
Le PRCF se félicite du succès de la journée d’action des travailleurs de l’art du 10 avril. Cela fait suite à une série de mobilisations en mars. Ces luttes convergent et réunissent intermittents, accompagnateurs du CNSM, précaires de la BNF… Le communiqué commun CGT-Sud-CNT du 2 avril constate que « les déclarations d’E. Macron sur l’armement de l’Europe sont doublement inquiétantes : elles nous emmènent dans une spirale guerrière (…) ». C’est une évolution importante et positive. Il est plus que temps en effet de dénoncer la marche à la guerre mondiale et de refuser l’union sacrée.
Depuis trop longtemps, l’immense majorité des structures artistiques participe à construire la figure de l’ennemi. Le matraquage anti-russe, anti-iranien et parfois simplement islamophobe est constant. Il relaie le discours de Macron et des médias dominants. Ces derniers « oublient » de rendre compte de la journée de jeudi.
On semble découvrir brutalement le caractère réactionnaire et brutal des produits de divertissement nord-américains. Rappelons qu’ils ont été largement accueillis depuis plus de 70 ans avec les accords Blum-Byrnes, le congrès pour la liberté de la culture etc. Aujourd’hui, Rachida Dati se vante d’avoir apprivoisé Netflix ! Ces produits dissimulent de plus en plus mal l’agressivité de l’impérialisme américain qu’il faut combattre aujourd’hui comme hier, en particulier au Moyen-Orient.
Quant à l’’Union européenne, elle se militarise à vue d’œil. Madame von der Leyen cherche 800 milliards pour acheter des armes. On doute qu’il y ait place pour le « cadre sur la situation sociale et professionnelle des artistes ». Voici déjà 18 mois que le soi-disant « Parlement européen » l’avait humblement sollicitée. De même qu’un financement décent des activités culturelles, l’exigence de continuité de revenus des artistes auteurs ne pourra être obtenue que par la lutte !