Enfin, au Chili 8 militaires ont été condamnés pour l’assassinat de Victor Jara en 1973.
11 septembre 1973, le président chilien Salvador Allende résiste dans le palais présidentiel de la Moneda, tandis que les tanks et les avions chasseurs bombardiers des troupes putchistes de Pinochet soutenus par les Etats Unis et ses alliés européennes bombardent. Il s’agit d’un coup d’état pour mettre à bas le pouvoir progressiste placé au pouvoir par les urnes par la force des cannons, chassé l’Unité Populaire du pouvoir.
« Comme mon chant sort mal quand je dois chanter l’épouvante. Le sang du camarade Allende frappe plus fort que les bombes et la mitraille. Notre poing frappera, à nouveau, de la même manière »
A 41 ans, après que les soldats lui aient brisé ses mains de guitaristes, il est froidement abattu.
Après des décennies de dictatures soutenus par les Etats Unis et l’Europe, la justice chilienne vient enfin de condamner huit militaires qui coulaient une retraite tranquille.Hugo Hernan Sanchez Marmonti, Raul Anibal Jofré Gonzalez, Edwin Armando Roger Dimter Bianchi, Nelson Edgardo Haase Mazzei, Ernesto Luis Bethke Wulf, Juan Renan Jara Quintana, Hernan Carlos Chacon Soto et Patricio Manuel Vasquez Donoso – ont été condamnés à une peine de quinze ans et un jour comme auteurs des homicides de Victor Jara et de l’ex-directeur de gendarmerie Littré Quiroga, et trois ans de prison supplémentaires pour enlèvement. Un neuvième accusé, l’ex-officier Rolando Melo, a, quant à lui, écopé de cinq ans de prison pour avoir couvert ces assassinats. L’État devra également indemniser les familles des victimes à hauteur de 2,1 millions de dollars.
Si en 2016, un jury fédéral de l’État d’Orlando au USA a reconnu coupable du meurtre du célèbre chanteur Pedro Pablo Barrientos Nuñez, un officier chilien réfugié aux États-Unis à la fin de la dictature de Pinochet ce dernier est toujours sous le coup d’une demande d’extradition du Chili. Au moment des faits, ce lieutenant était assigné à la surveillance des prisonniers dans le stade. Un témoin de l’époque a rapporté que Barrientos avait revendiqué la paternité du coup qui aura été fatal à Victor Jara.
Pinochet, Soeharto, Marcos, les généraux brésiliens, aucun de ces dictateurs sanguinaires n’ont été jugés.
Victor Jara présent ! Aujourd’hui et toujours !