Portugal : la victoire du candidat de la droite aux présidentielles portugaises démontre une fois de plus le poids de la manipulation médiatique dans la vie politique où les forces portant les véritables alternatives progressistes sont écartées totalement ou partiellement des médias de masse.
Après l’acteur comique Jimmy Morales devenu président au Guatemala ou le chanteur Michel Martelly élu président en Haiti, voila qu’un commentateur vedette de la télé devient président de la République au Portugal. Il est vrai qu’en europe un comique devient chef du premier parti d’Italie et son prédécesseur qui fut plusieurs fois chef du gouvernement, Berlusconi, était carrément propriétaire de chaines de télévision ! Sarkozy comme les ultra-réactionnaires cléricaux en Pologne nomment les directeurs des chaînes de télé. De grands capitalistes sont propriétaires de grandes chaînes comme Bouygues de TF1. Sans parler des journaux propriétés de grand capitalistes pour 99% d’entre eux. Dans ce contexte, c’est à chacun de prendre ses responsabilités et de s’engager pour faire vivre et soutenir les médias des travailleurs, à l’image d’Initiative Communiste.
Portugal : le conservateur Rebelo de Sousa élu président dès le premier tour
Professeur de droit, commentateur vedette de la télévision depuis une quinzaine d’années, Marcelo Rebelo de Sousa a remporté dimanche l’élection présidentielle au Portugal. Le candidat conservateur a recueilli 52% des voix, très loin devant l’indépendant de gauche Antonio Sampaio da Novoa qui obtient 22,89% des suffrages, d’après des résultats quasi complets. La surprise est venue de Marisa Matias, la candidate du Bloc de gauche. Elle s’est placé en troisième position avec 10,13% des voix, devant l’ancienne ministre socialiste Maria de Belem Roseira (4,24%) et le candidat communiste Edgar Silva (3,95%). L’abstention a légèrement reculé, atteignant 51,2%, après un record à 53,5% lors du dernier scrutin présidentiel en 2011.
Marcelo Rebelo de Sousa a mené une campagne très personnelle reposant exploitant d’abord sa notoriété médiatique, sans affiches ni tracts, privilégiant le contact direct avec les électeurs. «Il a mené une campagne consensuelle, à l’écart de son camp politique, visant à capter des voix à gauche et à droite», explique le politologue José Antonio Passos Palmeira.