Si l’homme a pu aller pour la première fois dans l’Espace (12 avril 1961), s’il peut continuer à y accéder, c’est essentiellement grâce aux conquêtes du communisme. C’est en effet l’URSS qui la première a envoyé un satellite artificiel, le fameux Spoutnik dans l’Espace. C’est l’Union Soviétique qui a permis le premier vol spatial habité avec Gagarine, puis le premier vol d’une femme avec Valentina Terechkova. C’est le programme spatial soviétique qui réussit la première sortie humaine dans l’Espace,qui atteint pour la première fois la surface de la Lune, lance la première navette spatiale, met en orbite la première station spatiale et prend pour la première fois en photo la surface d’une autre planète du système solaire…
Et les astronautes jusqu’à aujourd’hui et le début des années 2000 ne pouvaient compter que sur une fusée soviétique, la fusée Soyouz pour continuer à accéder à l’Espace. C’est d’ailleurs encore aujourd’hui le seul moyen pour les cosmonautes européens.
Ces réussites, ce sont celles du programme spatial soviétique. Un programme appuyant le programme spatial international Interkosmos. Un programme spatial auquel la France a été invitée et qui a permis le premier vol dans l’espace d’un européen, le Français Jean-Louis Chrétien en juin 1987, à bord de la fusée Soyouz TM et de la station spatiale Saliout.
Si l’impérialisme étasunien a bien sûr réussi quelques conquêtes spatiales, c’est contraint et forcé par la concurrence soviétique, stoppant d’ailleurs son programme spatial dès que l’URSS s’est effondrée.
De fait, le vol spatial de ce 30 mai 2020 réalisé par la fusée Space X n’a rien d’exceptionnel quoiqu’en dise la propagande médiatique occidentale, et ce après plus de 12 ans de développement et de nombreux échecs cuisants . La performance technique n’a rien de nouveau, si ce n’est la récupération d’une petite partie du lanceur. Pour le reste, si ce lancement est un événement, c’est un terrible événement : la privatisation de l’espace, sur fond public évidemment. Car ne nous y trompons pas, le lancement a été réalisé par la NASA c’est-à-dire uniquement sur des fonds publics et à l’aide des technologies publiques américaines, mais désormais privatisées par un milliardaire. Il n’y a rien de réjouissant là-dedans. Rappelons que sans rire Musk, le propriétaire de SpaceX et bénéficiaire de cette privatisation a d’ores et déjà proclamé son ambition de coloniser Mars, évoquant sans vraiment rire dans les médias être prêt à bombarder la planète rouge de bombes atomiques à ses pôles convaincu que cela la rendrait habitable !
Bien sûr en France les médias des milliardaires tout à leur propagande pro- privatisation prétendent que cette privatisation aurait la vertu de rendre les lancements plus économiques et l’espace plus accessible. Il n’en est rien:
- le prix d’un lancement de la fusée soviétique SOYOUZ est de 48.5 millions de dollars, et l’agence russe roscosmos facture 86 millions d’euros le siège aux astronautes US.
- celui d’un vol spatial habité de Space X est estimé à 209 millions de dollars alors que la NASA a déjà dépensé plus de 4 milliards de dollars dans ses contrats passés à Space X, sans compter également les milliards dépensés par l’armée américaine. 3,6 milliards ont été versés à SpaceX pour 6 vols habités… soit 600 millions d’euros le vol, et donc 300 millions d’euros le siège, bien plus que les 50 millions d’euros qui ne tiennent aucun compte des frais de recherche et développement mais uniquement des frais de lancement ! De fait, Space X et la privatisation des vols spatiaux n’est pas une réussite en terme d’économie, mais une belle réussite en terme de profitabilité.
S’agissant des lanceurs, alors que SpaceX reçoit environ 150 milliards de dollars par vol par la Nasa, le prix de revient du vol d’une fusée Falcon9 serait de 65 millions de dollars… contre une cinquantaine pour un lanceur soyouz2.1 à comparer aux 150 millions d’euros d’un lancement d’Ariane 5 capable d’envoyer 10.7 t. en orbite géostationnaire. Et les coûts des lanceurs indiens et chinois sont annoncés comme plus bas encore.
Alors qu’à coup de séries télés et de films, Hollywood et la pub veulent faire croire que l’Espace appartient exclusivement aux Américains, c’est pour rappeler que la conquête pacifique de l’Espace, pour toute l’Humanité, c’est d’abord une victoire du communisme que le stand du PRCF à la fête de l’Humanité 2019 avait rendu un hommage à ces victoires et au programme international Interkosmos. Vous y trouverez une édition spéciale d’un T-shirt, ainsi que des porte-clefs décapsuleurs frappés du logo interkosmos.