Parmi les nombreux scandales que revèle le Macrongate BENALLA, il en est un qui touche aux forces de la Défense nationale. En Effet, le jeune BENALLA, en dépit de ses états de service a été promu directement – par le fait du prince d’un régime MACRON plaçant ses hommes de main en refusant l’application des plus élémentaires principes républicains – à un grade extrêmement élevé au sein des forces de gendarmerie. Jugez du peu, l‘homme a été placé directement au grade de Lieutenant-Colonel. Rien que ça.
Un de nos camarades, militaire gradé des forces de réserve, pose tout haut les questions que nombre de militaires posent tout bas : l’affaire BENALLA révèle que la politique de privatisation de l’État menée par le régime MACRON s’attaque également à la privatisation de la Défense nationale. Ce faisant, le régime MACRON souffle sur les braises du dangereux processus de fascisation.
Selon mon expérience, on n’acquiert en temps de paix ni les connaissances, ni les compétences nécessaires pour exercer les fonctions qui incombent à un grade quelconque sans avoir accompli quelque stage d’instruction théorique, ni sans avoir passé le temps nécessaire dans les grades subordonnés, et pour chaque grade, ce temps nécessaire comporte nécessairement des périodes d’activité incluant en temps de paix des périodes que nous appelons « les manœuvres » : or, en principe, la France n’est pas en état de guerre, mais en paix.
En admettant que ce BENALLA ait commencé comme aspirant à dix-huit ans, il ne pouvait pas devenir un lieutenant-colonel apte à assumer les fonctions incombant à un lieutenant-colonel avant d’avoir atteint, au bas mot, l’âge de trente-huit ans: c’est donc un lieutenant-colonel étonammement jeune : mon étonnement confine au scandale, et je pose la question : comment devient-on lieutenant-colonel de réserve à vingt-huit ans, avec dix ans d’avance, dans la gendarmerie ?
Comment fait-on pour brûler les étapes et pour gravir les échelons en deux fois moins de temps que celui que requiert la République pour la formation de cadres compétents et fiables? Ce BENALLA a dû faire l’impasse sur la moitié des missions qu’il aurait dû étudier : il a sans doute étudié avec zèle les missions de garantie de la propriété privée (inviolable et sacrée) en faisant l’impasse sur celles dont l’objet est d’assurer le bien public, sans doute particulièrement arides dans les sociétés capitalistes!