Il y a 50 ans, le 3 janvier 1966, la première conférence de solidarité des peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique-Latine commence ses travaux à la Havane. Près de cinq cents délégués y participent représentant une centaine de délégations venues de 82 pays, rassemblant à la fois l’URSS et la Chine. De nombreux délégués ont quittés leurs maquis pour participer à cette rencontre inédite. Les damnés de la terre du vingtième siècle faisaient ainsi de la capitale cubaine l’espace de tous les possibles émancipatoires, le lieu d’organisation des solidarités concrètes, l’endroit où s’anticipe collectivement un avenir sans colonialisme et sans impérialisme. La conférence se tient en l’absence du président de son comité préparatoire, Mehdi Ben Barka, qui a été assassiné peu de temps auparavant dans l’espoir de mettre fin à l’initiative.
Parmi ceux qui ont contribué à préparer cette rencontre historique : Mehdi Ben Barka, Che Guevara, Ahmed Ben Bella, Salvador Allende, Hô Chi Minh, Amílcar Cabral ou Douglas Bravo…
La conférence prend une série de décision visant à apporter une aide matérielle et financière concrète aux mouvements de libération nationaux engagés dans la lutte armée et plus particulièrement aux luttes du peuple vietnamien, des peuples des colonies portugaises et d’Afrique du Sud. Elle reste un des moments forts de l’histoire anti-impérialiste mondiale.