A l’occasion du 235ème anniversaire de l’anniversaire de naissance de Maximilien Robespierre, ce communiqué du PRCF signé par Georges Gastaud, philosophe, et Fadi Kassem, agrégé d’histoire – Il est suivi, pour information, par un communiqué de l’ARBR (Amis de Robespierre très actifs, entre autres, à Arras, ville natale de l’Incorruptible):
« ELLE REPOND TOUJOURS DU NOM DE ROBESPIERRE, MA FRANCE! » (Jean Ferrat).
Le 6 mai 1758, voici 285 ans, naissait à Arras Maximilien Derobespierre, qui devint rapidement orphelin de père et de mère.Malgré la campagne de calomnie que la réaction n’a cessé de mener contre sa mémoire, Robespierre allait devenir le principal dirigeant de la Révolution française, plus grand événement progressiste qu’ait connu l’histoire mondiale depuis la révolte de Spartacus et avant que ne survienne la Révolution russe de 1917 conduite par Lénine. Lequel a aujourd’hui l’honneur de partager avec Robespierre la haine incandescente de la contre-révolution et des renégats de toutes espèces.
C’est Robespierre, ce grand lecteur de Rousseau et du Contrat social, qui affirma les conceptions démocratiques au début de la Révolution contre l’idée d’un compromis « libéral » à l’anglaise entre grande bourgeoisie et monarchie.
C’est lui qui, avec Saint-Just et le journaliste révolutionnaire Marat, fut le co-fondateur de notre Première République, l’intraitable défenseur des Sans-culottes et du suffrage universel, l’ennemi acharné de l’esclavage colonial, l’inlassable animateur du combat de la France révolutionnaire contre la coalition monarchique et ses alliés, les aristocrates français émigrés à Coblence, et contre l’insurrection que les royalistes et les Anglais avaient suscitée en Vendée.
C’est Robespierre qui incarna, parmi les députés de la Montagne, l’orientation sociale de la Révolution avec ses projets sur l’instruction publique et sur le droit des pauvres aux « subsistances ».
C’est lui en définitive qui avec Saint-Just, Couthon et Carnot, son futur ennemi, fut, à la tête des Soldats de l’An II, le vrai vainqueur de l’Europe réactionnaire coalisée contre la France républicaine à travers les victoires de Jemmapes et Fleurus
C’est lui qui comprit que le gouvernement démocratique ne pouvait être solidement fondé sans riposte implacable contre les menées royalistes et girondines et sans l’alliance du Comité de salut public et de la démocratie Sans Culottes.
C’est de Robespierre que nous avons hérité ce précieux legs de la Révolution démocratique bourgeoise que sont les principes de souveraineté nationale et populaire, d’organisation communale, de République indivisible, de séparation de l’Etat et des cultes constitués.
Robespierre est mort en martyr de la Révolution, abattu et envoyé à la guillotine grièvement blessé et sans procès par un ramassis de politiciens corrompus, d’ultra-terroristes sanguinaires et de dupes politiques, les Thermidoriens ; ceux-ci brisèrent l’élan populaire de la Révolution pour instaurer une république censitaire et bourgeoise, celle du Directoire, qui allait vite se discréditer dans l’affairisme puis laisser place au despotisme militariste de Bonaparte s’intronisant « Empereur des Français ».
