Le sémillant ministre de l’économie et des finances vient de lancer son mouvement politique : En marche ! sigle EM comme Emmanuel Macron !
Cet élan sémantique est vite refroidi pourtant par les propos de E. Macron :
son mouvement sera « ouvert , pas à droite, pas à gauche « . La double appartenance PS et UMP est souhaitable. Un sujet de réflexion à ceux de nos amis qui croient, comme Macron, que le clivage est obsolète…Il est vrai que l’attachement à l’UE est pour lui le seul clivage qui vaille : européistes de tous bords unissons-nous !
On comprend que le MEDEF par la voix de son président P. Gattaz trouve cette initiative « rafraichissante ». Et que dire de la droite qui dresse l’oreille :
« je ne vois aucune incompatibilité entre Emmanuel Macron et Alain Juppé « , a déclaré J-P. Raffarin.
Bref voilà un ministre important du gouvernement du parti socialiste qui ouvertement et de toute évidence avec le soutien du président de la République souhaite ouvertement un gouvernement UMPS ou LRPS si on préfère.
Au même moment maître J-P Mignard, membre du PS ami et avocat de F. Hollande déclare dans un article du Figaro et sur I-Télé que le PS doit se transformer en un parti démocrate sur les modèle des États-Unis car le « socialisme est une idée morte ».
Aux yeux de Hollande, Macron et du parti socialiste à n’en pas douter.
Alors que dire des dirigeants du PCF-PGE qui continuent de rêver de l’union avec le PS?
Alors que dire de la gauche européiste qui ouvre un boulevard au FN en refusant de comprendre et de dire qu’il faut sortir de l’euro et de l’UE ?
Alors qu’un vaste mouvement social contre la Loi El Khomri se déploie dans notre pays, ne pas proposer une véritable alternative de progrès social, d’indépendance nationale et de coopération internationale, ne pas proposer une convergence des luttes avec une grande manif nationale contre l’ensemble de la politique du pouvoir c’est laisser le terrain aux manœuvres des Macron et laisser se serrer l’étau mortifère de la vie politique de notre pays entre PS/LR et LR/FN.
Renforcer le PRCF pour la renaissance d’un parti communiste porteur des intérêts du monde du travail et de la nation reste une urgence que les faits imposent.