Alors que l’OTAN vient de désigner très officiellement la Russie comme un adversaire, déployant des troupes sur les frontières russes des pays Baltes à la Roumanie. Alors donc que des colonnes de chars d’assaut et de soldats refont donc le terrible chemin Berlin – Kiev et des bases allemandes de l’OTAN filent vers la frontière russe des pays Baltes comme il y a 70 ans les troupes nazis de l’Axe déferlaient sur l’URSS. Alors que sous couvert d’Union Européenne, l’Allemagne réactives ses alliances militaires de l’Axe, des pays baltes à la Roumanie en passant par la Croatie et la Pologne. Alors que la junte de Kiev soutenue par l’OTAN et l’UE bombarde et attaque sans relâche le Donbass, que l’Ukraine interdit et pourchasse les communistes, en France, certains se lancent dans le terrorisme intellectuel et la chasse aux sorcières, reprenant les sinistres manières de Je suis partout, une prétendue cinquième colonne en France. Dressant comme il n’y a pas si longtemps des listes de noms.
Pratiquant l’art de l’amalgame, c’est en fait toutes voix dissonantes et ne hurlant pas avec les loups bellicistes de l’OTAN, de l’UE et du département d’état US, dénonçant par exemple le soutien à une junte agrégat d’oligarques pro UE et de milices fascistes ou néo nazies installée en Ukraine par un coup d’état soutenu par Paris, Berlin et Washington, alertant contre la menace sur la paix mondiale du bellicisme de l’impérialisme euro atlantique et de nouveau de son drang nach osten, qui sont dans le collimateur. En témoigne la charge contre Danielle Bleitrach et Marianne Dunlop dans le dernier livre commis par Cécile Vaissié, coupables de s’être rendues en Ukraine et en Crimée et d’avoir témoignée dans un livre (URSS 20 ans après aux éditions Delga) de ce qu’elles ont vu. Ni plus, ni moins. Peu importe d’ailleurs que ces militantes communistes ne soient en aucune manière des soutiens de Poutine. Au contraire puisque les communistes sont et de très très loin la principale opposition à Poutine. L’anticommunisme est d’ailleurs toujours là et la xénophobie anti russe est également nourrie de décennies de propagande anti soviétique. Oui il s’agit ici de pratiquer le terrorisme intellectuel et la chasse aux sorcières. Et d’essayer d’interdire ainsi toute voix s’opposant aux appel à la guerre des Capitalistes de Paris, Berlin, Londres ou Washington.Oui il faut soutenir les voix courageuses qui s’élèvent ici en France pour défendre la paix, pour dénoncer les régimes eurofascistes mis en place à l’est. Merci, mille fois merci à Danielle Bleitrach, à Marianne Dunlop et à tous les communistes qui refusent de se taire quand le capitalisme massacre des syndicalistes et des antifascistes, des femmes et des enfants, dans le Donbass, dans la maison de syndicats d’Odessa et qu’il soutient des pays Baltes à l’Ukraine des régimes affichant leurs nostalgies du IIIe Reich.
www.initiative-communiste.fr se fait ci-dessous le relai de l’analyse du pamphlet de Cécile Vaissié par Danielle Bleitrach, démontrant les manipulations grossières sous tendant ce qui sous couvert d’un titre universitaire n’est qu’un pavé de propagande.
Un « livre » témoin de l’état du débat en France, celui de Cécile Vaissié
Le livre intitulé « le réseaux d’influence du kremlin en France est une sorte de monument de l’indignité intellectuelle en France. Il se présente comme un travail d’universitaire puisque son auteur est « professeur en études russes » et à ce titre il témoigne de ce qu’on peut faire d’un titre universitaire, la manière dont on le prostitue pour se livrer à une opération de délation. Parce qu’il ne s’agit de rien d’autre, il ne présente aucune recherche, aucun travail conceptuel, simplement le compte rendu de fiches de police d’un journaliste pressé. L’auteur de ce torchon pratique la délation et tente de démontrer que le Kremlin aurait en France une cinquième colonne prête à vendre les intérêts français pour servir POutine. Comme j’avais appris que Marianne et moi faisions partie du lot j’ai commandé le dit livre pour voir s’il était possible de porter plainte.
