Covid-19, circulez, il n’y a plus rien à voir… c’est le mot d’ordre redevenu identique à celui du pic épidémique de mars 2020 lancé par le régime Macron, celui la même passé du sortez allez dans les théatres de mars 2020 au confinement sans masques ni tests ni soins du printemps 2020, puis la réouverture pour raison économique et sans contrôle de l’été 2020 et des 4 vagues qui ont suivi avec pour seules politiques des surenchères liberticides d’un pass vaccinal n’ayant jamais répondu à la problématique de santé de limitation des infections ou d’augmentation des capacités de soins… Une stratégie évidemment électorale : car comment sinon assumer pour Macron et cie le terrible bilan, 28 millions de contaminés soit 42% de la population, 824 396 hospitalisés et 136 596 hospitalisations en réanimation, officiellement plus de 150 000 morts. Et non parle pas ici parmi ces malades de ceux affectés en longues durées, les covid longs, qui concerne d’après la Haute autorité de santé 10% des malades du covid-19. Un mortalité augmenté de plus de 10% en France, des hôpitaux exsangues par 30 ans d’euro austérité qui explosent. Sans parler de la gestion catastrophique des écoles, collèges et lycées. Pour le régime Macron faire mine que le covid-19 n’est plus un sujet est un impératif électoral, cela même si près de 100 de nos concitoyens continuent d’en mourir tous les jours sur les 30 000 nouvelles contaminations quotidiennes officiellement enregistrées. Et les médias aux ordres suivent ayant fait disparaitre la question du covid des informations après en avoir saturés durant des mois l’espace médiatique. Une stratégie économique aussi pour répondre à la demande permanente du Capital, régulièrement rappelée par le MEDEF : gardez à tout prix les travailleurs aux turbins pour que rentre dans leurs coffres les profits. Pour autant la problématique de santé publique demeure et avec les dizaines de milliers de contaminations quotidiennes même continue de s’aggraver, dans notre pays la France qui ne dispose toujours pas, contrairement à Cuba, ni d’un vaccin, ni de traitements de soins. On comprend dans ces conditions pourquoi l’alerte constante des associations de malades longues durées du covid-19, les « covid longs », est à tout prix invisibilisée. La rédaction d’IC se devait donc verser au débat cette analyse d’un camarade connaisseur de la problématique du covid-long qui retrace les liens de son effacement, de son absence de prise en charge efficace avec la manière générale dont pour le capitalisme est un système antinomique de notre santé.
Quand Big Pharma veut garder les covid longs malades pour le profit
Une vague de handicap énorme passée sous silence par les médias oligarchiques
Depuis la première vague de covid de 2020, il est apparu une vague énorme de handicaps avec le covid long. Alors que l’état français est complètement opaque sur ce sujet comme sur tant d’autres, l’office nationale des statistiques du Royaume-Uni a répertorié 1.8 millions de malades déclarés en Avril 2022 [1]. A ce chiffre de personnes déclarées s’ajoutent de nombreuses personnes qui en sont malades sans le savoir. Néanmoins, les médias destinés aux décideurs tels que le financial times ne cachent pas la gravité du phénomène avec un article d’avril 2022 intitulé « le covid long: la crise invisible qui alimente le manque de travailleurs » [2]
Garder les patients malades pour le profit ?
Dans un précédent article du PRCF, « Covid Long: Une offensive lancée contre les malades depuis la France » [3], nous avons évoqué certaines raisons qui poussent au négationnisme du covid long.
