A force de mobilisation, des militants du PRCF notamment, des syndicalistes, et d’association de défense de la langue française et de la diversité linguistique, cette question médiatique tabou médiatique qu’est la défense de la langue française contre le wall street globish finit par réussir à être posé de plus en plus régulièrement dans quelques journaux. Après Marianne qui avait ouvert ses colonnes au COURRIEL puis publié une tribune de J Dion sur la question, c’est les pages culture du Figaro qui s’emparent du problème, citant d’ailleurs le combat mené par le PRCF pour défendre la langue française.
Preuve s’il en est qu’il n’est de combat sans espoir que ceux que l’on ne mène pas.
On peut regretter que trop nombreux sont ceux qui à gauche néglige la défense de ce premier service public des français : leur langue
Quand la CGT défend la langue française
Il y a vingt ans, le Parlement votait la loi Toubon qui stipule que le français est la langue du travail et des échanges. La CGT d’un Carrefour interpelle la direction du groupe sur son utilisation systématique de mots anglais.
La défense de la langue française, même si elle n’a jamais été l’apanage d’un clan ou d’un bord politique, est souvent considérée comme un combat conservateur incarné par l’Académie française. Les temps changent. Le syndicat CGT du magasin Carrefour Nîmes-Sud lance une campagne contre la politique marketing de Carrefour qui privilégie les mots anglais pour nommer ses produits: First line, Blue Sky, Top Bike, Bootstore, Ooshop, Powder Flash, Carrefour Discount, Tex Baby, Energy Drink, Ananas Juice, Carrefour Light, Carrefour on line, etc.
Le syndicat fait circuler une pétition (…) «de faire le nécessaire pour que le caractère anglicisant de Carrefour cesse, afin de ne plus polluer l’environnement francophone de notre pays».
(…)
Le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) et le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’Pep) ont apporté leur soutien à l’initiative du syndicat CGT. D’autre part, à l’occasion des vingt ans de la loi Toubon qui définit «le français comme un élément fondamental de la personnalité et du patrimoine de la France» et pose que le «français est la langue de l’enseignement, du travail, des échanges et des services publics», un collectif des associations de défense et de promotion de la langue française et des langues nationales en Europe a écrit une lettre ouverte aux parlementaires. Ces associations s’inquiètent de la façon dont la langue française est marginalisée dans l’espace public en France.
Elles proposent notamment aux députés et aux sénateurs de refuser le projet de substituer l’anglais au français dans l’enseignement supérieur, projet avalisé par la loi Fioraso en 2013. Elles mettent également en garde contre le projet de ratification par le Parlement de la Charte européenne des langues minoritaires et régionales: «Avec la langue nationale, c’est l’unité de la Nation elle-même qui est menacée».
Pour accéder à la pétition de la CGT: «Non à l’anglicisation de Carrefour, de la France et de l’Europe!»
L’intégralité de l’article du figaro est disponible ici : http://www.lefigaro.fr/culture/2014/11/14/03004-20141114ARTFIG00355-quand-la-cgt-defend-la-langue-francaise.php