Alors qu’elle doit le pouvoir aux grands Jacobins, la bourgeoisie et ses suiveurs sociaux-démocrates (il n’y a même pas une rue Robespierre à Paris sous la Municipalité Hidalgo soutenue par le PCF !) n’ont jamais pardonné à Robespierre d’avoir pris appui sur les artisans, paysans et ouvriers sans crainte de faire du peuple travailleur un acteur autonome de l’histoire. Les historiens savent en effet que c’est en prenant appui sur la mobilisation populaire autonome de la grande Révolution, en particulier sur celle de l’An II (1793) que le mouvement ouvrier du XIXème siècle a pris son essor. Les historiens sérieux savent aussi que Babeuf, le premier communiste de l’histoire mondiale, sut reconnaître sa dette politique envers l’Incorruptible après s’être un moment mépris à son sujet au moment de Thermidor. C’est cela, et non les violences de la Terreur, -incontournable dans son principe, sinon toujours dans ses formes, et qu’il fallut de toute nécessité mettre en place dans les conditions d’une lutte acharnée entre Révolution et contre-révolution, que la bourgeoisie a toujours reproché à Robespierre. Sinon comment expliquer que le nom de Robespierre, dont le corps guillotiné fut jeté dans la chaux vive par les Thermidoriens, n’ait jamais été cité pour l’entrée au Panthéon alors que Napoléon et tant d’autres conquérants sanglants, reposent aux Invalides, dans un sanctuaire de l’actuelle « République » bourgeoise, devenue de plus en plus réactionnaire, antisociale, anti-laïque, antijacobine, « européenne » et OTAN-vassalisée ? A chaque classe ses « grands hommes » ; comme le chante Ferrat, la France des travailleurs « répond toujours du nom de Robespierre », comme elle défend toujours la mémoire diabolisée des Thorez, Frachon et autres Jacques Duclos.
Mais en ce 6 mai 2023, où l’arrogant proconsul du MEDEF, de Biden et de Bruxelles qu’est Macron foule au pied l’indépendance nationale, participe à l’agression euro-atlantique contre la paix mondiale, démolit les acquis du CNR et s’assoit sur la volonté majoritaire du peuple en détruisant nos retraites, il est une raison de plus de célébrer Robespierre. N’est-ce pas lui qui nous a appris, après Rousseau et avant la Commune de Paris, que les élus doivent en permanence des comptes au peuple et que les sacro-saintes « institutions » ne sont pas, du moins en droit, un moyen pour les « élites » de tenir le peuple en laisse, mais tout au contraire un moyen pour le peuple de contrôler ses dirigeants élus.? C’est en effet Robespierre qui fit inscrire dans la Constitution de 1793 cette phrase qui cingle toujours au visage les apprentis-tyrans et qui guide toujours, à l’inverse, les vrais républicains : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour toute portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Alors…
Vive la future République sociale, souveraine, fraternelle et indivisible en marche vers le socialisme ! Honneur à Robespierre et aux « sans-culottes » ! A l’action contre Macron et ses complices euro-formatés qui détruisent l’héritage républicain pour construire la nouvelle Sainte-Alliance contre les peuples, les travailleurs et la paix, qu’est l’UE-OTAN vassale de l’impérialisme américain !
CÉLÉBRONS LE 235 IÈME ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE ROBESPIERRE
Le samedi 6 mai prochain nous célébrerons l’anniversaire de la naissance de Maximilien, pour la première fois en partenariat avec la mairie d’Arras.
Le maire profitera de cette occasion pour présenter l’exposition de préfiguration du futur espace muséographique, dédié à Robespierre dans « sa maison ».
C’est pour nous, le fruit d’un très long combat local. Enfin Robespierre aura un lieu où se poser dans sa ville natale. Jusque là il n’en avait nulle part.
11h 00 : Inauguration de l’exposition de préfiguration de la Maison Robespierre par Monsieur Le Maire et prise de parole de Monsieur Alcide Carton, Président de l’association les Amis de Robespierre pour le Bicentenaire de la Révolution.
14h 30 : Conférence de Michel Biard : « En finir avec Robespierre et ses amis », la mémoire de Robespierre dans les mois après Thermidor. Conférence précédée d’une contextualisation d’Hervé Leuwers, qui évoquera les Robespierre en révolution. (Hôtel de Guines)
17h 00 : Lecture des Mémoires de Charlotte Robespierre par Jean-Marie Lehec. (Hôtel de Guines)