Parmi les raisons évoquées, nous en avions oubliée une qui est particulièrement importante: garder les covids longs malades génère beaucoup plus de profit que si on les guérit. Ce qui est vrai pour le covid long est d’ailleurs vrai pour les autres maladies chroniques. Ainsi, dans un rapport intitulé « The Genome Revolution » de la banque Goldman Sachs, il est écrit selon le média économique mainstream CNBC [4]:
« Guérir les patients est-il un modèle de business durable? »
« Le potentiel de fournir des ‘remèdes uniques’ est l’un des aspects les plus attrayants de la thérapie génique, de la thérapie cellulaire par génie génétique et de l’édition de gènes. Cependant, ces traitements offrent des perspectives très différentes en termes de revenus récurrents par rapport aux thérapies chroniques », écrit l’analyste Salveen Richter dans une note aux clients mardi. « Bien que cette proposition soit porteuse d’une énorme valeur pour les patients et la société, elle pourrait représenter un défi pour les développeurs de médecine génomique à la recherche de flux de trésorerie durables. »
« »Dans le cas de maladies infectieuses telles que l’hépatite C, la guérison des patients existants diminue également le nombre de porteurs capables de transmettre le virus à de nouveaux patients, donc le pool d’incidents diminue également… Lorsqu’un pool d’incidents reste stable (par exemple, dans le cas du cancer), le potentiel de guérison pose moins de risque pour la durabilité d’une franchise. »
Le cas du covid long
Ils ont d’autant plus de raisons de ne pas guérir le covid long que cette maladie épargne beaucoup plus la bourgeoisie que les travailleurs. La bourgeoisie a en effet accès aux traitements précoces qu’elle refuse aux travailleurs. Ces derniers en plus du refus de traitement précoces sont plus exposés de par leurs professions et par leur santé générale moins bonne. La bourgeoisie aura de plus accès à des traitements privilégiés tels que anticorps monoclonaux paxlovid ou bien traitements par interféron. En France par exemple, les interdictions de traitements précoces n’ont pas valu dans les hôpitaux militaires dans lesquels se font soigner les « élites » et dans lesquels Agnès Buzyn a exercé quelques temps.
Dana Parish, auteur américaine du livre à grandes ventes « Chronic » sur les maladies chroniques a ainsi remarqué concernant l’absence de recherche de traitements pour le covid long. Nombre de patients et d’associations demandent des essais avec le paxlovid, le BC007 ou encore les anticorps monoclonaux:
https://twitter.com/danaparish/status/1524936501934493696
https://twitter.com/danaparish/status/1524178082193575936
« Le NIH [équivalent US de l’INSERM, institut national de recherche médicale] a bloqué de la recherche essentielle sur le syndrome de fatigue chronique, Lyme, Covid Long.
La raison est qu’ils savent que beaucoup de maladies chroniques et psychiatriques sont causées par des infections persistantes et guérir les maladies n’est pas profitable. Garder les gens malades est profitable! » [5]
« Souvenez-vous que le ministère de la santé américain bloque de la recherche cruciale parce qu’ils refusent d’admettre que le covid persiste dans un certain pourcentage de ceux avec le covid long
Malgré une quantité considérable de données, le Paxlovid aidant certains avec le covid long, certains chercheurs de haut niveau comme Akikio Iwasaki étant d’accord que le virus persiste » [6]
Dans ce dernier tweet Dana Paris fait notamment référence à un article du média mainstream « The Atlantic » [7] intitulé: « Le traitement prometteur pour le covid long que nous n’essayons même pas ». Il y est notamment écrit
« Benjamin tenOever, virologue à l’Université de New York, m’a dit qu’il s’était récemment vu retirer le financement du NIH pour un projet qui aurait cherché à savoir si les antiviraux pouvaient combattre les symptômes du COVID long dans un modèle de hamster. Son contact à l’agence a déclaré que l’étude n’avait « aucun mérite », m’a dit M. TenOever. Ils ont dit : « Cela n’a pas de sens, car pourquoi le Paxlovid aiderait-il le COVID long ? Le virus a disparu depuis longtemps. »
»
Ceci est d’autant plus absurde que de nombreuses études ont montré une persistance virale depuis longtemps [8]
Il y a donc eu une volonté au cours de ces deux dernières années de bloquer toute recherche sur les traitements du covid long.
