En France comme aux USA, alors que désormais chaque citoyen équipé d’un téléphone portable peut filmer les violences policières, il n’est plus possible de nier. De nier la répression massive des manifestations contre la Loi Travail en France avec des dizaines et dizaines d’images des violences circulant sur les réseaux sociaux. Pour autant si des dizaines de manifestants ont été condamnés très sévèrement – notamment pour de très discutable délits d’outrage taillé sur mesure pour une justice politique – aucun gendarme ou policier et aucun de leur donneur d’ordre n’a eu à répondre de ses actes.
Dans le même temps les témoignages se multiplient de journalistes, de reporters citoyen empéchés de filmer par la police. Voir d’arrestation de reporter. Par voie d’arreté préfectoraux, le gouvernement a d’ailleurs utilisé l’état d’urgence pour imposer des interdictions d’accès aux manifestations à des journalistes.
En 2014, sur le site du barrage de Sivens, Rémi Fraisse manifestant pacifique était tué par une grenade lancée par un gendarme. Près de deux ans plus tard, aucun des gendarmes ayant causé la mort ni de leur hiérarchie n’a été inquiété par la justice.
Ou de nier les assassinats d’afro américain par les différentes polices américaines.
En témoigne par exemple cette vidéo bouleversante filmée par à Falcon Heights dans le Minnesota, le jeudi 6 juillet, par Lavish Reynolds : alors qu’elle se trouve en voiture avec son compagnon, ce dernier est tué de plusieurs balles par la police pour avoir simplement… sorti ses papiers.
Toujours le 6 juillet, à Bâton-Rouge (Louisiane), un Afro-américain de 37 ans a été tué par la police. Des images accablantes, filmées au téléphone portable, montrent les policiers ouvrir le feu à cinq reprises sur l’homme alors qu’il est maintenu au sol par des policiers. Diffusées en ligne, elles ont provoqué un scandale national. La police refuse de rendre publique ses vidéos de l’intervention et a saisie
Encore le 6 juillet, à New York, un homme noir a été abattu par un policier qui n’était pas en service. Furieux que le policier lui ait fait une queue de poisson en voiture, l’homme l’avait rattrapé et s’était penché par la fenêtre de l’autre véhicule avant d’être abattu. La scène avait été filmée par une caméra de vidéosurveillance, mais la police de New York refuse de rendre les images publiques.
USA : un président noir certes, mais des centaines de noirs tués par la police
l’élection de Obama n’a rien changé puisque le système capitaliste, système violent d’exploitation et de domination est toujours en place. Entre les émeutes de Los Angeles en 1992 ou les manifestations de Ferguson en 2014 et maintenant rien n’a changé
A Los Angeles le 29 avril 1992 à Los Angeles après qu’un jury, composé de dix blancs, un asiatique et un latino, a acquitté quatre officiers de police accusés d’avoir passé à tabac un automobiliste noir américain, Rodney King, après une course-poursuite pour excès de vitesse déclenchant plusieurs jours d’émeutes et l’intervention de l’armée
Tous le monde se souvient que le 9 août 2014 à Ferguson, un policier blanc, Darren Wilson, a tiré plusieurs fois sur un jeune homme noir de 18 ans, Michael Brown1, qui selon le témoignage de deux ouvriers travaillant sur place, s’enfuyait les bras levés. Ce policier ne sera jamais jugé. Et la population sévèrement réprimée par une police militarisée
De la même manière les autorités américaines ont annoncé lundi 28 décembre dernier qu’elles ne poursuivraient pas en justice un policier blanc qui avait abattu en novembre 2014 dans l’Ohio un garçon noir de 12 ans, Tamir Rice, qui tenait un jouet représentant un pistolet. La scène avait été filmée par une caméra de surveillance
Depuis le 1er janvier, d’après le journal Le Monde, plus de 550 personnes ont été tuées par la polices aux USA.
- lire le communiqué de la NAACP l’une des principales association de défense des droits civiques des noirs américain (en anglais)
- Communiqué du PRCF
JBC pour www.initiative-communiste.fr