Les représentants de la république bourgeoise nous ont plongé dans un abîme économique, politique et social. Il est temps de dresser les constats de la trahison du politique dans notre système républicain. La défense de l’intérêt personnelle au profit de l’intérêt générale est le fermant du pourrissement des mandataires du peuple. Notre histoire, aux forts accents révolutionnaires en 1789, a été le terreau fertile au renversement de l’ordre établit par la noblesse, au profit d’un nouvel ordre, la bourgeoisie possédante. Mais la lutte qui c’est suivi entre les mandataires vertueux du peuple et les ardents défenseurs de la république bourgeoise fut terrible. L’histoire officielle nous confine à l’oublie des illustres défenseurs de la république démocratique et populaire. Ceux la même qui ont payé de leurs vies, la défense des intérêts du peuple, face à l’arbitraire et à la dictature des riches, des propriétaires bourgeois.
Ensemble, nous pouvons réhabiliter nos plus intrépide défenseur, que sont Robespierre l’incorruptible, Saint Just, Couthon ou encore Babeuf. Réhabilité leurs mémoires c’est souffler sur ce brasier incandescent des idées mise en actes en 1793, pour construire la société libre et égalitaire libéré de l’exploitation des possédants. L’apogée victorieuse de la vertu populaire en 1793, dresse un sillon indélébile qui forme les corps et les cœurs à l’amour de la patrie, unifié autour de la république sociale une et indivisible comme horizon de progrès. Babeuf a notament dit « Réveiller Robespierre, c’est réveiller tous les patriotes énergiques de la république et avec eux le peuple ! ». C’est bien là le but, de réhabilité Robespierre et ses partisans, pour insuffler au peuple souverain cette volonté révolutionnaire et progressiste.
De 1789 à 1793, qu’elle était les débats qui clivait le plus la convention, organe constituant, chargé d’écrire les fondements universels du progrès par la rédaction de la constitution. Ces débats vieux de plus de deux siècles sont éminemment important à l’heure grave ou nous écrivons ces mots. La misère et l’exploitation dérives aux confins du pouvoir bourgeois, la dictature des riches opprime les masses populaires. La concentration des richesses entre les mains d’une oligarchie caractérisé par leurs petits nombres, ainsi que par leur opulence qui représente une insulte au genre humain. Comment peut on accepter, qu’une part substantielle de ce peuple opprimé soit privé de son droit fondamentale a l’existence.
I) Droit d’existence vs droit de propriété
C’est ainsi que Robespierre dénonce la canonisation du droit de propriété, qui par la concentration des richesses, des titres de propriété, entre en contradiction avec le droit fondamentale à l’existence et au bonheur des citoyens. L’enjeux des partisans de Robespierre, fut de borné ce droit de propriété afin de transformer en acte, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793. Ce combat rhétorique fondamentale en 1793, sur la limitation du droit de propriété, afin de rendre sa dignité d’existence aux classe laborieuse, est encore un combat majeur en 2023. Il faut remettre sur la table, cet antagonisme majeur de la propriété et de l’existence. Pour cela il faut mettre a bas le logiciel libérale, plus ardent défenseur du droit de propriété, instituer comme un dogme inaliénable au genre humain. C’est dans cette démarche de continuateur infatigable de l’œuvre de l’incorruptible que nous remettrons le genre humain au centre de la vie économique, politique et sociale.
Les hommes ne forment société que dans le cas ou chacun a le droit à une existence digne. Comme l’écrit Yannick Bosc dans son ouvrage Le peuple souverain et la démocratie Politique de Robespierre « Le principe de fraternité implique en effet que les hommes ne forment une société que si et seulement si, le droit à l’existence du plus faible d’être eux est garanti : car pour être libre il faut exister, non pas survivre mais mener une existence digne. Si cette condition n’est pas garantie, il n’y a pas d’état social entre les hommes, mais état de guerre, c’est-à-dire un état dans lequel le droit naturel à la liberté de chacun n’est pas garantie mais où domine le « droit » du plus fort, du dominant, du conquérant, en d’autres termes, la tyrannie. »
Cet état de guerre dont nous parle Yannick Bosc, est caractérisé par le combat de longue haleine, mené par la classe possédante bourgeoise pour assoir son hégémonie sur le travail, par l’exploitation via l’engrenage maléfique de la propriété. L’antagonisme de classe, dont l’expression a explosé en acte à partir de 1789, à fonder le transfert de la tyrannie de la noblesse vers celle des riches.
Les partisans du droit à l’existence, ont soulevé une distinction fondamentale en ce qui concerne la propriété : la propriété au sens général, qui représente la propriété de soi ainsi que celles des biens qui permettent de vivre. Cette propriété au sens général est donc un droit naturel et inaliénable. En revanche, la propriété des biens matériels, exacerbé par l’accumulation vorace des capitalistes doit être bornée par le droit à l’existence. On peut observer toute la clairvoyance de nos illustre ainée, qui dans un monde basculant du mode de production féodale au mode de production capitaliste, ont su lire au travers du pouvoir des plus riches, la reproduction de la tyrannie exercée par la noblesse. Afin d’illustrer cette clairvoyance je vais vous citer un passage de la pétition rédigé par Jean-Marie Goujon le 19 novembre 1792 (Archives Parlementaire, t.53,p.475).
