Rappelons-nous, janvier 2020, après une courte mais inacceptable période de déni pendant laquelle les responsables politiques du Hubei serviles et ambitieux ont pensé préserver leurs industries d’exportation et leurs carrières politiques, (Ils ont depuis été virés !) les infectiologues chinois alertent sur l’épidémie de coronavirus et les autorités chinoises confinent 60 millions de personnes dans un de leurs grands cœurs industriels.
Les grands médias occidentaux alimentent une campagne anti-chinoise aux relents racistes et neo-coloniaux: les chinois seraient des menteurs et le confinement totalitaire, leurs scientifiques seraient incompétents et fourbes. Dans le même temps, la noblesse médicale française (Yazdan Yazdanpanah l’infectiologue vedette du gouvernement en tête) glose sur la « grippette » et sa capacité à guérir les rares cas graves du haut de sa grande supériorité occidentale.
Cela rassure les marchés et les avions de la Sainte Mondialisation ne cessent de relier la France à la Chine tandis que les frontières restent sans surveillance (mondialisation capitaliste oblige). La ministre de la Santé Buzin garantit que le risque d’importation du virus en France est inexistant. (Après avoir été lamentablement battue aux municipales parisiennes début mars 2020, elle avouera qu’elle savait pourtant déjà la gravité de la situation avant de se rétracter).
Le 31 janvier, un A340 de l’escadron Esterel de la B.A 110 de l’Oise rapatrie 193 expatriés français qui travaillent pour l’essentiel dans des industries européennes délocalisées à Wuhan. Les autorités chinoises qui viennent de confiner la ville pour stopper le contagion se sont opposées de toutes leurs forces à ce rapatriement jugé dangereux….
Dès le 14 février 2020 le Lycée Jean Monnet de Crépy en Valois situé dans l’Oise se transforme en bombe épidémiologique. Du 14 février au premier mars 21 cas y seront recensés par une enquête ultérieure de l’ARS, pour la plupart des enseignants dont au moins une est sévèrement atteinte (Voir l’enquête d’initiative à ce sujet qui montrent comment 60% de la population scolaire a été contaminée dans l’indifférence). Aucun grand média ne s’en fera jamais l’écho.
Du 26 février au 3 mars 2020, 16 cas sont recensés sur la Base aérienne BA110 avec, là aussi, au moins un cas très grave.
La contagion épidémique explose à partir de l’Oise et essaime dans tout le pays. Le premier mort autochtone en France est un enseignant du collège de Crépy-en-Valois et signe tragiquement le début de l’hécatombe à venir… Un second foyer épidémique s’allume dans le Haut-Rhin dans un rassemblement évangélique mettant en contact des pratiquants venus de toute la France entre le 17 et le 24 février. La vague enfle, les mensonges du gouvernement sur les masques ne permettront pas de la contenir. L’épidémie n’est toujours pas sous contrôle 9 mois plus tard, il y a déjà eu plus de 30 000 morts, et un confinement généralisé très éprouvant, l’hiver arrive avec angoisse…
À noter que l’infectiologue star Yazdanpanah qui vantait avec aplomb la sureté de ses chambres à pression négatives sera contaminé fin mars et devra être hospitalisé dans son propre service, avant, heureusement de se rétablir.
ÀA ce jour, en Chine (fourbe et incompétente selon les experts français auto-proclamés sic), l’épidémie est sous contrôle et l’industrie tourne à plein régime pour fournir à la France les masques et les médicaments qu’elle est devenue incapable de produire après des décennies de délocalisation et de dissolution de l’État-nation France dans l’U.E et les traités de libre-échange mondialisé…
Que s’est-il passé? Comment le Virus est-il venu? Pourquoi l’Oise, pourquoi le Lycée de Crépy-en- Valois?
Ces questions, les habitants de l’Oise, et en particulier ceux de Crépy -en- Valois se les sont posées rapidement, tournant leurs yeux vers la Base aérienne de Creil abritant l’escadron Esterel qui a assuré le rapatriement des expatriés de Wuhan.
Ces habitants, durement frappés par l’épidémie, ont dès leurs premières questions été taxés de « complotisme » et ridiculisés par les grands médias tandis que la ministre des Armées, Florence Parly, assurait à la TV que les équipages militaires avaient été « testés et isolés ».
« Lorsque l’avion est reparti et a atterri à Istres avec ses 193 passagers, l’équipage a été confiné pendant 14 jours à domicile avec prise de température pendant ces 14 jours. Et au terme de ces 14 jours, il est apparu de façon scientifique qu’ils n’étaient pas porteurs. […] Ils ont été testés, ils n’étaient pas porteurs du virus. […] Aucun des membres d’équipage de l’Esterel n’est malade. Tout le monde est en bonne santé. »
transcription officielle du discours de la ministre des armées F Parly
Il faudra attendre plus de six mois et le travail du sénateur (LR) de l’Oise, Olivier Paccaud, lors d’une commission d’enquête parlementaire pour que le pot aux roses soit découvert.
