Jour après jour, vous avez le plaisir de retrouver depuis bientôt un an les billets d’humeur et d’humour, réactions, analyses et coups de gueule de Floreal, Aris et les autres.
C’est ainsi 66 billets rouges réagissant à chaud sur des sujets d’actualités qui ont été publiés sur www.initiative-communiste.fr pour vous offrir avec une plume piquante un point de vue tranché, franchement communiste. Vous retrouvez ces tranches d’actualités en haut de la colonne de droite de la page d’acceuil d’initiative-communiste.fr site web du PRCF.
www.initiative-communistes.fr vous propose cette semaine de dérouler une année de ces billets rouges. Bien évidemment, les plus techniciens d’entre vous ou ceux qui auront lu avec attention notre articles de la semaine dernière donnant quelques astuces sur l’utilisation du site web du PRCF savent qu’il est possible de tous les retrouver en cliquant en bas de page sur le tag « billet rouge »
Ce lundi commençont donc par le mois de mai 2013 :
Les sortir, en sortir, s’en sortir Par Floreal 9/05/2013
Mais non, ce n’est pas l’ « austérité » ! Simplement, le gentil Hollande continue de bloquer le salaire des fonctionnaires, de désertifier l’emploi dans les services publics, d’encourager les « accords syndicaux » visant à désosser l’emploi industriel et à diminuer les salaires du privé, de couper les crédits aux collectivités territoriales, d’augmenter les taxes frappant le grand public, de stranguler l’hôpital public et les remboursements maladie, de préparer une nouveau recul sur les retraites (durée de cotisation et surtaxe des pensionnés…).
Mais non voyons, ce n’est pas une politique de droite ! Simplement on applique la totalité des contre-réformes Sarkozy, on ne revient pas sur les privatisations Jospin – qui ont semé le chaos et la mort à « France-Télécom » – et on prépare l’entrée du privé dans ce qui restait d’entreprises publiques (EADS ?). Au fait, les nouvelles privatisations et l’augmentation de l’âge de fait du départ à la retraite, où diable cela figurait-il où dans le programme du candidat Hollande ?
Mais non, on n’est pas complaisant avec le MEDEF ! Simplement, « ce sont les entreprises – lisez LES PATRONS – qui créent la richesse » (et non pas, comme on le croyait naïvement, les travailleurs !) ; Hollande a promis à « Croissance Plus » d’inculquer cette « vérité » aux écoliers de la maternelle à l’université. En tout respect de la « morale laïque » et de la « neutralité » scolaire ? On va aussi abaisser les impôts et les « charges » du patronat – c’est-à-dire le salaire indirect des salariés et on va appliquer sans changer une virgule l’accord MEDEF/CFDT dénoncé par la CGT, Sud, FO et la FSU ; ainsi sera légalisé le chantage à l’emploi et à la baisse des salaires au nom de la « compétitivité » patronale…
Mais non, on n’est pas à genoux devant Angela ! Mais que la Thatcher allemande fronce ses blonds sourcils, que l’UMP aux ordres dénonce aussitôt la « germanophobie », et aussitôt, Herr Professor Jean-MARK Ayrault déverse des flots d’excuses en allemand sur son blogue, le PS remballe illico tous ses textes et la ligne social-libérale (sociale en parole, libérale en pratique) du « sérieux budgétaire » l’emporte. Entendons par là la priorité accordée aux diktats des banquiers de Francfort sur les besoins du pays : ainsi en allait-il déjà au bon vieux temps où les privilégiés « français » préféraient à la Révolution française, à la Commune de Paris ou au Front populaire d’autres « modèles allemands » déjà hautement progressistes…
Mais non on ne rampe pas devant l’extrême droite. Est-ce la faute de M. Valls si « les Roms ne veulent pas s’intégrer » (sic), si les syndicalistes combatifs méritent d’aller en prison (les PDG dont les délocalisations plongent des régions entières dans le désespoir ne sont pas « violents », eux !), si le « service public » de l’audiovisuel diffuse en permanence l’équation imbécile « communisme = fascisme », histoire de criminaliser le premier et de banaliser le second ?
