LA CENSURE ANTICUBAINE FRAPPE EN FRANCE dénonce Georges Gastaud au nom du PRCF. Les organisateurs du « Marché de la poésie » (ils ne croyaient sans doute pas si mal dire…) viennent de retirer à la poétesse cubaine Nancy Morejon sa qualité de présidente d’honneur de cette manifestation. Son crime? Soutenir la Révolution cubaine assiégée de toutes parts et se défendant avec les moyens du bord. L’oganisation américaine Pen Club, pour ajouter au blocus économique celui de la censure la plus violente, a revendiqué et obtenu la censure par la directuon du Marché de la poésie de cette grande voix de la poésie latino américaine. Il fallait faire taire cette défenseuse de Cuba socialiste et avec Cuba une militante de la paix, de l’égalité, de l’antiracisme et de la liberté des peuples. C’est Jacobo Machover, un franco cubain résidant en France depuis 1963 et l’age de 9 ans qui a servi pour lancer l’attaque au nom du pen club, antoinecelle-ci étant conduite par le très réactionnaire transfuge anticommuniste Antoine Spire
Nombre de militants du PRCF ont d’emblée soutenu la pétition lancée ci-dessous par le poète communiste français Francis Combe: faites-en autant, camarades et amis, assez de ces pratiques inquisitoriales qui se sont déjà traduites récemment par la censure pure et simple de musiciens dont le seul tort était d’être russes !
Léon Landini, président de l’Amicale Carmagnole-Liberté des anciens FTP-MOI, officier de la Légion d’honneur au titre de la Résistance, président du PRCF (je ne mets pas tous les titres, ce n’est pas possible sous une pétition de cette nature), Pierre Pranchère, ancien député de Corrèze, ancien Résistant FTPF, vice-président du PRCF, Jean-Pierre Hemmen, vice-président du PRCF, fils de Fusillé de la Résistance, réprimé pour avoir refusé de porter l’uniforme alors que l’OTAN était dirigée par l’ancien général hitlérien Speidel, Hermine Pulvermacher-Landini, chevalier de la Légion d’honneur au titre de la Résistance (FTP-MOI), ancienne secrétaire générale du groupe parlementaire du PCF, vice-présidente du PRCF, Fadi Kassem, agrégé d’histoire, diplômé de Sciences politiques, secrétaire national du Pôle de Renaissance Communiste en France, Georges Gastaud, fils de Résistant gaulliste, agrégé de philosophie, directeur du journal Initiative communiste,Annie Lacroix-Riz, historienne, petite-fille de Déporté juif, professeur émérite à Paris VII, Gilliatt de Staërck, ouvrier des transports, syndicaliste CGT, secrétaire national de la JRCF , Gilda Guibert, agrégée d’histoire, rédactrice en chef de la revue « Etincelles » (PRCF), Olivier Rubens, essayiste, responsable de la Commission culture du PRCF, Boris Differ, docteur en histoire, secrétaire international adjoint du PRCF, José Minard, ouvrier du bâtiment retraité, secrétaire de la section de Boulogne-sur-Mer du PRCF, ami de Cuba, Jérémy Coignard, secrétaire adjoint de la Jeunesse pour la Renaissance Communiste en France, Vincent Flament, agrégé de Lettres classiques, rédacteur en chef de « Solidarité de classe », Jany Sanfelieu, agrégée de Lettres classiques, membre de la commission culture du PRCF, Jean-François Dejours, professeur de philosophie, syndicaliste, Marion Gandiglio, professeur de philosophie, militante de la culture, Joël Lasry, musicien instrumentiste, Betty Tambuscio, militante syndicale à Monaco, Rachida El Fekaïr, responsable de médiathèque, membre de la commission culture du PRCF, René Barthes, militant internationaliste, PRCF 04, Jean-Claude Houseaux, médecin retraité, responsable du PRCF 84, … ils appellent à signer, soutenir et diffuser cette pétition
La pétition
Solidarité avec Nancy Morejón
La poétesse cubaine Nancy Morejón devait assurer la présidence d’honneur de cette quarantième édition du Marché de la poésie. Suite à l’intervention d’un opposant cubain, relayé par le Pen club, la direction du Marché a finalement décidé de renoncer à cette présidence, tout en maintenant son invitation à Nancy Morejón.
Nous connaissons Nancy Morejón, pour certains d’entre nous depuis depuis de nombreuses années. Nous savons qu’elle est une vraie poète, une des grandes voix féminines de la poésie latino-américaine. Femme et Noire, elle est engagée depuis des années dans le combat pour la paix, contre le racisme et les inégalités sociales, de race, de genre, et pour la liberté des peuples .
Que lui reproche-t-on précisément ? D’avoir, avec d’autres écrivains vivant à Cuba, signé plusieurs déclarations en soutien aux autorités cubaines. Elle l’a effectivement fait à plusieurs reprises. Nancy Morejón n’a jamais caché son soutien à la révolution cubaine. Après la mort de Fidel Castro, elle lui a publiquement rendu hommage. Et en 2003, (déclaration plus controversée) suite à l’exécution de trois preneurs d’otages, elle a co-signé un texte adressé aux « Amis au loin », défendant « Cuba (qui) s’est vue obligée de prendre des décisions énergiques qu’elle ne souhaitait naturellement pas avoir à prendre ».
Nous n’affirmons pas que Cuba est un paradis. Nous n’ignorons pas les difficultés actuelles de la population de l’île, dues en particulier au maintien du blocus états-unien, et nous n’ignorons pas les drames qu’a traversés la révolution cubaine, mais nous refusons de hurler avec les loups.
