La pseudo-écologie bourgeoise ne ment pas seulement en occultant le contenu de classe de l’écologie, elle en met souvent en avant une vision anti-scientifique dont les classes populaires doivent s’émanciper. Ainsi, les substances ou procédés « naturels » seraient forcément plus vertueux que les procédés industriels, il s’agirait avant tout de revenir au passé pour renouer avec l’écologie. Évidemment, il est toujours plus commode aux capitalistes de présenter comme seule « alternative » à l’euro-destruction de l’environnement le retour aux méthodes ancestrales pour mieux cacher la possibilité et la nécessité d’une écologie socialiste, moderne et populaire. Pourtant, la nature (où domine souvent la loi du plus fort, même si la coopération y fleurit : sachons l’analyser dialectiquement !) et les procédés ancestraux ne sont pas toujours bons conseillers en matière d’écologie. Ainsi, le plomb déjà largement était utilisé par les sociétés ancestrales, au moins dès l’antiquité ; c’est l’un des métaux les plus toxiques qui soit pour la santé humaine et pour l’environnement. Et cet exemple n’est pas une exception (on pourrait citer l’alcool ou le tabac, substances naturelles et traditionnelles qui n’en constituent pas moins des tueurs de masse). En matière de combustibles, sans minimiser les dommages considérables causés par l’utilisation à très grande échelle du charbon ou du pétrole, la vérité scientifique oblige à noter qu’ils ne sont pas pires en matière de pollution que les feux de bois ou de broussailles, comme le rappelle l’article ci-dessous du quotidien électronique écologiste progressiste
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