Mais oui, on est « républicain » ! Simplement, il faut s’adapter à la « modernité européenne », que diable ! Alors, tant pis pour la souveraineté budgétaire, sacrifiée à l’ « euro über alles » et à un traité d’euro-gouvernance qui réduit le débat parlementaire à une comédie. Tant pis pour la langue française, que le projet universitaire de la « socialiste » Fioraso sacrifie au tout-anglais en violation de la Constitution. Tant pis si l’Acte III de la décentralisation tend à substituer à la « République une et indivisible » des « métropoles européennes » et des « régions transfrontalières » (c’est à ce projet de casse nationale que le Non citoyen du Haut-Rhin vient de donner un coup d’arrêt salutaire en Alsace)…
Mais non, on n’est pas d’affreux néo-colonialistes à la Sarko ! Et c’est seulement pour rétablir « l’unité du Mali » que le « chef de guerre » Hollande ordonne à l’armée française (de plus en plus privée des moyens élémentaires de défendre l’hexagone si besoin était !) de pérenniser de fait la partition ethnique du Nord-Mali en soutenant le MNLA. C’est aussi bien sûr dans l’intérêt de la « démocratie » que Hollande arme les « insurgés » conseillés par la CIA, financés par les féministes bien connus du Qatar et armés par les éminents progressistes de Riyad…
Face à une politique qui désespère la classe ouvrière et qui dynamise l’UM’Pen en gestation, il faut faire preuve d’esprit de conséquence. Cela exclut de prétendre le matin, comme le fait M. Mélenchon, que l’on « s’oppose » à la politique du PS pour poser le soir sa candidature au poste de premier ministre du Papandréou français. Cela exclut aussi de discréditer l’idée d’une 6ème République : car à quoi servirait-il de changer de Constitution si la France reste dans l’UE dictatoriale des financiers ? A quoi bon changer de tente si l’on continue de camper sur un volcan en éruption ? Ce n’est pas si l’on sort de l’UE qu’on y restera, c’est si l’on en sort à temps ET SUR DES BASES PROGRESSISTES qu’on s’en sortira !
Pour cela, associons de nouveau, comme à l’époque du Front populaire et des résistants FTP, le drapeau rouge des ouvriers au drapeau tricolore de la Révolution française. Agissons résolument pour les « quatre sorties » : de l’euro, de l’UE, de l’OTAN, tout cela dans la perspective clairement posée de sortir du capitalisme et d’agir pour le socialisme.
C’est ce que le PRCF propose aux communistes, aux syndicats de lutte, aux patriotes antifascistes. Un Front populaire, patriotique et antifasciste est indispensable pour rompre avec la monstrueuse « construction » euro-atlantique, cœur de la guerre sociale menée par le capital contre le prolétariat et les peuples souverains.
L’existence et l’essence Par Floreal 13/05/2013
Pour sauver les retraites par répartition, dont l’existence est menacée par des hordes de centenaires repus, il suffit de diminuer les pensions, de rallonger la durée de cotisation, et le moment venu, de porter l’âge de départ à 65, 67, 69 ans comme en Allemagne… Bref, nos retraites seront sauvées quand elles n’existeront plus ou qu’elles auront cédé la place aux fonds de pension…
Pour sauver la Sécu, mise en péril par des cohortes de « malades » abusant des médocs et des amputations de confort, il suffit de dé-rembourser les soins, de rendre l’hôpital inhumain et dangereux, de faire en sorte que les patients renoncent à voir leur généraliste, de plus en plus rare et lointain. La Sécu redeviendra bénéficiaire quand les gens auront compris que se soigner tue et que rien ne vaut le sirot Typhon, les cataplasmes à la farine de lin et la poudre de perlimpinpin.