En fait, le principal péché de Nancy Morejón est d’avoir pris partie depuis des années en faveur de la Révolution cubaine dont elle est partie prenante.
Qui l’accuse ?
Celui qui l’a dénoncée comme soutien du « régime totalitaire » est Jacobo Machover, écrivain d’origine cubaine. Il a quitté Cuba avec sa famille, en 1963, quatre ans après la révolution cubaine. Il a collaboré à plusieurs journaux français et il est connu pour avoir publié quelques livres dans lesquels il s’attache à présenter le Che comme un tueur fanatique.
Après l’attaque au cocktail Molotov contre l’ambassade de Cuba à Paris, en juillet 2021, il a revendiqué publiquement le soutien à l’attentat, au nom de l’organisation européenne Cuba Libre. Que ce serait-il passé s’il s’était agi de l’ambassade US à Paris ?… Il aurait sans aucun doute été poursuivi pour complicité de terrorisme… Mais ce n’est que l’ambassade de Cuba… et l’affaire en est restée là.
Il y a certainement bien des choses qui mériteraient d’être corrigées à Cuba, mais la vérité oblige à dire que ce n’est pas dans les rues de La Havane que la police tue régulièrement des Noirs, simplement parce qu’ils sont noirs ou qu’ils ont tardé à obtempérer.
Pour notre part, nous sommes d’accord pour défendre la liberté d’expression partout, y compris dans des pays envers lesquels des raisons historiques nous font éprouver de la sympathie.
Mais quand on prétend se faire les défenseurs des droits de l’homme dans le reste du monde il faudrait commencer par balayer devant sa propre porte.
Et comment peut-on s’en prendre ainsi à des artistes, des écrivains en leur faisant porter toute la responsabilité de la politique de leur pays ?
Heureusement, lorsqu’un écrivain français se rend à l’étranger, par exemple en Amérique latine, on ne lui demande pas s’il a voté Macron et on ne lui impute pas la responsabilité de la trentaine de Gilets jaunes mutilés ou éborgnés, ou des manifestants blessés, parfois très gravement, par la police pendant les manifestations contre la réforme des retraites.
La décision de retirer à Nancy Morejón la présidence de cette édition du Marché de poésie, placée sous le signe de Cuba, nous attriste et nous choque. En tant que poètes, écrivains, hommes et femmes de lettres vivant en France, cette décision nous peine et nous fait honte.
Cuba Linda dénonce la décision honteuse et lâche des responsables de la 40 ième édition du Marché de la poésie.
Cédant aux pressions de l’extrême droite anti-cubaine, c’est au nom de la « Liberté d’expression » que les organisateurs du Marché de la poésie viennent de retirer la présidence d’honneur de cette 40ième édition à la célèbre poetesse cubaine Nancy Morejon.
Qui plus est, ils l’ont exclue de la liste des invités de l’inauguration officielle et supprimé la page de présentation de l’ oeuvre remarquable de Nancy Morejon de la promotion de l’évènement !
Lauréate du Prix national de littérature 2001, Nancy Morejon a des liens d’amitié étroits en France, pays qui lui a décerné en 2004 l’insigne d’Officier de l’Ordre au Mérite de la République.
Que les sbires de l’extrème droite cubaine de Miami et d’ailleurs, grassement financée par les fonds de la NED et de l’USAID fassent pression au parlement Européeen et contre les artistes cubains, comme récemment le Duo Buena Fe en Espagne, est un fait que nous devons combattre. Mais lorsque un évènement qui dit défendre la poésie cède aux pressions fascistes et prétend le faire nom de la liberté d’expression, on ne peut qu’être révulsés par tant d »hypocrisie et l’ignominie.
Cuba Linda
Cuba Coopération France (CubaCoop), France Cuba et Cuba Linda ont exprimé à Prensa Latina, par le biais de déclarations ou de communiqués, leur rejet des pressions exercées par des secteurs anti-cubains sur l’événement prévu du 7 au 11 juin, auquel les organisateurs avaient invité Nancy Morejón en tant que présidente d’honneur.
La croisade a poussé la 40e édition du Marché de la Poésie à retirer ce statut à l’essayiste primée, lauréate du Prix National de Littérature 2001 et récipiendaire de divers prix et décorations d’autres pays, dont les Insignes d’Officier de l’Ordre du Mérite de la République Française.
Les organisations ont dénoncé l’utilisation de la culture et de l’art pour attaquer Cuba et sa Révolution, et ont mis en cause le fait que les organisateurs de la réunion ont cédé à des pressions, qu’elles considèrent comme déguisées en liberté d’expression, afin de dissimuler la haine qu’ils nourrissent.
À cet égard, ils ont rappelé que la semaine dernière, en Espagne, le duo cubain Buena Fe a fait l’objet d’agressions et de boycotts visant à empêcher ses concerts.
Aujourd’hui également, en France, le coordinateur pour la France et l’Europe du Mouvement Mondial de la Poésie, Francis Combes, a exprimé, dans une Lettre ouverte aux poètes français, sa solidarité avec Nancy Morejón, qui a présenté l’année dernière sa première anthologie en français, El tiempo de la iguana (Le temps de l’iguane).
Sur le continent européen, la critique littéraire et traductrice, grande spécialiste de l’œuvre du poète national de la plus grande des Antilles, Nicolás Guillén, a également reçu le soutien de la chaîne Europe pour Cuba et de l’Association suédo-cubaine de Solidarité.
M. Morejón a remercié Prensa Latina pour le soutien et l’affection qu’elle a reçus de l’île et d’autres parties du monde, et a regretté que la haine ait fini par prendre le pas sur l’art.