Face à la forte mobilisation des étudiants et lycéens, le gouvernement Valls UE MEDEF a montré ce que sont ces outils de dialogue et de négociations. Après avoir annoncé que le projet de Loi Travail serait promulgué de force si besoin par application de l’article 49-3 de la constitution, après avoir joué une farce de négociation avec la CFDT, le 17 mars c’est avec les matraques, les flashball et les gaz de ses CRS que Valls UE MEDEF a répondu à la jeunesses mobilisés.
5 étudiants blessés par la police hospitalisés à Strasbourg
La violence, c’est donc cela la méthode du gouvernement valls, pour tenter de briser la mobilisation croissante d’une jeunesse qui ne fait qu’utiliser son droit constitutionnel à manifester. Mais s’en étonnera-t’ on vraiment de la part d’un gouvernement qui jettent en prison des syndicalistes qui ne font que défendre leur travail, de la part d’un gouvernement qui a plongé le pays sous Etat d’Urgence, de la part d’un gouvernement qui distribue la légion d’honneur au dictateur parmi les plus sanguinaires de la planète, qui soutien le régime d’Erdogan et le massacre des Kurdes en Turquie, qui soutien la junte fasciste mise en place par ses soins à Kiev, ce gouvernement qui fait alliance avec les pétro-monarchie les plus abjectes du Golfes pour semer la guerre et la désolation de la Lybie à la Syrie et les attentats en France… et on pourrait multiplier les exemples !
A Strasbourg, 4 jeunes attaqués par les CRS ont été expédiés à l’hopital. (lire le communiqué de l’UEC strasbourg ci-après). A Rennes, à Metz, à Lyon
A Tolbiac, c’est un déchainement de violence contre les étudiants comme le rapporte un journaliste effaré de Libération. 300 CRS et une cinquantaine de policiers en civil ont été déployés pour déloger quelques dizaines d’étudiants occupant un amphi et les quelques 200 jeunes les soutenant à l’extérieur.
Tolbiac : 350 CRS contre 200 étudiants : « des visages en sang, des gens traînés par terre »
Notre journaliste Sylvain Mouillard, sur place à Tolbiac, rapporte qu’il y avait des visages en sang, des gens traînés par terre, lors des charges policières contre les étudiants. Les gens qui voulaient sortir du site devaient le faire à visage découvert et étaient filmés par la police. A 19 heures, plusieurs centaines de personnes étaient toujours présentes aux abords de l’université. source libération
Et cela s’ajoute aux provocations des directions de certaines direction d’Université qui joue la stratégie de la tension en fermant les campus, ou en tentant de consigner les étudiants en cours. Cela s’ajoute aux tentatives d’intimidations qui ont suivi le 9 mars (lire ici).
Que l’on ne s’y trompe pas. Il ne s’agit pas là de maintien de l’ordre – il suffit de comparer le deux poids deux mesures du gouvernement vis à vis d’action violente tel que celle des bonnets rouges et de manifestation pacifique comme celles des syndicaliste – il s’agit bel et bien de répression policière. D’une tentative d’intimidation pour briser cette mobilisation dont le gouvernement observe la forte dynamique à mesure que la jeunesse et l’ensemble du monde du travail prend conscience de l’impérative nécessité de se mobiliser et d’impulser une solide contre offensive populaire. Un symptôme de plus de ce dangereux processus de fascisation à l’œuvre dans notre pays, et dont la course à l’échalote entre l’extrême droite et la droite extrême n’est pas le seul signe inquiétant. Mais au regard des décisions prises par les AG étudiantes, par les syndicats étudiants et lycéens, cette violence, ces intimidations lancées par un gouvernement qui sait qu’il sera balayé si les travailleurs s’y mettent tous ensemble et en temps, cela ne fonctionne pas. Et les appels à la mobilisation le 24 mars, le 31 mars ne cessent de se multiplier et de s’amplifier de toute part.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
d’après les témoignages des militants PRCF présents dans les manifs, les reportage des médias militants et de militants via Twitter (photos)
communiqué du mouvement de la jeunesse communiste :
Aujourd’hui lors de la deuxième journée de mobilisation contre la loi El Khomri, la répression aveugle et violente s’est encore abattue sur des militants.
Après que le cortège des jeunes ait exprimé le souhait de se réunir en Assemblée générale au Palais Universitaire, celui-ci s’est avéré « fermé ». De même au Patio, après quelques négociations, l’accès a également été refusé aux militants qui se sont tournés vers la faculté de droit. C’est alors que la répression policière plus violente que jamais s’est mise en marche : coups de matraque, gaz lacrymogènes, tous les moyens ont été bons pour éloigner les manifestants du bâtiment. Les armes sont un peu inégales messieurs les policiers, non ?
