L’OCCIDENT, conduit par son gourou USA, est plongé depuis peu dans un grand embarras, confronté à un dilemme dont le guide avait, depuis la Maison Blanche à Washington, largement sous estimé l’ampleur.
Bien sûr, il s’agit d’un problème de géopolitique mondiale que le leader américain résolvait d’ordinaire d’un seul coup de sa redoutable baguette magique économique et militaire.
Le procédé qui avait fait déjà maintes fois la preuve de son immédiate efficacité dans le passé, soudainement ne fonctionne plus.
L’incontestable autorité morale et matérielle qu’assuraient à l’oncle Sam son Wall-Street, sa flotte transocéanique, son aviation de combat, ses bases militaires éparpillées sur les cinq continents de la planète ainsi que plus modestement, ses exploits militaires afghans et irakiens ne suffit plus à calmer les contestations et les clameurs de peuples appauvris mais combatifs, jusqu‘ici marginalisés.
Bref, le délabrement de l’autorité mondiale du traditionnel gendarme planétaire est devenu évident et irréversible.
Ceci d’autant plus que sur la scène mondiale est apparu un nouvel intervenant guerrier inattendu et envahissant.
Il s’agit, comme l’a déjà écrit Juvento, du spectaculaire et meurtrier amalgame Daesh unissant en son sein de multiples groupes extrémistes religieux armés, qui a réinstallé un ancestral Califat d’Irak et de Syrie et essaime son hégémonisme radical et sa puissante capacité militaire en Afrique et en Asie, voire, sa tactique terroriste en Occident.
Selon Juvento, il s’agit de l’émergence et du développement galopant de divergences d’intérêts économiques entre puissances visant au contrôle futur de l’énergie fossile dont l’estimation des réserves mondiales ne cesse de grandir y compris au Moyen Orient et en Méditerranée.
La concurrence acharnée qui oppose les intérêts matériels des anciens pays dominants occidentaux au richissime groupement des Etats du Golfe Persique se traduit désormais en antagonisme déclaré et en confrontation ouverte.
Le consortium de ces souverains pétroliers arabes, dictatoriaux et ultra conservateurs dispose à cet effet, pleinement mais à visage couvert, du recours à une armée inépuisable de djihadistes fanatisés qu’il arme et finance au travers du subterfuge de l’intégrisme religieux ou de l’appartenance à une même ethnie.
Imitant pour le coup, la stratégie US de la subversion interne et de la corruption ciblée, ce nouvel ensemble guerrier Proche Oriental, sème la guerre civile et les massacres sciemment perpétrés pour semer panique et épouvante parmi les populations désemparées fuyant massivement les territoires dont-il s’empare.
L’ Occident pressé par son Etat maître à penser a consenti à s’attaquer d’abord à cet adversaire sous estimé plutôt qu’à celui plus voisin et à ses yeux, plus redoutable que dirige le président V. Poutine,
Lequel, contrairement au comportement de son prédécesseur Eltsine qui bradait les richesses économiques de son pays et ravalait son influence mondiale, a entrepris depuis ses entrées en fonction d’en rétablir la dignité et d’en renforcer la sécurité extérieure face à un progressif encerclement frontalier de l’O.T.A.N.
Les tacticiens militaires de l’Etat Major US pensaient sans doute pouvoir rapidement venir à bout de l’ incongru nouvel intervenant guerrier grâce aux frappes aériennes du Front uni américano-occidental sur les positions du Daesh. (ce qui ne manque pas de provoquer de graves dommages de vies parmi les populations civiles exposées)
Cette erreur d’appréciation qu’ont révélée les succès meurtriers de Daesh, notamment en Syrie et en Irak où ce camp de mieux en mieux équipé et armé contrôle une vaste portion des territoires conduit l’Occident à devoir réviser une stratégie européenne quelque peu malmenée par les faits.
Les divergences d’analyse et l’embarras apparus parmi les différents pays de l’UE concernant le degré de fermeté de l’attitude à observer envers la Russie sont devenus patents.
Il convient notamment de souligner que, face à la volonté de durcissement souhaitée par Barak Obama poussé par des faucons à la Mc Caïn, le couple Angela Merkel et François Hollande apparaît nettement moins belliqueux.
Il est vrai que la proximité de l’Allemagne et de la France avec le possible futur champ de guerre ouverte du conflit encore actuellement latent conduit leurs gouvernants à une vision plus réaliste du problème qui ne saurait être résolu militairement selon A. Merkel..
Encore davantage quant à F. Hollande président d’un Pays doté de l’arme nucléaire, qui de ce fait deviendrait la cible principale d’une l’éventuelle riposte russe.
Peut-on en conclure que les succès de Daesh, l’extension prévisible des interventions militaires terrestres et aériennes qui lui seront opposées par les Occidentaux, jouent en faveur dune désescalade à l’Est de l’Ukraine ?
Les jours prochains nous permettront sans doute de répondre avec plus de crédibilité à cette question cruciale.
RB – juvento.org