Pour sauver le produire en France, mis à mal par le farniente de l’ouvrier français, il suffit de dégraisser, de délocaliser, de privatiser ce qui nous reste d’industries. Une fois recentrée sur son « cœur de cible », la France ne produira plus que dans son « champ d’excellence » : les produits de luxe chers à Bernard Arnault. Quoi qu’en pensent les obtus, fermer Florange, c’est bon pour la sidérurgie du 4ème millénaire ; virer Pétroplus et importer du pétrole raffiné ailleurs, c’est bon pour la qualité de l’air ! Privatiser Airbus et EDF, c’est excellent pour impliquer les actionnaires privés, ces grands patriotes bénévoles, dans le développement durable de l’aéronautique tricolore et du nucléaire haute sécurité.
Pour sauver la langue française, bousculée par les SMS et le langage « djeun’s », il faut enseigner en anglais dans les facs, les lycées, les collèges et les maternelles. Ainsi les étudiants étrangers viendront-ils chez nous (ras-le-bol des étudiants venus de l’Afrique francophone : ces gens-là ne sauraient faire partie de l’élite mondiale !) ; comme l’explique Mme Fioraso, la ministre de l’enseignement supérieur, ces étudiants anglophones venus des pays convenables en profiteront peut-être pour baragouiner en français avec leur logeuse indigène et ce sera toujours ça de pris pour la « francophonie »…
Pour sauver la « France », déclassée par la nonchalance de ses habitants toujours entre deux « ponts », finissons-en avec l’ « exception française » : remplaçons la République une et indivisible par les euro-régions, les Communes par les métropoles, la laïcité par le « dialogue institutionnel avec les religions », le peuple souverain par la mise en tutelle des budgets nationaux par la Banque de Francfort ; adoptons le « modèle » allemand en supprimant le SMIG, rallions le « modèle » anglo-saxon en soumettant l’école à la concurrence. C’est ainsi que « la France » sera enfin sauvée…
Pour sauver le « communisme », discrédité par les « excès » des Communards, des Bolcheviks, des combattants de Stalingrad, des ministres communistes de 1945, abandonnons la référence à la classe ouvrière, la révolution socialiste, la dictature du prolétariat et le centralisme démocratique ; sacrifions le patriotisme populaire sur l’autel de l’ « Europe sociale ». Pour finir, arborons le drapeau européen et retirons l’emblème ouvrier et paysan du drapeau rouge !
Bref, pour sauver notre existence, renions notre essence, imitons ce couteau sans manche dont on a jeté la lame qui, comme tous les fantômes, ne risque certes pas de décéder puisqu’il n’est rien, qu’il ne fait rien et qu’il ne veut rien. Bref, suicidons-nous pour éviter à nos ennemis la peine de nous descendre !
Quant à nous autres, « ringards » qui ne séparons pas le fait d’exister du fait d’être ce que nous sommes, notre existence de notre essence, nous continuerons à défendre nos acquis, notre langue, notre pays, notre classe et notre idéal communiste. Car c’est en étant franchement soi-même qu’on a le plus de chances de vivre, de lutter et pourquoi pas, de GAGNER.
