Déclaration de la Commission culture de la revue EtincelleS, revue théorico-culturelle du PÔLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE (P.R.C.F.) www.initiative-communiste.fr – Le 15 janvier 2020
Le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) rappelle son soutien total aux travailleurs des institutions culturelles engagés dans des luttes diverses mais convergentes pour la défense des retraites, du service public, mais aussi des moyens budgétaires et statutaires indispensables à la création, à la recherche et à la transmission du patrimoine national. Les artistes de l’Opéra de Paris ont rappelé leur attachement intergénérationnel à un régime de retraite adapté à leur activité. Ceux de Radio-France s’opposent à la liquidation progressive de l’outil de travail et notamment, à la réduction du chœur à la portion congrue. D’autres travailleurs dénoncent par ex. la fermeture du Palais de la Découverte, créé par le Front populaire, ou la privatisation rampante de l’Ecole polytechnique, la soumission du CNRS à un mode de fonctionnement managérial ruineux pour la recherche fondamentale ; quant aux enseignants, dont en particulier les professeurs de philosophie, ils agissent depuis des années contre la contre-réforme du bac et du lycée. Et nul n’a oublié les luttes incessantes des intermittents pour faire échec aux réformes destructrices concoctées par le MEDEF et par les gouvernements successifs pour torpiller leur statut et leurs conditions de rémunération.
Une fois de plus, cette austérité visant le Chœur de Radio-France est justifiée par des comparaisons « européennes ». Comme si la vie et les traditions lyriques étaient les mêmes de Malte à Narvik ! Comme si le problème de fond n’était pas, de la « retraite par points » à la casse du Code du travail, l’avalanche de « recommandations » européennes co-inspirées par le MEDEF et servilement exécutées par les gouvernements maastrichtiens successifs : ces contre-réformes visent toutes à « réduire les dépenses publiques » en favorisant ce que Bruxelles appelle ouvertement un plan d’ « ajustement structurel » pour notre pays. La priorité absolue des eurocrates est en effet de préserver les critères monétaristes de Maastricht et de « rembourser » la prétendue « dette souveraine » de la France quoi qu’il en coûte aux habitants de notre pays. En réalité, derrière les discours ronflants sur la « construction » européenne, il s’agit de liquider tout ce que l’ainsi-dite « exception française » issue du CNR, des luttes du mouvement ouvrier et de la Révolution française pouvait porter de traces des luttes sociales, laïques et démocratiques et contenir l’accumulation proprement insensée du profit capitaliste.
Lors des vœux de la très macroniste Sibyle Veil, les choristes ont su retourner le spectacle contre les dominants en rendant au Va pensiero sa signification révolutionnaire initiale. Chacun sait que la P.-D.G nommée par Macron a dû entendre le « chœur des esclaves » de Verdi. Sans doute, l’accès à cette cérémonie était-il subordonné à une fouille policière avec les palpations d’usage. N’ayant introduit en fraude que leur cordes vocales et leur esprit frondeur, les « trublions » ont pu investir la salle… en faisant revivre la fonction subversive et socialement engagée d’une culture que les canons dominants voudraient confiner dans le consumérisme et/ou dans les codes de la « distinction » de classe.
Les choristes de R.-F. ne furent pas les seuls à mobiliser et à retourner comme un gant l’arme de la culture « légitime » face à la destruction sociale et culturelle systématique. Les Parisiens ont pu entendre Place de la Bastille un concert symphonique lors de la Saint-Sylvestre précédé la veille de Noël par un ballet dansé en tutu avec orchestre sur les marches de l’Opéra Garnier, à deux encablures de la très distinguée rue de la Paix, fleuron du Monopoly parisien.
Face à l’inexistant ministre Franck Riester, successeur de la caricaturale Fleur Pellerin, le monde du travail rappelle que l’héritage culturel vivant de la nation républicaine est une arme « chargée de futur » et d’universalité véritable et qu’il ne tient qu’à nous de transformer le « patrimoine », en l’associant aux résistances civiques, en sésame subversif du spectacle vivant !
En fait la direction actuelle de la CGT liquidatrice de tout le passé révolutionnaire et disons-le, le grand passé communiste, marxiste de lutte des classes du Syndicat (36, Résistance, CNR, luttes anticoloniales, 68, etc..) engoncée au sein de la mafieuse ultralibérale hyperatlantiste CES, ne veut pas dire la vérité sur ce que veut faire le mafieux en Chef pétainiste Macron: casser tout ce qui a été gagné par a lutte des classes et le CNR, et pour les retraites, la retraite par point c’est la casse de la retraite par répartition et l’instauration de la retraite par capitalisation sous la Houlette du mafieux Blackrock et du mafieux Delevoye, et dont la chute massive du niveau des retraites, de tous les retraités, sauf celles de la milice pétainiste à Macron (Flics, Gendarmes, militaires).
Déjà les retraites complémentaires à points (Agirc, Arco, Ircantec, etc.) baissent lourdement (je le vois sur mes relevés de futur retraite).
Car en disant cela la direction actuelle de la CGT serait obligée d’appeler à une grève générale illimitée comme en 1936, 1944 et 1968.
Or la lutte contre le capitalisme et pour l’instauration du socialisme et le communisme par la lutte des classes n’est plus dans les statuts de la CGT, afin d’être accepté par la CES pro-capitaliste.
De même que Martinez ne qualifie pas la police, gendarmerie et armée du Pétain des années 2000, Macron, comme étant sa milice. Tout se tient.