À la veille d’une manifestation en faveur de la recherche étranglée, pour les philosophes et les non-philosophes, à l’heure de « l’Europe » prétendument salvatrice, ce rappel, signalé par Georges Gastaud, d’à peine une demi-heure, pour connaître l’extraordinaire article de 1948 (en pleine prétendue « Guerre froide ») du philosophe Vladimir Jankélévitch, non communiste, gaulliste de cœur, et surtout non amnésique.
Ce texte donne quelques clés nécessaires pour comprendre la situation de l’après-guerre et une bonne partie de l’évolution actuelle. Entretemps, le camp socialiste – avec ses défauts évidents, mais aussi avec ses effets de contrepoids mondial et européen sur le rapport des forces capital/travail – a disparu de la circulation ;
Georges Gastaud
L’a remplacé la si aimable « construction européenne », de Maastricht, cette « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ».
Avec quelques effets sociaux (délocalisations, précarisation, démontage des garanties obtenues par les peuples dans un cadre national) invariablement désastreux. Ces effets qu’habillent différemment les proconsuls sarko-hollando-macronistes qui se succèdent, ajoutant leurs appogiatures personnelles à la « musique unique » de la privatisation universelle.
Vladimir Jankélévitch n’était pas marxiste, ni communiste, simplement, honnête et intelligent. Et il avait « payé pour voir » durant la Seconde Guerre Mondiale.