« Citoyens, le premier principe que nous devons vous exposer est celui-ci : La liberté du commerce des grains est incompatible avec l’existence de notre République… De quoi est composée notre République ? D’un petit nombre de capitalistes et d’un grand nombre de pauvres… Qui fait le commerce des grains ? Ce petit nombre de capitalistes… Pourquoi fait-il le commerce ? Pour s’enrichir. Commet peut-il s’enrichir ? Par la hausse du prix des grains, dans la revente qu’il en fait au consommateur. […] Législateurs, ne vous effrayez point de la hardiesse de cette vérité : ce ne sont pas les vérités mises au jour, qui font les révolutions, ce sont celles que l’on étouffe. La liberté illimitée du commerce des grains est oppressive pour la classe nombreuse du peuple. Le peuple ne la peut donc supporter. Elle est donc incompatible avec notre République. Nous allons plus loin : cette liberté illimitée est contre le vœu du peuple. Les insurrections sans nombre qu’elle a produites, le cri général, le vœu manifeste de toutes parts, vous l’indiquent assez, et cette seule raison suffit pour la proscrire ; car la loi est l’expression de la volonté générale. »
Aujourd’hui, nous sommes dans l’impasse d’un mode de production capitaliste, qui n’a fait que renforcer l’avilissement du peuple au profit des grands possédants. L’histoire de notre révolution a vu couronné les représentants des marchands, au profit des mandataires vertueux. La mise à mort physique de Robespierre, de Saint Just ou encore de Couthon, a été le préalable à la mise à mort intellectuel des valeurs qu’ils portaient en leurs seins. Notre devoir militant, fondé sur la compréhension de notre histoire, ainsi que sur son anticipation, nous pousse à la remise en cause de l’ordre établit bourgeois. Aucun changement politique ne pourra être appliqué en acte, tant que la classe possédante, sacralisera la propriété comme outils d’oppression des masses. Ce renversement fondamental du droit de propriété, doit être un préalable révolutionnaire, dans l’avènement de la république sociale. On peut voire au combien, les débats furent houleux à la convention, entre défenseur du droit fondamentale de propriété, et défenseur du droit à l’existence.
Commet accepter actuellement, que ce débat n’est plus lieu. Cette question n’est pas tranchée, comme voudrait nous faire croire la classe dominante. Sur un sujet aussi majeur et important, il est insupportable de se voir imposer le statu quo idéologique bourgeois. Sa victoire sur la propriété ne peut être considéré comme définitive, car dans le système républicain démocratique et populaire « la loi est l’expression de la volonté générale ». Cette même volonté populaire qui ne cesse d’exprimer sont dégout de l’ordre établit, au travers du rejet des inégalités sociale. Cette contradiction entre volonté populaire et réalités de l’exercice du pouvoir, s’exprime à bâton rompue dans la vision des institutions et la nature de la souveraineté incarnée par le peuple. Il est grand temps également, de dresser le constat, de cette république bourgeoise, qui n’a d’exercice démocratique que la blême façade, et pour qui la souveraineté populaire est une insulte à la domination de son intelligentsia de possédant.
II) La souveraineté populaire
On se plait souvent, à mettre en face de ceux qui s’oppose au système républicain bourgeois, le spectre innommable de la dictature chez autrui. Cette rhétorique suicidaire, ne doit pour nous, peuple souverain ne suscité que dégout. Il est vrai que le despotisme, a pris dans certaines sociétés du monde une allure assumé. Forcé de contraindre les corps, la domination par la force est la forme la plus primitive de la spoliation du pouvoir du peuple. Le cas de la France, et de son système républicain représentatif gangréné par les prévaricateurs de tous bord, représente une forme évoluée et subtile du mode de domination.
Qu’elle immense mensonge, que de dire, qu’en acte, la souveraineté repose sur la nation. En effet, depuis la réaction thermidorienne, la souveraineté est captée par une aristocratie spoliatrice. Qui, peut encore croire à l’heure actuelle, que la volonté du peuple est hégémonique. Nous le peuple qui somme tous, nous ne représentons rien, nous subissons l’oppression de nos maitres, qui une fois élue ont un pouvoir tyrannique. Les élues, ces mandataires du peuple, qui ont pour rôle de faire advenir le bien communs, nous trahissent systématiquement. Méthodiquement ils œuvrent pour leurs bienfaits personnels, en parfaite contradiction avec la mandature sacrée dont il supporte le devoir. Robespierre a lutté toutes sa vie pour l’avènement de la souveraineté populaire. Lui et ces partisans avaient bien compris les dangers de la pratique représentative. Ils en ont alerté leurs contemporains, et aujourdui c’est à nous de faire résonner le clairon du contrepouvoir.
