Nos camarades de « C’est l’heure de l’mettre » sur Radio Campus Lille nous informe qu’il discuterons ce mercredi avec Mickael WAMEN, délégué CGT Goodyear, à la veille de nombreux rassemblements de soutien dans tout le pays, et alors que la pétition a dépassé les 150 000 signatures : https://www.change.org/p/fran%
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Au début, c’était insidieux. Ils étaient discrets. Ils instillaient leur venin peu à peu. Au compte-gouttes. Ils n’étaient alors que quelques-uns, des marginaux.
Et puis, leurs idées commencèrent à perler dans la société. On entendait, dans certains discours a priori raisonnables, courir l’écho de leur idéologie mortelle.
Quand les premiers d’entre eux eurent jeté le masque, toute la brutalité de leur fanatisme apparut au grand jour.
Alors, on entendit dire qu’il fallait privatiser, qu’il fallait réduire les déficits, qu’il fallait être « compétitif ». Et ce programme, encore flou pour beaucoup, gagna les esprits, puis du terrain.
Le pouvoir politique, face à son propre déclin, donna des gages aux fanatiques. Ceux-ci, mis en confiance, gagnèrent encore en influence.
Leur propagande, très élaborée, visait en particulier les jeunes en quête de repères. Perdus dans la terne routine des grandes écoles, traînant sans passion dans les cabinets puants d’une République sans âme, squattant les grandes banques ou les salons feutrés où l’on compte ses jetons de présence et les licenciements, tous ces jeunes loups espéraient une cause, un sens à leur vie.
Dès lors, avec le concours de cette jeunesse nihiliste, le projet de société rétrograde proposé par l’Etat Capitaliste, prit un tournant radical. On n’eût plus peur de dire que les salariés vivent trop confortablement, que les retraités coûtent cher ; de menacer les chômeurs, de vandaliser la Sécu, de profaner le code du travail.
Pire, les têtes qui dépassaient furent tranchées, les mécréants qui résistaient à la vague réactionnaire furent intimidés, et parfois jetés en prison. Rien n’arrêtait ce fanatisme, encouragé par les progrès qu’il réalisait sur le terrain, où l’apathie, la peur et le fatalisme étaient ses meilleurs alliés. Dans la population précarisée, la terreur régnait.
D’autant plus que, non contents de sabrer à l’intérieur, ces fous dangereux s’en allaient porter la guerre partout ailleurs, entraînant derrière eux d’autres folies, dans un déchaînement nihiliste qui n’avait pour seule justification que lui-même, le profit pour le profit, et après le profit, le déluge.
C’est ainsi que naquît l’état de nos urgences…
Pour la première fois depuis un demi siècle un gouvernement a demandé que soit recquises des peines de prison ferme contre des syndicalistes pour avoir participé avec les salariés à des actions en vue d’empêcher la fermeture de leur usine.
En même temps qu’ils préparent la suppression dans quelques mois de plus 1000 articles du Code du travail, Hollande, Valls et Macron ont décidé de déclencher une répression sans précédent des syndicalistes qui luttent dans les entreprises.
Avec les 8 condamnés de GOODYEAR l’exécutif veut faire un exemple.
Le gouvernement affiche sa volonté de mettre les Procureurs et les forces de polices aux services des grands groupes pour briser toute résistance à la destruction des emplois et de l’industrie.
Evidemment les militants de terrain en général et ceux de la CGT en particulier sont les plus touchés.
C’est pourquoi nous en appelons à l’ensemble des salariés, aux militants, aux syndicats d’entreprises, unions locales, départementales, régionales, fédérations ou simples salariés solidaires, pour qu’ensemble nous fassions la démonstration de notre force.
Nous pouvons être des millions à faire reculer Hollande, Valls et Macron en commençant par leur imposer l’arrêt des poursuites contre les 8 de GOODYEAR et en organisant le plus grand rassemblement solidaire en prévision de l’appel.