ASSASSINAT A MOSCOU DE BORIS NEMTSOV ancien haut dirigeant russe de l’époque « libérale » de Boris Eltsine et animateur des protestations anti-Poutine en 2012 et…demain lors de la « marche » des opposants, le 1er mars, muée de ce fait en manifestation d’hommage à la victime. « Nous sommes Boris » est le mot d’ordre, repris y compris au Kremlin dont « Boris » a fait partie !
QUI A TUE NEMTSOV ? Les médias officiels ukrainiens désignent Poutine, plusieurs médias occidentaux montrent du doigt le Kremlin. Ce sont là des réflexes attendus, et conditionnés. D’autres sources accusent la CIA ou…les islamistes. On ne peut exclure non plus un « coup » des nationalistes radicaux au sein même du pouvoir russe destiné à légitimer une sorte d’ « état d’urgence » et une relance de la guerre pour « récupérer » les régions du sud-est ukrainien.
Tout est possible. L’ hypothèse d’une PROVOCATION peut être retenue. Plusieurs de nos correspondants pensent que ce meurtre est destiné à déstabiliser la situation à Moscou et à…radicaliser la détérioration des rapports avec l’Europe. On sait qu’une forte pression est exercée par les Etats-Unis pour un engagement militaire en Ukraine. L’un de ces correspondants compare même ce crime à celui qui a servi de prétexte au déclenchement de la première guerre mondiale.
La question, élémentaire, que tout le monde soulève est : « A QUI PROFITE LE CRIME ? »
En attendant d’en savoir plus, il est indispensable de rappeler ce que fut le rôle de Boris Nemtsov dans les années 1990 et plus récemment. Les évocations complaisantes éviteront ces rappels : son engagement ultralibéral, notamment comme fondateur de l’Union des Forces de Droite, ses liens avec l’ambassade des Etats-Unis et la fondation reaganienne « National Endowment for Democracy », bien connue pour ses financements des oppositions en Russie, Ukraine, Belarus et dans beaucoup d’autres pays du monde.
C’est un allié jadis « au Kremlin » qu’ont perdu les Etats-Unis, mais son étoile avait beaucoup pâli vu le désastre des « réformes » libérales des années 1990 et l’élimination de la scène politique, par Vladimir Poutine, des oligarques trop assoiffés de pouvoir et trop liés à Washinton. Il y a probablement, y compris au Kremlin, des « opposants » à Poutine plus sérieux. Un climat de crise et de tension serait susceptible de leur frayer un chemin.
JMC
A noter que le parti communiste de Russie (KPRF) organisait le également une manifestation qui a réuni plusieurs milliers de personnes. On ne s’étonnera guère de retrouver dans les médias occidentaux des photos de cette manifestation imposante pour illustrer la marche des libéraux (comme ici sur le site internet de 20 minutes), mais qu’aucun ne s’en soit fait l’écho… Médias libres et objectifs vous dit on ! Propagande et Manipulation ? à vous de juger
QUI ETAIT BORIS NEMTSOV ?
UNE ASCENSION FULGURANTE DANS LES ANNEES ELTSINE
Premier gouverneur de l’oblast de Nijni Novgorod de 1991 à 1997 après la chute de l’Union soviétique, ses réformes libérales lui valent le soutien de Margaret Thatcher lors de sa visite en 1993. Il devient par la suite ministre de l’Énergie et vice-Premier ministre chargé de l’Économie sous la présidence de Boris Eltsine de 1997 à 1998. Élu plusieurs fois au Parlement russe, Boris Nemtsov est également membre du Conseil de sécurité de Russie et de la Douma de 1999 à 2003
extrait de http://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Nemtsov
Boris Nemtsov, physicien de formation, avait commencé sa carrière politique en se faisant élire au Soviet suprême, le Parlement soviétique, en 1990.
Après avoir été gouverneur de la région de Nijni-Novgorod, à 400 km à l’est de Moscou, il avait entamé une ascension fulgurante sous la présidence de Boris Eltsine.
Avant de devenir vice-premier ministre chargé de l’économie dans les cabinets de Viktor Tchernomyrdine de mars 1997 à août 1998, Boris Nemtsov était ministre de l’Énergie sous Boris Eltsine, ce qui lui valait d’être régulièrement dénoncé par le Kremlin comme un homme politique lié aux oligarques qui ont profité de la vague de privatisations des années 1990.
Démocrate?
voici le genre de propose que Nemtsov tenait à Tchernomyrdine dans les jours tragiques d’Octobre 1993. « Ecrasez-les, écrasez-les. Détruisez-les tous avant qu’il ne soit trop tard »- voilà ce que l’on pouvait entendre de la bouche de cet homme politique libéral sanguinaire il y a plus de vingt ans.
Le premier président de la Russie post soviétique, dont il était très proche, avait envisagé un temps d’en faire son dauphin, avant de lui préférer le chef du FSB (ex-KGB), Vladimir Poutine. Limogé en août 1998, Boris Nemtsov a basculé dans l’opposition lorsque son rival a pris les rênes du pays.
FONDATEUR DE LA « CAUSE DE DROITE » (1998) et DU PARTI ULTRALIBERAL « UNION DES FORCES DE DROITE » (1999)