais, ne méritent même pas de voir leur nom attribué à une ruelle de la Fête de l’Huma, que l’ « Europe sociale » est le seul horizon possible pour nos luttes, que sortir de l’euro serait une catastrophe (parce qu’y rester est une bienfait des dieux ?), que Hollande est de « gauche » même si sa politique ne l’est pas, qu’il faut à la fois combattre les « métropoles » urbaines au nom de l’autonomie des communes et… candidater derrière le PS aux municipales parisiennes (alors que le PS est le fer de lance de la « métropolisation » de la France !), j’en passe et de plus glauques.
Conclusion : tant qu’il y aura en France des dirigeants « communistes » qui, de fait, se comportent en ANTIcommunistes, bref, tant que dans notre pays le glorieux titre de communistes sera préempté par des spécialistes de la contrefaçon qui rabattent vers le « Parti de la Gauche européenne », l’expression « franchement communiste » qu’emploie le PRCF ne relèvera pas du pléonasme mais de l’indispensable clarification qui est due aux travailleurs et aux vrais militants communistes, qu’ils soient ou non membres du PCF !
« Enfants de la patrie »? par Floreal 24/10/2013
Ne sachant plus quoi faire pour prendre de droite l’extrême droite, Coppé propose de supprimer l’attribution automatique de la nationalité française aux enfants d’immigrés nés de parents en situation irrégulière. A l’avenir ceux-ci seraient obligés de déposer une demande formelle à leur majorité légale pour devenir français. Cela revient à les priver rétrospectivement de leur nationalité française avant 18 ans, à les séparer symboliquement des autres jeunes, à les stigmatiser comme futurs citoyens de second ordre et à marquer du sceau de l’humiliation et du ressentiment leur rapport ultérieur à la nation française.
Si Coppé croit vraiment que l’entrée dans la nation doit être un acte volontaire, un « engagement » citoyen, si vraiment sa proposition est inspirée par l’esprit républicain et non par le plus méprisable des racismes, que ne propose-t-il que chaque jeune né en France confirme (ou infirme !) son appartenance à la nation à l’âge de 18 ans, et cela quelle que soit son origine familiale ?
Et si vraiment l’appartenance nationale relève pour Coppé de l’engagement républicain le plus sacré, que ne propose-t-il d’abord d’ÔTER LA NATIONALITE FRANCAISE aux mauvais citoyens, pour la plupart nés dans l’Hexagone, qui fuient la France pour planquer leurs milliards, qui dégoisent en permanence l’ « exception française » née de 89 et du CNR, qui planquent leurs capitaux dans des paradis fiscaux et qui se dérobent ainsi au devoir de redistribution entre compatriotes respectant la devise républicaine d’ « égalité » ?
Car ces « bons Français » milliardaires qui décident froidement des délocalisations industrielles, qui se gavent à chaque privatisation de service public, qui déclarent que les « Etats-Unis d’Europe » et l’ « Union transatlantique » sont leur seule « patrie », qui renient le français au profit du tout-anglais, qui demandent la « suppression des communes et des départements » issus de la Révolution française, qui veulent la peau de la fonction publique et de l’Education « nationale », qui transforment la diplomatie et l’armée françaises en annexes du Qatar et du Pentagone, assassinent notre pays à petit feu. Pourquoi dans ces conditions devraient-ils conserver leur nationalité qu’ils méritent si peu, eux qui préfèrent leur coffre-fort à leur pays ? (…)
Bonnets rouges, « gros bonnets » ou BONNETS PHRYGIENS? par Floréal 6/11/2013
Exploitant le désarroi engendré par les plans de licenciements et par l’austérité « hollandaise », un cartel de gros entrepreneurs, de notables UMP et d’ayatollahs régionalistes dévoient contre « Paris » la légitime colère des salariés et des petits entrepreneurs bretons. Des ouvriers sont incités par leurs patrons à affronter d’autres ouvriers, certains s’allient à leurs exploiteurs pour supplier la sacro-sainte UE de rétablir ses subventions « salvatrices » ; dans le même temps, des salariés sous influence de la distribution défilent… à Paris pour le « droit » d’œuvrer le dimanche… quitte à faire sauter des lois protectrices du travail et des familles, qui remontent aux grandes avancées sociales de 1905.
La colère des travailleurs bretons… et non bretons est-elle légitime ? Oui, car le PS, qui avait promis le changement maintenant, rampe devant le MEDEF, se prosterne devant l’UE et matraque comme jamais le monde du travail (blocage des salaires, ANI, contre-réforme des retraites, casse des remboursements maladie…). Malgré les fanfaronnades de Montebourg, le Breton Ayrault ne fait rien pour stopper la désindustrialisation de notre pays puisqu’il refuse de nationaliser les banques et les entreprises stratégiques. (…)
face aux « bobos » et aux « beaux-beaufs », par Floréal 12/11/2013
D’un côté, on a Mmes et MM. les bobos : depuis les années Mitterrand, ces « bourgeois bohèmes » imposent au pays leur « politiquement correct » rose pâle tout en aidant le MEDEF et l’UE à détruire ces « vieilleries » : les acquis sociaux (vivent les « avancées sociétales » !), le combat anticapitaliste (vive l’individu !), la France indépendante (vive les « Etats-Unis d’Europe » !), la République une et indivisible (vivent les métropoles et les euro-régions !), la langue française (vive le tout-anglais patronal !), la laïcité républicaine (vive le « dialogue institutionnel entre les religions » !).
De l’autre côté, il y a les beaux-beaufs ; massés derrière le MEDEF, ils n’ont pas bougé depuis Pétain et l’OAS : mort aux « syndicats-irresponsables-qui-prennent-l’usager-en-otages » !, guerre aux « bronzés » qui viennent-manger-notre-pain, à bas Mai 68, vive le travail nocturne et dominical (pour autrui…), la « liberté d’entreprendre » (lisez : d’exploiter à sa guise), vivre la « famille » : en réalité, vive le « droit » d’imposer partout les « valeurs » patriarcales d’autoritarisme, de misogynie, d’homophobie, de rejet de l’intelligence critique, de triomphe de la bêtise fière d’elle-même. (…)
LE FÉMINISME, NOTRE COMBAT par Aris 27/11/2013
« Lénine accordait une grande importance au mouvement des femmes comme étant une partie importante et, dans certaines conditions, la plus importante du mouvement des masses. Il considérait naturellement l’égalité sociale complète de la femme comme un principe qui, pour les communistes, est en dehors de toute discussion. » Clara Zetkin 1924.
D’abord le constat. Terrible.
Une femme meurt tous les trois jours de violences conjugales en France. (…)