Dans le Défenseur de la constitution n°5 (juin 1792) Robespierre définit le rôle et la zone d’influence des mandataires élue du peuple. Il dénonce farouchement la prévarication de certains mandataires du peuple.
«Les emplois publics ne sont ni des honneurs, ni des prérogatives ; ce sont des charges. Ceux qui les exercent ne sont pas les dominateurs des peuples, mais leurs chargés d’affaires. Tout citoyen doit obéissance au magistrat : hors de l’exercice de ses fonctions, le magistrat n’est plus qu’un individu, l’égal de ses concitoyens. Le magistrat doit à la nation respect et fidélité ; sa dignité, c’est le choix du peuple ; ses distinctions sont ses vertus ; ses privilèges, ses devoirs, sa gloire, de bien servir son pays. Malheureusement les serviteurs du peuple ne se chargent bien souvent de ses affaires que pour faire les leurs ; et ils font de telle manière que bientôt ils le ruinent, le dépossèdent et le forcent à les servir lui-même. »
Le strict control des élues et de leurs mandats, est une condition sine qua non pour que la volonté du peuple soit respectée. Robespierre a dit « « Quand la loi a pour principe l’intérêt public, elle a le peuple lui-même pour appui, et sa force est la force de tous les citoyens dont elle est l’ouvrage et la propriété. ». Or aujourdui aucuns mandataires du peuple, ne craint le peuple. La révocabilité des élues par le peuple, est un élément essentiel, pour maintenir nos représentants aux services de l’intérêt générale. Il est temps que la peur change de camp, ce n’est pas au citoyen, qu’il revient la charge de craindre son représentant. Mais c’est effectivement au peuple souverain d’exercer sa puissance sur ses obligés, que sont ces mandataires.
Commet peut ont justifier que Macron soit élue, et ne travaille pas dans le sens de l’intérêt générale. Comment est-il possible, qu’un homme puisse régner en tyran, contre l’intérêt général, au service de l’intérêt particulier des plus riches. Nous devrions pouvoir destituer n’importe quel mandataire du peuple, du moment ou ses actes, trahisse son mépris du pouvoir du peuple. Je rappelle pour exemple que l’odieuse contreréforme des retraites que l’Union Européenne, avec Macron comme fer de lance souhaite nous imposer, va absolument a l’encontre de l’avis majoritaire populaire.
Dans le Défenseur de la constitution n°11 Robespierre démontre une nouvel fois sa perspicacité face au danger de la représentation sans garde-fou populaire.
« Comme il est dans la nature des choses, que les hommes préfèrent leur intérêt personnel à l’intérêt public, lorsqu’ils peuvent le faire impunément, il s’ensuit que le peuple est opprimé toutes les fois que ses mandataires sont absolument indépendants de lui. Si la nation n’a point encore recueilli les fruits de la révolution, si des intrigants ont remplacé d’autres intrigants, si une tyrannie légale semble avoir succédé à l’ancien despotisme, n’en cherchez point ailleurs la cause que dans le privilège que se sont arrogé les mandataires du peuple et se jouer impunément des droits de ceux qu’ils ont caressés bassement pendant les élections. »
Un autre point essentiel, pour garantir la souveraineté populaire, c’est d’avoir des élections fréquentes. Le mandat unique non renouvelable ou renouvelable après une longue période, est un instrument pour se prévenir de la professionnalisation des carrières politiques. Les aspirations démocratiques du mouvement populaire des gilet jaune a remis au gout du jour, l’impérieuse nécessité, de mettre en acte le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple. En ce sens, ce mouvement est en continuité avec les aspirations démocratique de Robespierre. Il correspond à un espoir de construire la république sociale, en légitimant l’action populaire autour du principe fondamental de souveraineté populaire.
L’héritage de 1793, a ouvert la voie, à la transformation des institutions, et par cela de la société. Le modèle de république populaire et social, non loin d’être un horizon indépassable, représente une base historique sur lequel nous devons construire notre projet. Le but étant de mettre en acte dans un premier temps la constitution de 1793. Puis dans un second temps d’amener à ce projet un élan de modernisme et de socialisme. Ne perdons pas de vue, que nous accomplirons la révolution en transformant profondément les rapports de domination. La monté en puissance de la revendication du RIC « référendum d’initiative citoyen », pendant le mouvement social des gilets jaunes, montre qu’un peuple privé de son pouvoir, de sa dignité, peut encore faire éclater le statu quo par l’insurrection. Cette révolte, est un sacrifice nécessaire, afin de construire l’avenir dont nous rêvons tous, un avenir débarrassé de la misère et l’exploitation. Cet avenir radieux qui s’offre à nous, se construira autour de l’acceptation des héritages révolutionnaires de notre histoire, mais aussi de leurs dépassements. Afin de mettre en route la construction du socialisme aux caractéristiques française, puis d’une société communiste débarrassé de l’exploitation de l’homme par l’homme, pour offrir enfin un glorieux futur d’espérance à nos enfants et aux générations futures.
KR