Il est absolument minable que ce gouvernement policier en arrive encore à ce point : frapper des lycéens, des étudiants, pour tenter de faire taire la révolte contre ses lois réactionnaires. Quatre de ces militants sont actuellement à l’hôpital. Quatre de trop.
Tout cela est encore une fois imputable à l’état d’urgence permanent qui a pour but de museler les luttes et de justifier toutes les violences. La mobilisation contre la loi El Khomri ne s’arrêtera pas là, au contraire, elle doit être plus forte que jamais. Si nous avions été au XIXe siècle avec ce gouvernement, nous nous serions fait tirer dessus par la troupe. Qu’en pense monsieur Beretz, le président de l’Université de Strasbourg, des agissements des forces de l’ordre qu’il autorise systématiquement à entrer sur le campus ? Nous voulons des réponses.
Demain à Strasbourg nous saurons accueillir notre chère ministre. Cette ministre doit tomber, ce gouvernement doit tomber !
Nous exprimons notre pleine et entière solidarité avec nos camarades blessés et nous pouvons leur jurer une chose : nous ne comptons pas en rester là.
Compte rendu par Sud de la répression contre des Lycéens près de Caen
« Dès 7h35, quelques lycéens sont devant le lycée Jules Verne de Mondeville (Calvados) et rassemblent des éléments en vue de construire le blocage du lycée. […]
De 8h à 9h30, le rassemblement avait pris de l’ampleur et la majorité des élèves étaient à l’extérieur du lycée. Les poubelles avaient été renversées dans la rue et une tentative de blocage de la rue était en cours dans une ambiance bonne enfant. […]
Mais à 9h37, une compagnie de CRS arrive sur place et se met en ligne. Cette présence policière soudaine provoque la réaction immédiate des lycéens qui manifestent leur mécontentement par des cris. Des jets de pierres commencent.
A 9h47 une bombe lacrymogène est lancée sur les jeunes qui subissent une charge organisée en plusieurs vagues au cours desquelles, les élèves présents ont été matraqués »
Six élèves ont été interpellés, arrêtés, menottés en emmenés
« Pendant l’intervention, une personne certainement habilitée pour le faire, filmait l’ensemble de la scène derrière les forces de l’ordre. Une élève est restée à terre en faisant un malaise, les pompiers ont été alertés et sont venus la prendre en charge. Six élèves ont été interpellés, arrêtés, menottés en emmenés. Les CRS ont demandé au chef de l’établissement de leur transmettre les trombinoscopes de tous les élèves du lycée.Puis l’ordre de dispersion a été donné depuis un mégaphone selon le texte suivant:
« dispersez-vous immédiatement, sinon c’est considéré comme refus d’obtempérer à la loi ». […]
11h00: retour au calme devant le lycée Jules Verne, la route est nettoyée tandis qu’une voiture de police reste en station pour contrôler l’entrée et la sortie des élèves.
Pendant ce temps, la compagnie de CRS était en opération devant le lycée Rostand où ils ont à nouveau chargé, matraqué les élèves présents et lâché des chiens ».
la compagnie de CRS était en opération devant le lycée Rostand où ils ont à nouveau chargé, matraqué les élèves présents et lâché des chiens
Plusieurs personnes ont été interpellées par la Police nationale.
Communiqué suite aux violences policières à l’encontre du cortège lycéens le 17 mars à Marseille
Nous, personnels du lycée Victor Hugo de Marseille, dénonçons la répression disproportionnée qui s’est abattue sur la manifestation lycéenne et étudiante de ce jeudi 17 mars contre la loi travail du gouvernement.
Après un parcours sans débordements ni violence aucune de la part des manifestant-es, le cortège s’est vu bloqué à la hauteur du commissariat de Noailles, arraisonné par une voiture de police et arrosé de gaz lacrymogènes à deux reprises, sur la Canebière, puis sur le boulevard d’Athènes.
Entre ces deux jets de gaz, et tandis que le cortège se remettait en route vers la faculté de St-Charles, un lycéen de 16 ans a été ceinturé, plaqué au sol par six CRS et emmené au commissariat de Noailles où il aurait été accusé de violence volontaire, outrage et rébellion, à rebours de tous les témoignages des présent-es.
Durant le rassemblement de soutien qui s’était formé devant le commissariat, un militant a été à son tour extrait et interpellé avec à nouveau force charges et jets de gaz, avant d’être relâché un peu plus tard.Ces attitudes de provocation et d’intimidation inusitées -voire de mise en danger des manifestant-es, repoussé-es, aveuglé-es ou chargé-es en pleine circulation- sont une triste illustration de la réponse sécuritaire apportée en plein état d’urgence aux inquiétudes légitimes de la jeunesse et au mouvement social dans lequel elles s’inscrivent.
