Certaines personnes pensent que débattre d’une guerre consiste simplement à ouvrir la bouche pour exprimer une opinion sans preuve. Or, discuter constitue un travail. Ceci exige des informations vérifiées et consensuelles ; une connaissance rigoureuse du contexte, de la situation actuelle et des perspectives ; un cadre théorique explicite ; une honnêteté scientifique. Une argumentation rationnelle, logique et réfléchie ; la capacité d’écouter et de répondre de manière pertinente et respectueuse. Nuance, détail, casuistique et rigueur du temps et de l’espace. Transparence en quelque sorte économique du débat et de ce qui a été débattu. Capacité de synthèse et engagement public en faveur de ce qui est défendu.
Prenez soin de répondre à ces exigences, étudiez véritablement. Ne répétez pas par commodité les syllogismes mensongers de la droite [et de la gauche transatlantiste] et de ses médias de déformation des masses, ni les embuscades bourgeoises pour effrayer les imprudents. Les faits méritent une critique éclairée dans le respect de l’intelligence.
Si nous étions capables de nous unir, nous vaincrions définitivement le nazi-fascisme et ses ramifications néo-libérales. Nous construirions un nouveau type de révolution humaniste pour une paix indestructible. L’unité est urgente.
Pour parler de guerre, exigeons, sans échappatoire, un préambule obligatoire anti-impérialiste et anti-capitaliste : prendre position pour la défense de la vie, arrêter l’industrie de l’armement, le pillage économique des peuples et les armes de la guerre idéologico-médiatique. »
- Caractères gras et italiques par le traducteur de cet article d`opinion, l`historien allemand Tobias Baumann, membre de la Libre Pensée, Berlin
- avec l’aimable autorisation de l’auteur, parution initiale en espagnole Revista Politica y Poder
À lire : À quoi reconnaître une guerre d’agression ? par Georges Gastaud