Comment devient-on communiste dans un monde non-communiste ? Ou plus précisément : comment des valeurs collectivistes peuvent-elles sans cesse réapparaître, et de façon nécessaire, à la fois dans la vie personnelle des individus et dans les grands mouvements de masse, dans un monde qui semble être l’incarnation parfaite de l’antithèse de ces valeurs?
Cette question fut le fil conducteur de la vie et l’œuvre de G. Lukács (1885-1971), militant communiste indéfectible au camp du communiste, et immense intellectuel marxiste, parfois qualifié de « plus grand philosophe marxiste après Marx », tant sa contribution a paru incontournable à ses contemporains. Pourtant, Lukács reste, particulièrement en France où l’université s’est acharnée à faire disparaître tout marxiste attaché au socialisme réel, un grand inconnu.
A l’heure où l’urgence d’amener au communisme des masses d’hommes qui ne sont pas communistes se fait de plus en plus pressante et vitale, il ne paraît pas inutile de (re)découvrir la pensée de celui qui a montré à quel point le marxisme était une solution efficace aux impasses de la modernité capitaliste.
Bibliographie primaire :
- G. Lukács, L’âme et les Formes, éd. Gallimard
- La Théorie du roman, éd. Gallimard
- Histoire et conscience de classe, éd. de Minuit
- Problèmes de réalisme, éd. L’Arche
- Balzac et le réalisme français, éd. Maspero
- Tolstoï, éd. Critiques
- Goethe et son temps, éd. Nagel
- Existentialisme ou marxisme ?, éd. Nagel
- Le Jeune Hegel, tome I et II, éd. Gallimard
- La Destruction de la raison, en trois tomes, éd. Delga
- L’Esthétique, tome I et II, éd. Critiques
- L’Ontologie de l’être social, prolégomènes, et deux, tomes, éd. Delga
- Pensée vécue, mémoire parlée, éd. L’arche
Bibliographie secondaire :
- V. Charbonier, La Spécificité de Lukács, éd. Numérique
- L. Goldmann, Le Dieu caché, éd. Gallimard
- L. Goldmann, Épistémologie et philosophie politique, éd. Delga
- D. Losurdo, Nietzsche, le rebelle aristocratique, éd. Delga
- N. Tertulian, Pourquoi Lukács ?, éd. MSH
- N. Tertulian, Modernité et antihumanisme, éd. Klincksieck