Débat – Bernard Colovray, militant communiste et responsable de l’ARC 69 du PRCF lance un appel à la défense de la liberté
LIBERTE. Depuis 8 jours, le mot « liberté » est crié du nord au sud, de l’est à l’ouest de la France, par des centaines de milliers de personnes à Paris, Marseille, Lyon, Nantes, Bordeaux, Lille, Nice, Toulouse, Pau, Strasbourg, Rennes, Perpignan, etc. Tous ces manifestants, vaccinés ou non, dénoncent la tactique de Macron de dresser les Français les uns contre les autres.
Si le prétexte à ces manifestations est l’obligation d’accepter sous la contrainte le passe sanitaire, la perception des enjeux de la politique des réactionnaires qui nous gouvernent de la part des manifestants va au-delà des mesures sanitaires. La vraie question n’est pas de savoir s’il faut être vacciné ou non, mais de ne plus accepter le glissement de la société bourgeoise vers la mise en place progressive d’une dictature où le peuple, qui devra se taire, sera soumis et dressé, et où les contestataires seront fichés, matraqués, fichés et enfermés.
Nous l’avons bien vu lors du grand mouvement des GJ : gazage, nassage des manifestants, matraquage systématique, des milliers d’arrestations et de garde à vue, des dizaines de manifestants qui ont perdu un œil ou une main et qui ont subi d’autres blessures graves, souffrant ainsi dans leur chair. Parallèlement, les lois liberticides se sont accumulées.
Nous, communistes, n’avons cessé d’alerter le peuple et les travailleurs en dénonçant la fascisation rampante entretenue par les gouvernements qui se succèdent en appliquant méthodiquement les directives européennes antipopulaires et antinationales : casse de l’hôpital public, des services publics, des retraites par répartition, de la Sécurité sociale, accélération des privatisations démantelant le produire en France, dissolution de la République et indivisible, arasement des libertés publiques.
Ce gouvernement au service des banquiers, mandaté par les capitalistes dont le système mondialisé traverse une crise historique, n’a plus aujourd’hui que la seule solution, pour s’en sortir, de la fascisation et de la guerre de moins en moins larvée contre la Chine et la Russie.
De l’arrivée au pouvoir de Macron à la contre-réforme des retraites, le mouvement d’opposition à ce gouvernement franchement fascisant se développait dans de nombreux secteurs du pays : pour la défense des retraites et de la Sécurité sociale, contre la casse du Code du travail, de la SNCF, d’EDF-GDF ou d’ADP, luttes des lycéens et des étudiants, des personnels hospitaliers – alors que la Commission européenne sommait les États membres de « réduire les dépenses de santé » à 63 reprises entre 2011 et 2018 ! – et des enseignants, et même des avocats et des pompiers, sans compter le mouvement des GJ. Dans les manifs se côtoyaient travailleurs de la santé, égoutiers, travailleurs du BTP, pompiers, avocats et mêmes des policiers, enseignants, retraités, jeunes français immigrés, etc. Et malgré le frein des euro-directions confédérales syndicales pour l’indispensable « tous ensemble et en même temps », la convergence des travailleurs progressait : l’union du peuple grandissait.
Puis en 2020, le covid arrive à point au secours de nos dirigeants qui, depuis près de 40 ans se foutent, royalement de la santé du peuple. Application des directives européenne, destruction de l’hôpital public, de l’Éducation nationale et de la recherche scientifique, contre-réforme de la retraite en défendant l’âge de départ à 64 ans, baisse des salaires, précarité généralisée, pauvreté massive, privatisations à tour de bras. Ce virus nécessitait d’utiliser une stratégie planifiée et offensive comme l’ont fait la Chine populaire ou Cuba socialiste : détecter, isoler les personnes infectées, prodiguer des soins appropriés, s’appuyer sur TOUS les médicaments existants, travailler à trouver un vaccin avec une complète coopération internationale et le mettre gratuitement à disposition des peuples.
Mais en France, Macron et ses laquais enferment et punissent, multiplient les couvre-feux et surtout ont fait n’importe quoi, et surtout pas de la médecine, pour faire face au coronavirus. On continue l’asservissement du peuple car on le craint : on retient de l’expérience des GJ.
Dans le même temps, depuis deux ans (prolongeant des décennies de désindustrialisation et de délocalisations), des dizaines de milliers d’emplois sont supprimés et des entreprises ferment ; par milliers, des petits commerçants et artisans mettent la clé sous la porte.
Oui, le combat pour la défense aujourd’hui de la « LIBERTÉ » pour nous, communistes, est essentiel, et comme hier nous sommes les premiers dans la lutte. Au coté du peuple pour que ce dernier ne sombre pas aux sirènes nauséabondes et mortifères de l’extrême droite et à ses discours obscurantistes, avec notre campagne pour l’Alternative rouge et tricolore, nous ouvrirons la seule perspective claire, cohérente et radicale, celle du Frexit progressiste ouvrant la voie au socialisme.
Oui, nous scandons le mot d’ordre des manifestants : Liberté ! Liberté ! Liberté ET souveraineté pour notre peuple, pour l’indépendance nationale en sortant de la tutelle de la prison des peuples qu’est l’UE. Pour retrouver notre souveraineté politique, économique, juridique, militaire et même culturelle, nous, communistes du PRCF, disons que pour sortir de cette fascisation et recouvrer la liberté et s’en sortir, il n’y pas d’autres moyens que de sortir de l’euro, l’UE, de l’OTAN ET du capitalisme-impérialisme.
Nous combattons pour : supprimer toutes les lois liberticides ; procéder aux nationalisations indispensables, sous contrôle populaire, des secteurs clés de l’économie : énergies, transports, banques, santé, eau, information et télécommunications, assurances et grande distribution ; redonner la parole et le contrôle par le peuple de toutes les décisions qui concernent la nation et ses composantes, les travailleurs et les citoyens ; mettre en œuvre une vraie politique écologique pour participer à la lutte pour la préservation de la planète en rompant définitivement avec le capitalisme dont Marx disait déjà en son temps que son développement ne peut s’effectuer qu’en épuisant les deux sources de richesse que sont la Terre et les travailleurs. Par ces mesures réalisables uniquement en sortant de l’UE par la gauche, nous retrouverons notre indépendance et une vraie liberté.