Sur le fond, nous sommes Marianne et moi relativement moins maltraitées que d’autres, je pense en particulier à Jacques Sapir contre lequel cette femme se livre à un véritable acharnement. Quand celui-ci proteste parce que les réseaux de la dame à savoir ceux du PS, de médiapart au Nouvel Observateur lancent l’invention d’une fille de Poutine qui ferait sa thèse avec le dit Jacques Sapir et que celui-ci proteste devant la fausseté de « l’information », voilà le commentaire de la dite cécile Vaissié: « Mais u-delà de quelques maladresses dans l’expression de ces jounalistes, où serait le problème si la fille de Poutine écrivait sa thèse sous la direction de Jacques Sapir ou avec son soutien ? S’agirait-il d’une question sensible? « (p.210)
Rien bien sur si ce n’est que « l’information » est fausse, qu’elle est utilisée pour construire une vision de Sapir totalement sous la domination de Poutine, pour disqualifier les travaux d’un universitaire français qui valent mille fois mieux que ceux de madame Vaissié… Le procédé est fabuleux, on reconnaît non la fausseté mais la « maladresse » et on met la protestation de Jacques Sapir au compte de liens soupçonnés avec le maître du Kremlin.
Avec Marianne et moi, le procédé est assez comparable… C’est essentiellement à cause du r^le que nous avons joué dans l’affaire de ce qui s’est passé à Odessa, le crime dans la maison des syndicats comme d’ailleurs de notre livre « L’URSS vingt ans après, retour de l’Ukraine en guerre » paru chez Delga, que nous avons droit à l’intérêt de cette personne. .
Deux remarques, la première concerne la manière dont elle traite des événements d’Odessa. Alors qu’il s’agit d’un crime atroce, le fait que dans la maison des syndicats ont été brulés vifs et massacrés plus de 46 personnes au cours d’événements provoqués par l’extrême- droite et couverts par les autorités issues d’un coup d’Etat, encore aujourd’hui les mères qui réclament justice pour leurs enfants sont menacées et invitées à se taire. Nous sommes fières d’avoir pu faire connaître leur plainte grâce à des militants communistes. Comme nous sommes fières d’avoir protesté contre l’interdiction du parti communiste ukrainien alors que les bataillons nazis sont intégrès à la police officielle et font régner la terreur en Ukraine. Madame Cécile Vaissié crée un brouillard sur la réalité de l’extrême-droite et sur les événements d’Odessa pour mieux nous mettre en cause. Voici ce qu’elle ose dire du massacre d’Odessa « événement tragique récent, instrumentalisé par le Kremlin et négligé par les autorités de Kiev » (P.226), « négligé« , quel mot pour décrire le martyre des mères qui veulent établir la vérité, la manière dont encore aujourd’hui ontente de les faire taire alors que les meurtriers sont au pouvoir… mais madame Vaissé poursuit dans l’ignoble : » Deux ans après les faits, savoir ce qui s’est réellement passé demeure impossible: l’enquête traîne, et des versions opposées s’affrontent. Quels sont les éléments établis? Le 2 mai 2014, une manifestation dégénère: des partisans et des opposants de l’euromaidan s’affrontent. Ces derniers se réfugient dans la maison des syndicats où un incendie se déclenche. Quarante deux personnes y périssent, les blessés sont nombreux« …. Et elle continue sur ce ton dubitatif allant jusqu’à transformer les faits les plus avérés, péchant par omission alors qu’l y a des photos où l’on voit des militantes d’extrême droite déguisée en femen en train de préparer les cocktails molotov et des hommes en train d’achever les blessés qui tentent d’échapper à l’incendie en se jetant par les fenêtres. Lisez donc ce que nous écrivons, les témoignages que nous apportons… Cette page 229 est digne de la propagande de ceux qui jadis occultaient les crimes de la nuit de cristal… Voilà une illustration de ce que j’appelle la prostitution des titres universitaires dans une entreprise criminelle… Créer par négationnisme un signe d’équivalence entre union soviétique et nazisme, tronquer l’histoire et en nier les traces ans les événements d’aujourd’hui pour mieux créer les conditions d’une troisième guerre mondiale?