Toujours plus ! Par Geg 19/05/2013
Il est clair désormais que les insurgés « syriens » sont pilotés par les pétromonarchies intégristes, qu’ils utilisent le terrorisme aveugle et peut-être l’arme chimique contre les civils, que certains de ces « démocrates » se plaisent à dévorer le foie des soldats syriens tués devant des caméras du monde entier… En Occident, les vrais amis des « droits de l’homme » devraient normalement en conclure qu’il faut cesser d’encourager (et de financer à prix d’or !) cette barbarie – qui fera nécessairement boomerang chez nous si les fanatiques prennent Damas comme ils se sont emparés de Tripoli – ; des dirigeants soucieux de l’intérêt de la France et du peuple syrien en déduiraient aussi qu’il faut cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures syriennes. Voilà ce que feraient de vrais « amis des droits de l’homme en Syrie ». Telle n’est pourtant pas la conclusion que nos médias « pluralistes » tirent à l’unisson de l’affreux conflit syrien. Au contraire, et quelles que soient les informations en provenance de Damas, c’est toujours la même rengaine chez nos médiacrates : il faut TOUJOURS PLUS renverser le « régime syrien » par la force, TOUJOURS PLUS surarmer l’ « opposition démocratique » et AU PLUS TÔT envahir la Syrie, quels qu’aient pu être les brillants résultats de ce type de comportement « humanitaire » en Irak ou en Afghanistan…
Quant à la France, elle plonge dans la récession, son PIB est aujourd’hui le même qu’ en 2007 alors même que notre pays compte 3 millions d’habitants supplémentaires ; les usines ferment les unes après les autres (Doux, après Florange, Pétroplus, PSA-Aulnay, Good Year Amiens…), la crue du chômage creuse les déficits de la Sécu et des caisses de retraite et « justifie » les nouvelles contre-réformes programmées par l’UE et par son petit télégraphiste Hollande contre les retraités et les assurés sociaux ? N’en concluez surtout pas qu’il faut rompre avec l’euro-austérité, stopper le libre-échange suicidaire établi par Maastricht, recouvrer notre souveraineté monétaire, nationaliser les banques et le CAC 40 pour ré-industrialiser le pays. Tout au contraire, il faut TOUJOURS PLUS d’austérité, de déremboursement des soins, d’annuités de cotisation, toujours plus de taxes sur les pensions, toujours plus de flexibilité et de « souplesse pour licencier », toujours plus de « liberté » de mettre au rebut les salariés qui ne demandent qu’à vivre de leur travail !
Notre peuple n’en finit pas de se cabrer contre cette Europe supranationale, patronale, atlantique, antisociale ? 55% des Français ont rejeté l’euro-constitution en 2005, 63% des sondés disent qu’aujourd’hui, expérience faite, ils voteraient contre Maastricht, l’écrasante majorité des ouvriers constate que l’euro, qui devait apporter la prospérité, dresse les peuples les uns contre les autres, qu’il vide les porte-monnaie des pauvres et remplit les coffre-fort des riches, qu’il donne à Berlin l’hégémonie dont elle a toujours rêvé, qu’elle réduit des millions de gens à vivre l’angoisse des fins de mois, que la brillante « utopie européenne » place un enfant sur cinq sous le seuil de pauvreté ? Quiconque voudrait sincèrement le bien de son pays, déduirait de ce constat qu’il faut SORTIR A TEMPS de cette UE qui flingue la République, dissout le lien social, dézingue le « produire en France » industriel et agricole (vers la fin de l’élevage porcin chez nous ?) et va jusqu’à substituer l’anglais des affaires à la langue de Molière dans les enseignes, la pub, la chanson, et maintenant – grâce au projet universitaire du gouvernement PS – à l’université ? Eh bien vous n’y êtes pas : cornaqué par ses complices de la Commission européenne, Hollande met en place (sur quel mandat du peuple français ?) un « GOUVERNEMENT ECONOMIQUE EUROPEEN » qui donnera le coup de grâce à l’Etat-Nation dans l’indifférence d’une certaine « gauche » qui confond l’internationalisme prolétarien avec le supranationalisme des financiers !
Bref en tous domaines, c’est la même réponse. Quand ça va mal, aggravons tout ce qui fait mal au pays. Nous marchons vers le gouffre ? Accélérons le pas ! TOUJOURS PLUS DE GUERRES, TOUJOURS PLUS DE POLICE DES SALAIRES, TOUJOURS PLUS DE DICTATURE EUROPEENNE, toujours MOINS de liberté, d’égalité et de fraternité REELLES !
Face à ce toujours plus suicidaire, caractéristique des classes privilégiées condamnées par l’histoire, les vrais communistes, les travailleurs conscients, les républicains prêts à résister, n’ont plus qu’une seule ressource : celle d’agir toujours plus CONTRE les guerres impérialistes, contre l’euro-austérité, CONTRE le fédéralisme maastrichtien. C’est à ce prix seulement, que les travailleurs de France pourront revivre les Jours heureux de la Libération (titre du nouveau film de Gilles Perret sur la Résistance, dont notre camarade L. Landini est une figure centrale) et L’esprit de 45 (titre du dernier film de K. Loach). Tant pis ou tant mieux s’il faut pour cela sortir notre pays de la funeste « construction » européenne et engager à cette fin la rupture progressiste et révolutionnaire avec un système capitaliste qui n’apporte plus désormais que pourriture et régressions.