Nous appelons les collègues de tous les établissements à participer massivement à la journée de mobilisation du 24 mars prochain aux côtés de leurs élèves et à rester vigilant-es et déterminé-es face aux provocations venues de toutes parts.
Le jeune homme est accusé de violence et rébellion, il sera jugé ultérieurement. Restons mobilisé-es !
Les personnels du lycée Victor Hugo, soutenus par Sud éducation et Cgt éducation
Assurément, les gouvernements occidentaux sont coupables directement ou par association de malfaiteurs des exactions contre les Peuples qui se multiplient à travers le monde, poussant des pays à prendre des mesures coercitives contre leur peuple et cela sous couvert de crise social-économique, dont la cause réside dans les mécanismes de financiarisation promu par l’OMC-FMI et cie. De même la participation d’organismes divers instrumentalisés.
Pour répondre à ce chaos grandissant, les Peuples seuls peuvent en renverser la vapeur.
Mais sans solution globale et synergique à effet collatéral bénéfique à court terme, la patience a des limites, la stérilité nous guette. Nous guette seulement.
Bonjour.
«« Après que le cortège des jeunes ait exprimé le souhait de se réunir en Assemblée générale au Palais Universitaire, celui-ci s’est avéré « fermé ». De même au Patio, après quelques négociations, l’accès a également été refusé aux militants qui se sont tournés vers la faculté de droit. C’est alors que la répression policière plus violente que jamais s’est mise en marche :»»
Il s’agit bien de la mise en place d’un vaste système anti-démocratique. Les endroits naturelles de réunion sont bloquées, à moins que je ne me trompe !
On peut dire qu’avec les changements sur la loi du travail, le système néo-capitaliste sauvage va faire le constat qu’il est aller trop loin. Mais, il est pressé et sent que sa perte est en vue.
Ne nous laissons pas avoir par les pseudos reculs, une tactique de démobilisation. Il faut repenser les moyens d’action pour qu’ils soient plus efficaces et plus facile à mettre en branle, qu’il puisse même être improvisés à grande échelle.
Ce qui tarde ce sont les comités et satellites à temps partagé des simples travailleurs-citoyens, et au sein même de la classe moyenne. Il faut trouver et promouvoir systématiquement les solutions communes à ces deux groupes. Il y a le troisième groupe dit professionnel, qui est de plus en plus dans la tourmente, moins évidente.
En tout cas le monde étudiant s’ouvre les yeux, Il s’agit maintenant de leur faire comprendre qu’ils ont le choix, qu’ils peuvent être un des facteurs pour l’alternative. En deux mots: passer de l’état de droit à la Démocratie de Droit. Si vous voyez ce que je veux dire. Le reengineering des mots peut servir tout en gardant le sens de l’alternative.
Mais l’alternative est basée sur quoi ?
Ici un consensus « LARGE » est incontournable. Pas des idées, des solutions concrètes.
Réfléchissons ensemble sur la formulation des solutions.
Un exemple pour ouvrir la réflexion.
Les coopératives autogérées comme base large du travail.
La petite entreprise et l’individu-« entreprise » n’est pas un mal en soi, il a sa place.
Pas question d’une quelconque nouvelle dictature, nous voulons justement en sortir, et donc, toutes les idées sont à respecter et à considérer. Les communistes libertaires n’ont pas tout faux…..Il s’agit d’avoir une position ouverte mais basée sur les priorités prioritaires à mettre en place pour sortir le plus rapidement du bourbier.
Il y a deux temps: les priorités pour l’essentiel. Ex: le revenu de base pour éliminer la pauvreté à très court terme.
Ensuite, la question de l’éducation pour ceux-là qui en souffrent. Ici, om met les boeufs devant la charrue. On fait les choses correctement. On ne force personne, on leur montre seulement ce qu’ils ont à gagner pour eux-mêmes. N’importe quel ÉGO peut se donner à la raison. Un peu de patience est nécessaire. Nous devons respecter notre nature humaine, la condition humaine, le dépassement du conditionnement passe par sa prise de conscience. Mais chacun a son rythme. Respecter l’humain, c’est respecté son rythme. Mais c’est aussi mettre en place les outils utiles qu’elle, qu’il choisira pour son épanouissement.
Une société conviviale.
Je ne le dirai pas assez, la crise est multidimensionnelle, et la réponse doit être globale. Mais ici, il faut dépasser l’esprit du Vieux monde. Il faut voir clairement. Il faut des solutions, leurs avantages, leur potentiel de changement
et savoir les articulés de telle sorte que l’action adéquate est perçu par tous.
Difficile, mais pas impossible. Mais il faut un intense travail sur les questions importantes et faire les liens adéquats.