Les mensonges de Florence Parly, ministre de la Défense
En effet sous serment les « inexactitudes » répandues impunément à la TV deviennent des parjures et sont pénalement poursuivis. Florence Parly ministre des Armées ainsi que les autorités militaires qui jusque là avaient juré de leur innocence sont obligés de reconnaître les faits accablants suivants:
- Le personnel de cabine de l’A340 ne faisait pas partie du Service de Santé des Armées et n’ont eu qu’une formation sommaire pour le vol. (Habile gestion d’un rapatriement hautement à risque auquel la Chine s’était opposée).
- Les 18 aviateurs n’ont pas été testés à leur retour, pas plus que leurs familles. Seule une prise de température bi-quotidienne leur a été demandée… (Habile pour une maladie émergente dont on ne connaissait à l’époque pas grand chose, et dont on sait maintenant qu’elle comporte une part importante d’asymptomatiques).
- Aucun des 18 militaires n’a été isolé, certains ont été hébergés sur la base dans des chambres individuelles (« du fait de leurs faibles revenus » sic!), ou avait un conjoint travaillant sur la Base.
- Un lien entre la B.A110 et le Lycée Jean Monnet existe: 8 marins de BSR La Somme basée à Brest sont intervenus dans une classe du Lycée les 5 et 6 février 2020. Ils ont dormis à la BA110 le 4 et le 5 février et ont déjeuné au Lycée ou au restaurant avec les enseignant dont l’une est tombée sévèrement malade.
- Ce fait essentiel n’est pas mentionné dans l’enquête épidémiologique de l’ARS. Le sénateur Paccaud qui a découvert ce lien important qualifie cette absence de « stupéfiante ».
- L’enquête épidémiologique sur la Base BA110 n’a pas été menée par les épidémiologistes de l’ARS qui ont remis leur rapport au Sénat mais par le Service de Santé des Armées (celui qui pour seul test de l’escadron Estérel s’est contenté d’une prise de température bi-quotidienne!). Seuls deux contacts téléphoniques avec les signataires de l’enquête ont eu lieu.
- L’enquête épidémiologique « s’est rapidement orientée vers une contamination de Crépy vers la Base » du fait des dates selon les autorités militaires. Dans ces conditions le résultat de l’enquête épidémiologique était connu par avance !
- Les enseignants contaminés du Lycée Jean Monnet ont été interrogés sur les contacts qu’ils ont eu après leur contamination mais pas sur ceux qu’ils ont eu avant… Cela ne permet évidemment pas de remonter vers la source de contamination.
Tout cela pose bien des questions et il est heureux qu’un sénateur (fût-il LR) les pose, même si on peut constater que peu de réponses y sont apportées.
Une chose est sûre, les « inexactitudes » déclarées par Mme Parly, sont un « euphémisme » qui fera date. Malheureusement il dissimule peut-être l’un des premiers foyers infectieux initiant la contamination de tout le pays. Surtout, ce mensonge abîme gravement la crédibilité de la parole publique, indispensable à la confiance populaire dans la gestion de la crise sanitaire. Mais après les ordonnances Macron, les contre-réformes des retraites, la répression des gilets jaunes et du mouvement syndical ou le viol du NON majoritaire du 29 mai 2005, il est vrai que les gouvernements maastrichiens ne recueillent plus qu’une défiance populaire générale.
Un autre fait est maintenant très clair: le rôle des établissements scolaires dans l’accélération de l’épidémie est clairement établi. Cela devrait faire réfléchir quant aux « inexactitudes » du ministre Blanquer qui garantit une « rentrée normale » et sous couvert de masques plus ou moins portés, fait des établissements scolaires les lieux de France dans lesquels il y a le moins de règles sanitaires…. Les bistrotiers du Vieux Port apprécieront.
Enfin une dernière interrogation au sujet de laquelle la rédaction bénévole d’Initiative Communiste n’aura évidemment pas les moyens d’investiguer, mais qui pourrait intéresser un élu ou une rédaction professionnelle courageuse. Si rien ne prouve que le coronavirus est arrivé dans les bagages de l’escadron Esterel, beaucoup d’éléments pointent la BA110. Or, cette base abrite aussi la Direction du Renseignement Militaire que la situation en Chine ne devait pas manquer d’intéresser. Peut-être ne faut-il pas faire remarquer ce genre de coïncidence au risque d’être taxé de complotisme comme l’ont été les malades de Crépy tournant leurs regards vers des militaires certifiés « testés » et « isolés» par Mme Parly. Mais la meilleure garantie contre le complotisme n’est-elle pas d’éviter les mensonges ? Mensonges sur les masques, mensonges sur les tests… Sur quoi n’ont ils pas menti ?