La Commission à la condition féminine du Pôle de Renaissance communiste en France soutient totalement la pétition lancée par un collectif formé de membres du personnel du lycée Angela Davis (Saint-Denis) et d’élus du territoire pour refuser le changement de nom du lycée, réalisé cet été, en urgence et en catimini, par la majorité de la Région Île-de-France, évidemment soutenue par l’extrême droite et emmenée par Mme Valérie Pécresse.
La culture de l’effacement bourgeonne et enlaidit, la haine rabique des classes dominantes à l’égard tout ce qui est communiste et anti-impérialiste prétend frapper encore. Cette fois, il s’agit de supprimer toute référence à Angela Davis, la militante communiste, pacifiste et féministe américaine, du Lycée de Saint-Denis, pour le remplacer par le nom de Rosa Parks, noire américaine elle aussi et également militante pour les droits civiques. Mais pas communiste!
Pourtant, le choix de donner au lycée de Saint-Denis le nom d’Angela Davis avait été prise démocratiquement en 2018 déjà par le Conseil d’administration du lycée, la majorité des collectivités impliquées dans le territoire et le rectorat de l’Académie de Créteil.
C’est qu’Angela Davis dérange et il ne faudrait pas que son exemple puisse donner des idées à la remuante jeunesse lycéenne : non seulement elle a été militante du Mouvement pour les droits civiques aux États-Unis dans les années 1960, recherchée par le FBI et emprisonnée, puis acquittée, membre du Black Panther Party, car elle était (et reste) communiste, elle a pris parti pour le peuple vietnamien et n’a cessé jusqu’à ce jour de défendre la cause des femmes opprimées, et pas seulement les Noires, d’un point de vue féministe prolétarien.
Les caciques anticommunistes profitent de l’occasion pour manipuler l’histoire et les références, opposant deux figures féminines majeures et concordantes dans la lutte pour l’émancipation. Le collectif auteur de la pétition, qui a déposé un recours contre cette décision précise que celle-ci « passe par une tentative de modeler les mémoires collectives selon une relecture de l’histoire des combats pour l’égalité et la justice. Nous refusons la reconstruction de la vie et des combats de femmes totalement engagées qui passerait par l’invisibilisation de l’une parce que sa pensée ne correspond pas aux idées de la Présidente de la Région Île-de-France et par le silence de l’autre puisqu’elle ne peut plus s’exprimer. » Ajoutons que la droite francilienne cherche à décommuniser totalement la mémoire de la Seine-Saint-Denis et de l’ex-Ceinture rouge de Paris, ce bastion ouvrier de toutes les luttes sociales, civiques, anticolonialistes et antiracistes du XXe siècle.
Angela Davis ne se taira pas ! Le PRCF et sa commission à la condition féminine continueront à faire connaître le nom de cette grande combattante pour la justice sociale et pour l’émancipation des travailleuses et des travailleurs, quelles que soient leur couleur et leur nationalité !
Signez la pétition : https://www.change.org/p/le-nom-lyc%C3%A9e-angela-davis-doit-rester-non-%C3%A0-la-censure?signed=true