Anniversaire(s) de combat 29/05/2013
Le 29 mai 2005, le peuple français refusait à une large majorité la constitution européenne célébrée par quasiment tous les médias.
Pourtant, au lieu d’appeler les électeurs du Non à traduire ce rassemblement majoritaire sur le terrain politique, au lieu d’unir le drapeau rouge du progrès social au drapeau tricolore de la nation pour contester radicalement la « construction » européenne, M.-G. BUFFET – alors chef de file du PCF-PGE – préféra supplier… CHIRAC de « renégocier la constitution européenne au nom du peuple français » : cela revenait de fait à accepter dans son principe l’Europe supranationale que l’électorat populaire venait juste de rejeter sans appel !
Exploitant cette impuissance à contester radicalement l’UE, l’UMPS ne tarda pas à reprendre l’initiative. Sitôt élu, Sarkozy obtint l’appui du PS pour faire voter le Traité de Lisbonne, qui n’était qu’un résumé de l’euro-constitution. Non moins « performant » que son prédécesseur élyséen en matière d’euro-reptation, le bien-nommé HOLLANDE (capitale : Maastricht !) fit ratifier, dès son entrée en fonctions, le Traité d’euro-gouvernance budgétaire (TSCG) qui place le parlement français sous la tutelle tatillonne des eurocrates de Francfort…
Depuis lors, le Parti Maastrichtien Unique (PMU) s’acharne sur ce qui reste de nos retraites, de nos remboursements-maladie, de nos services publics, de notre secteur public industriel (EDF, Renault, Airbus sont menacés de privatisation accrue), sur le produire en France, sur notre langue elle-même (que Mme FIORASO sacrifie au tout-anglais à l’Université dans la perspective de l’Union transatlantique chère à Obama). Ce même président « socialiste » encense depuis Berlin le plan Schröder-Hartz qui a brisé la protection sociale allemande en préparant le triomphe de MERKEL, la nouvelle THATCHER du sous-continent européen ! Le président « normal » vient par ailleurs d’annoncer la mise en place d’un « gouvernement économique européen » qui avaliserait la mise sous tutelle berlinoise de l’économie française !
Face à cette trahison permanente qui désespère Florange mais enchante le CAC-40, face à cette drôle de gauche dont la politique récessive dope l’UM’Pen homophobe et xénophobe, l’heure est au combat de classe contre le plan d’alignement structurel de Merkholland. Pour commencer, refusons la mascarade de la « conférence sociale » programmée pour avaliser les mauvais coups par le MEDEF, Jean-Mark Euro et la direction jaunie de la CFDT !
L’heure est aussi à la mise en place accélérée d’un Front populaire et patriotique ravivant les principes du CNR, appelant notre pays à sortir de l’euro, de l’UE et de l’OTAN, brisant la tenaille politique du « PMU » et de l’UM’Pen, et affrontant – non dans l’incantation mais dans l’action – la domination mortelle du grand capital.
En ce 29 mai 2013 qui coïncide presque avec le 70ème anniversaire du CNR – que fait magnifiquement revivre le film de Gilles PERRET « Les jours heureux » – notre peuple, éclairé par ses militants franchement communistes, rejette sourdement l’UE du capital : au point que ceux qui voudraient profiter des élections européennes pour re-légitimer cette « construction » faillie s’exposeraient à un désaveu continental !
Ensemble, préparons la contre-offensive avec confiance en nous remémorant que, « quand un gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs » (constitution de l’An II, portée par Robespierre, qui inspira les révolutionnaires jacobins de 1793, il y a tout juste 220 ans) !
