Choqué par des affiches prétendant que « seul l’UPR propose aux français de sortir de l’UE » un de nos lecteurs, militant du PRCF, nous a fait part de la réaction suivante qui doit inciter à la réflexion tout ceux qui progressistes, républicain, communistes militent pour la sortie de l’UE
Plus c’est gros, plus ça passe ! L’UPR seul parti pour la sortie de l’UE?
L’UPR seul parti qui propose aux Français vraiment la sortie de l’UE ?
Tel est le mensonge répété et écrit par l’UPR et son fondateur François Asselineau , par exemple sur leurs affiches de campagne pour les européennes.
Après avoir fait sa carrière politique dans les hautes sphères du RPR puis de l’UMP, M.Asselineau qui se flattait encore il y a quelques temps d’être « un proche collaborateur de Charles Pasqua » (voir son tract sur la liste Tiberi en illustration) s’est découvert soudain une carrière de leader « alternatif ». Son parti « UPR » qu’il a crée en 2007 semble caractérisé par le sectarisme de ses militants et un culte de la personnalité autour de son dirigeant.
M.Asselineau reprend pourtant sans le dire bien des analyses que des progressistes avaient faites bien avant lui, notamment des communistes, mais il prend le soin d’enlever leurs aspects les plus corrosifs, c’est à dire leurs aspects de classe, exigeant qu’ils soient tus au motif que ce serait trop « clivant ». Car bien sûr défendre le capitalisme et la dictature de classe de l’oligarchie capitaliste, c’est à dire défendre les privilèges et la confiscation du pouvoir par une minorité qui exploite l’immense majorité à savoir les travailleurs, ce ne serait pas clivant? Au passage comment combattre cette construction d’une UE supranationale, prison des peuples, en refusant de combattre ceux qui la construisent pour protéger et étendre leur domination : l’oligarchie capitaliste. Non l’UPR qui refuse de mettre en cause le système capitaliste est bien loin d’être contre le système.
Au vu de ces affiches, ce n’est certainement pas la modestie qui caractérise la culture politique de l’UPR, puisqu’au mépris de toute réalité historique, l’UPR prétend être un « CNR » à elle-toute seule et ne veut coopérer qu’avec des organisations qui lui prêtent allégeance. Pourtant le CNR fut une coalition de partis politiques différents sous forte influence des communistes alors largement dominants au sein de la résistance, et il avait un programme certes imparfait et pas entièrement réalisé, mais qui portait des coups importants à un patronat vautré dans la collaboration, dans le but d’apporter de nouveaux droits aux travailleurs. Mais cela ne suffit pas à M.Asselineau, qui , pris dans une fuite en avant dans le mensonge, se met à affirmer que l’UPR est le seul parti à vouloir vraiment la sortie de l’UE, mensonge répété sur toutes les affiches de ce parti. On voit donc bien que M.Asselineau a bien retenu toutes les leçons politicardes apprises au RPR, puis à l’UMP, notamment auprès de son mentor Charles Pasqua. On voit mal comment avec de telles pratiques M.Asselineau pourrait aider à renouveler et à moraliser le système politique, un espoir nécessaire pourtant si on veut rassembler et mobiliser le camp du travail autour de la sortie de l’UE. Le programme de l’UPR autoproclamé « CNR 2.0 » qui proclame l’alliance entre le capital et le travail est largement insuffisant sur de nombreux points, à commencer par les nationalisations. Certains objecteront qu’il y a dans ce programme la nationalisation des banques qui ont reçu des aides de l’état, mais qui déciderait si une banque a reçu de l’argent de l’état sinon des juges acquis au grand capital? Quid de la dette voulue pour asservir et piller notre pays? Doit-elle être payée ou pas? Cela le programme CNR 2.0 de l’UPR ne le dit pas.
De même l’utilisation de l’article 50 , qui pourrait soumettre notre pays deux années de plus au pouvoir de la commission de Bruxelles dans le cadre de négociations, est impraticable, sauf à obtenir des accord équivalents à une adhésion à l’union européenne. L’UPR n’est donc qu’une roue de secours pour le grand capital, celui-là même qui est porteurs de tant de dangers et de maux pour la France que l’UPR refuse de combattre. Qui plus est rappelons qu’un appel pour un nouveau CNR a été rédigé, ensemble et dans la diversité par le PRCF, le M’PEP et les Clubs Penser la France. L’UPR n’a pas souhaité prendre par à cette initiative, préférant une trajectoire personnelle et partisane…
La sortie de l’union européenne n’est pas une fin en soi, mais un moyen indispensable de conquérir ou récupérer des droits démocratiques , sociaux et pour faire avancer la paix. La manière dont se ferait la sortie de l’union européenne est donc cruciale. S’en remettre à des tribuns clivant, qui se fourvoient dans des méthodes douteuses, tels que M.Asselineau pour un tel objectif c’est objectivement soutenir la division au sein des partisans de la sortie de l’union européenne et contribuer à faire reculer une fois de plus le camp du travail.
Partant de ce constat, il me semble qu’il est difficile pour les partisans républicains de la sortie de l’UE, dans leur diversité, de penser qu’une coopération avec M.Asselineau soit souhaitable et possible…
un militant du PRCF