Exposition : du vendredi 20 au mardi 31 octobre 2017 inclus
Vernissage : Samedi 21 octobre 2017 à 18h30 à la Médiathèque-Estaminet de Grenay.
Crédit photo : Peinture Kenneth Larson
RENSEIGNEMENTS :
Médiathèque-Estaminet de Genay
2 ter rue Jules Guesde 62160 Grenay
03 66 54 00 54
www.mediatheque-estaminet.
L’exposition est ouverte aux horaires de la Médiathèque-Estaminet de Grenay : Lundi, mardi, jeudi, vendredi, samedi de 9h à 12h et de 14h à 18h et le mercredi en non-stop de 9h à 18h.
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KENNETH LARSON, peintre et révolutionnaire
Architecte de formation, artiste peintre et militant internationaliste ayant partagé sa vie entre les USA, son pays natal, et la France progressiste, sa terre d’adoption, Ken Larson présente aux Grenaysiens, dont l’histoire prolétarienne et résistante est si riche, une œuvre substantielle nourrie de références à la peinture moderne, en particulier aux grands artistes engagés du 20ème siècle, notamment Léger et les muralistes mexicains.
Chez ce grand lecteur de Brecht, l’esthétique n’est jamais ni gratuite ni dogmatique et les moyens formels ne sont jamais érigés en absolus: dans toute leur diversité, sans que jamais le réalisme ne soit asservi à un formalisme particulier, confondu avec un naturalisme plat, ou dédaigneusement détaché à l’inverse des combats difficiles de notre époque, Larson cherche à dire l’essentiel en mouvement. La nature, l’érotisme – associant toujours la femme à la lumière, voire aux Lumières – , mais aussi la politique à contre-courant des modes contre-révolutionnaires aujourd’hui si prégnantes. On le verra notamment avec le tableau que Larson considère comme sa peinture la plus achevée, « En hommage à Bertolt Brecht ». Elle montre crûment le mirage d’une classe ouvrière est-allemande initialement toute joyeuse de s’offrir sur un plateau au capitalisme occidental, lequel s’apprête à fondre sur elle pour barioler son aliénation accrue aux couleurs d’une éphémère « prospérité » et d’une trompeuse « liberté ». Autrement dit, ce qu’il s’agit de peindre, ce n’est pas le réel tel qu’on se le figure immédiatement (naturalisme), mais les invisibles contradictions qui animent essentiellement le réel et que le peintre doit rendre sensibles en les fixant, mais non en les figeant, dans la tension insoutenable d’un instant distordu.
Ce message qui n’a rien de plat ni d’immédiat n’a guère de chance d’être entendu, ni même montré, à une époque où le marché capitaliste de l’art feint de chasser toute idée de contenu en privilégiant un formalisme vide qui, de fait, tend à faire de ce marché même l’unique contenu idéologique. La peinture de Larson parle en réalité à ceux qui, au cœur de l’actuelle nuit idéologique, savent encore distinguer la réforme de la contre-réforme, la révolution de la contre-révolution, le sens du futur de la barbarie travestie en modernité. C’est l’honneur de Grenay que de donner à Ken Larson l’occasion d’interpeller cette « France des travailleurs » en laquelle il n’a cessé d’espérer.
Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF (Pôle de Renaissance Communiste en France).