Face à l’euro-Diktat: Kollaboration ou Résistance? 30/05/2013
François HOLLANDE rouspète à sa façon, c’est-à-dire mollement et pour la forme, contre le Diktat assorti de menaces que la Commission européenne vient d’adresser – et sur quel ton ! – à l’éternel « mauvais élève » français. Dame, le petit télégraphiste de l’Elysée vient d’obtenir un an, pas un jour de plus, pour purger à l’allemande le code du travail français, retarder l’âge effectif de départ à la retraite, détruire les statuts de plusieurs professions et parachever la privatisation du secteur public. Et que ça saute, schnell, schnell, Donnerwetter !
Élu pour, prétendait-il, « réorienter la construction européenne », Hollande n’en finit plus de donner des gages au MEDEF, aux eurocrates et à l’intouchable Allemagne capitaliste, devant laquelle l’UMP et le PS rivalisent de prosternations, pendant que Le Monde, Le Point, l’Express et le Nouvel Obs, flanqués de toute la fausse gauche bobo, traitent de « germanophobes » tous ceux qui s’obstinent à défendre ce « privilège » ringard : le droit pour notre peuple et pour tous les peuples de décider eux-mêmes de leur avenir !
Dans ces conditions, faut-il s’étonner qu’un fossé se creuse à toute allure dans notre pays.
Dans un camp, il y a tous ceux qui refusent de voir leur pays humilié et ridiculisé, les droits des travailleurs atomisés, les services publics saccagés, le produire en France dévasté, le français sacrifié au tout-anglais, la Sécu dévitalisée au nom du sacro-saint euro ; dans le camp d’en face, on trouve invariablement la petite « élite » euro-béate, germanolâtre et américano-formatée qui admire les milliardaires incapables du CAC 40, qui juge « normal » que B. Arnault, Depardieu et Cie expatrient les milliards accumulés sur le dos du peuple français et qui, en revanche, trouve toujours que l’ouvrier, l’employée, l’enseignant, l’artisan-taxi, ne travaillent pas assez dur, que le « coût » du travail est toujours trop élevé, que notre pays est trop « gréviculteur », qu’en un mot il faut mettre au pas ce pays « râleur », « hexagonal », « franco-français » et « franchouillard » qui n’a pas encore totalement oublié les vieilles lunes de la Révolution française, de la Commune de Paris, du Front populaire ou de Mai 68.
Même s’il l’ignore encore, parce que toute la gauche établie continue de lui « vendre » la mensongère « Europe sociale » et parce que le FN xénophobe émet en permanence une image hideuse et pervertie du patriotisme, le premier camp, celui de la France Indépendante Et de la République Sociale, constitue la base potentiellement majoritaire du Front populaire, patriotique et progressiste en gestation. L’objectif premier d’un tel front sera tôt ou tard de sortir notre pays de la Diktature européenne, de jeter fièrement le « mot de Cambronne » à la face des Merkel, Barroso et autres PDG du Cac’à Rente, pour reconstruire la nation sur les bases de l’indépendance nationale, du progrès social, du rôle central du monde du travail et de la coopération entre tous les peuples. Sans crainte d’engager pour cela, non plus avec la grande bourgeoisie mais contre elle, une seconde Révolution française. Là se situe le camp de la conscience de classe anticapitaliste, du patriotisme républicain, de l’internationalisme véritable, de la fidélité au programme lumineux du Conseil National de la Résistance.
Quant à l’autre camp, celui des éternels Kollabos déguisés en « Modernes », il regroupe les lointains héritiers de l’ Évêque Cauchon, des Émigrés de Coblence, des versaillais d’Adolphe Thiers, des Munichois et autres Vichystes qui toujours, pour élargir leurs privilèges de caste, firent le « choix de la défaite » en préférant ramper devant les riches Empires étrangers plutôt que respecter leur propre pays.
Menacez, tancez, humiliez, petits hommes de Bruxelles relayés par la cohorte médiatique des casseurs de pays. Tôt ou tard, notre peuple, ce géant assoupi, viendra vous réveiller au son d’un nouveau « Ça ira ! ». Alors, Messieurs les eurocrates et vous aussi, Messieurs les nouveaux Kollabos, votre arrogance n’aura plus cours et l’humiliation changera de camp !