Monsieur le Président de la République, Monsieur François Hollande
Monsieur le Premier Ministre, Monsieur Manuel Valls,
En 2012, la majorité dont vous vous prétendez membres et représentants a été élue sur des engagements. M. le Président de la République s’est engagé à, sur tout projet de loi touchant au Droit du Travail, de consulter, en amont, les organisations syndicales représentatives. Tant sur les engagements de 2012 que sur celui-ci, votre gouvernement n’a pas respecté la parole qui l’engage. Depuis, vous avez imposé un projet de loi dont tous les spécialistes s’accordent pour dire que les vrais auteurs sont à la fois la commission européenne, ultra-libérale, et le patronat. L’indépendance de la représentation politique dont vous êtes l’un des acteurs n’a donc pas été respectée ni par ces organisations ni par vous-même. A notre sens, Monsieur le Premier Ministre, il s’agit d’une faute professionnelle, et d’une faute grave. En outre, depuis que ce projet est devenu un texte officiel et présenté au Parlement, vous n’avez eu de cesse de refuser un dialogue réel et constructif, tant avec les organisations syndicales, qu’avec les parlementaires opposés à toutes ou à certaines dispositions de cette loi, et, au-delà, avec la majorité des citoyennes et des citoyens, pourtant opposés à cette loi. Afin d’éviter les caricatures que vos soutiens diffusent contre nous, nous vous rappelons que, tant du côté des organisations syndicales, que d’intellectuels, il existe des propositions pour un nouveau Code du Travail, puisque celui qui existe actuellement a déjà été affaibli et abusivement «simple», au regard des décisions de la Jurisprudence. Vous récusez le dialogue réel avec les organisations dites non réformistes. Quel dirigeant peut prétendre choisir ses, bons, interlocuteurs ? Il s’agit d’une violence faite au peuple. Il en va de même eu égard à la violence avec laquelle vous vous exprimez régulièrement, à l’égard de cette majorité civique qui ne vous approuve pas, et ce depuis votre arrivée. Il faut dire qu’il ne s’agit pas seulement d’une violence verbale, puisque de nombreux manifestants pacifiques ont été ces dernières semaines, agressés par les forces du désordre, voire même emprisonnés, comme ce jeune militant de Lille, comme ces jeunes enfants de Saint-Malo. Aussi, étant donné votre dérive dans une fonction d’influence fondamentale, le peuple français vous convoque le 14 juin, à l’occasion du grand rassemblement parisien contre votre projet de loi anti-travail, pour un entretien préalable à licenciement. Vous pouvez vous faire assister par un représentant de votre gouvernement. A la différence du Droit du Travail actuel, nous avons décidé de vous faire connaître les motifs pour lesquels nous vous convoquons, afin de vous permettre de vous défendre. Il est vrai que votre loi n’apporte sur ce sujet, comme sur tant d’autres, aucune évolution sérieuse, positive, à ce fait scandaleux, et vous venez même de vous attaquer au droit des salariés de saisir aisément le Conseil des Prud’hommes.
Pour le Peuple Français
Une pétition proposée par les camarades communistes de la Réole Monsegur