Dès 1943 et jusque dans les années 1950, les élites impliquées dans la Collaboration ont cherché à se « recycler ». Y a-t-il vraiment eu, en France, une politique d’épuration ?
Samedi 12 octobre, Annie Lacroix-Riz viendra nous présenter son nouvel ouvrage « La non-épuration en France – de 1945 aux années 1950 » paru le 28 août 2019 chez Armand Colin. Ouvrage tout au long duquel elle traite cette question et démontre que l’épuration criminalisée ayant suivi la Libération (femmes tondues, cours martiales, exécutions) a cherché à camoufler la non-épuration, aussi bien de la part des ministères de l’Intérieur et de la Justice que de celle des milieux financiers, de la magistrature, des journalistes, des hommes politiques, voire de l’Église.
De nombreux anciens collaborateurs ont ainsi bénéficié de « grands protecteurs ». Le poids des États-Unis a également participé de cette non-épuration.
L’auteure nous livre sa version des faits basée sur les archives et prend le contrepied des ouvrages d’histoire de l’épuration parus ces vingt dernières années, selon elle, aussi unanimes que fantaisistes, se concentrant exclusivement sur l’épuration (dite) sauvage, systématiquement confondue avec celle de la Résistance armée.
Le samedi 12 octobre 2019, de 16h à 18h, au Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, PARIS 20e.