Au niveau de l’état français cette volonté de ne pas traiter les covid longs est aussi évidente. En France, le peu d’argent investi pour le covid long ne va pas du tout dans la recherche de traitements, par contre il va dans des études très contestées comme celle du journal JAMA de Lemogne et al qui dit que le covid long est largement psychosomatique [9]. D’ailleurs, si on s’intéresse aux auteurs du journal JAMA, on trouve de nombreux conflits d’intérêt avec des laboratoires pharmaceutiques, souvent spécialisés dans les maladies psychiatriques. La détresse du covid long, la maltraitance médicale et les attaques directes du virus sur le système nerveux favorisent en effet les maladies psychiatriques, ce qui est source de profit pour ces entreprises pharmaceutiques. Ainsi dans transparence.sante.gouv.fr – qui ne comprend que les conflits d’intérêts déclarés – on trouve
- Cédric Lemogne: Lundbeck SAS, Otsuka Pharmaceutical France SAS, Boehringer Ingelheim France, Janssen Ciilag
- Brigitte Ranque: GILEAD SCIENCES, AbbVie, SHIRE France S.A.
- Marcel Goldberg, coordinateur du Haut conseil de la santé publique: Cemka, Lundbeck SAS
- Olivier Robineau: GILEAD SCIENCES, ViiV HEALTHCARE SAS, LIVE ! BY GL EVENTS, MSD France, LABORATOIRE GLAXOSMITHKLINE, JANSSEN-CILAG, CORREVIO, MSD France, AbbVie, Pfizer
- Marie Zins: cemka, LUNDBECK SAS
- Nicolas Hoertel: Otsuka Pharmaceutical France, Boiron
Il y a pourtant bien des traitements prometteurs qui nécessiteraient sans aucun doute des évaluations sérieuses
BC007, Peg interferon Lambda, GS2544, Paxlovid, Gepon etc …
Le capitalisme et ses tendances à l’exterminisme
Tandis que les assureurs refusent bien souvent de payer pour compenser les pertes de revenues résultants de cette maladie très invalidante pour les travailleurs, cela aboutit souvent à des ruines financières, suivies de grandes détresses, voir de suicides. On ne sera donc pas surpris qu’un état comme l’état canadien de Justin Trudeau systématise l’euthanasie pour les pauvres, c’est une sorte d’aboutissement naturel du capitalisme de plus en plus destructeur [10] .
Le capitalisme occidental, néolibéral, financier, en déclin accéléré, sur le point d’être dépassé par les états des BRICS (Brésil Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) , de moins en moins en mesure d’exploiter les états du sud, est obligé de s’autocannibaliser pour survivre.
En détruisant sa force de travail qui le nourrit, il détruit la base sur laquelle il repose. Mais comme c’est un système irrationnel, chaotique, basé sur le profit à court terme et la propriété privée des moyens de production, il n’a pas en lui les moyens de se coordonner pour cesser son autodestruction.
mf pour www.initiative-communiste.fr
[1] « Prevalence of ongoing symptoms following coronavirus (COVID-19) infection in the UK: 6 May 2022 »
https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/conditionsanddiseases/bulletins/prevalenceofongoingsymptomsfollowingcoronaviruscovid19infectionintheuk/6may2022
[2] « Long Covid: the invisible public health crisis fuelling labour shortages »
https://www.ft.com/content/8b9166af-2e85-4429-ab1f-362c189e46f2
[3] « Covid Long: Une offensive lancée contre les malades depuis la France »
Covid Long: Une offensive lancée contre les malades depuis la France
[4] « Goldman Sachs asks in biotech research report: ‘Is curing patients a sustainable business model?’ »
https://www.cnbc.com/2018/04/11/goldman-asks-is-curing-patients-a-sustainable-business-model.html
[5] https://twitter.com/danaparish/status/1524936501934493696?cxt=HHwWgMCo7ejq1KkqAAAA
[6] https://twitter.com/danaparish/status/1524178082193575936
[7] « The Promising Treatment for Long COVID We’re Not Even Trying »
https://www.theatlantic.com/health/archive/2022/05/long-covid-treatment-pfizer-paxlovid/629810/
[8] « Long COVID or Post-acute Sequelae of COVID-19 (PASC): An Overview of Biological Factors That May Contribute to Persistent Symptoms »
https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fmicb.2021.698169/full
[9] “Association of Self-reported COVID-19 Infection and SARS-CoV-2 Serology Test Results With Persistent Physical Symptoms Among French Adults During the COVID-19 Pandemic”
https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2785832
[10] « Why is Canada euthanizing the poor »
https://www.spectator.co.uk/article/why-is-canada-euthanising-the-poor-