Deuxième remarque: c’est en s »appuyant sur l’omerta de la presse française concernant à la fois le rôle de l’extrême-droite pro-nazi dans les événements du maïdan puis dans la tragédie d’Odessa, elle se permet de laisser planer le doute sur ce qui se serait passé, et personne n’ose soulever le fait que connaître la vérité est d’autant plus impossible que les meurtriers au pouvoir ont été mis en place par les Etats-Unis et l’OTAN. Oui il y a des réseaux d’influence à l’oeuvre pour qu’un tel livre puisse paraître en France et être couvert par des articles venus de toute la presse. Sa démonstration est simple Poutine incarnerait en quelque sorte l’union de Staline et d’Hitler et à ce titre il bénéficie de l’adhésion des « staliniens » et de l’extrême-droite. La jonction est faite depis le pacte germano soviétique, communiste et fasciste même combat. ..
comme il lui est difficile de laisser planer le moindre doute sur nos liens à Marianne et moi avec l’extrême-droite , elle se contente de noter notre sympathie pour Ziouganov, le secrétaire du parti communiste de la fédération de Russie, principal opposant à l’actuel pouvoir russe… en nous reprochant de ne pas dire la manière dont il réunit dans une même admiration la vierge Marie et Staline. Rien pas la moindre preuve de notre collusion avec l’extrême-droite, ni même avec Poutine, alors voilà ce que ça donne dans son torchon: « En 2015, Danielle Bleitrach et Marianne Dunlop publient un livre, L’URSS vingt ans après à partir des « reportages » quelques mois plus tôt en Crimée, en Moldavie et à Odessa. Le titre en témoigne l’URSS est au coeur de leur imaginaire. Elles étaient donc en Crimée- territoire non couvert par la diplomatie française- en même temps que les descendants d’émigrés nobles venus assister à la conférence sur la »Crimée russe ». Un certain parallélisme se confirme entre les deux démarches pourtant à l’opposée l’une de l’autre. Et, comme les partisans du FN, Danielle Bleitrach et Marianne Dunlop partagent des éléments de discours avec la voix de la Russie, Spoutnik ou RT« .(page 232)
CQFD, on retrouve l’excellence de la démonstration déjà constatée pour Sapir: que nous n’ayons jamais rencontré en Crimée ou ailleurs les descendants d’émigrés nobles importe peu, il s’agit de créer la confusion pour mêler communistes et monarchistes. Mieux on laisse entendre que nous avons pu nous rendre en Crimée sous protection directe de Poutine. Il n’en est rien nous avons simplement joué sur les ambiguités de la période, puisqu’il n’y a pas besoin de visa pour l’Ukraine et que pour la France, la Crimée est en Ukraine… Et nous avons dit et rapporté ce que nous avons vu… A l’inverse de madame Vaissé nous y sommes allés et nous rapportons des FAITS. Mais ce qui est intéressant est la manière dont cette ‘universitaire » construit à défaut d’un problématique une véritable manipulation basées sur de fausses analogies émanant de fiches de police et nous désigne par amalgame comme participant d’une cinquième colonne.
Elle a un mal fou à trouver le moindre lien nous unissant à l’extrême-droite comme d’ailleurs à critiquer notre livre. Là encore elle s’appuie sur l’omerta de la presse française concernant tout livre qui comme le notre présente des faits, donne la parole à ceux qui ne l’ont pas et fait de ce point de vue un travail sociologique autrement sérieux que celui de cette femme. En quoi faisons-nous partie des « réseaux d’influence du Kremlin dans de telles conditions? Nous dénonçons même Spoutnik france,, son manque de sérieux, ses liens avec l’extrême-droite et ne le citons que très rarement dans nos sources. En lisant attentivement les pages que Cécile Vaissié nous consacre il est clair qu’elle n’a pas pu trouver la moindre occasion d’alimenter sa thèse en ce qui nous concerne, non seulement nous ne sommes pas des stipendiées du Kremlin mais tout ce que l’on peut nous reprocher est notre nostalgie de l’URSS qui cependant ne nous conduit jamais à identifier Poutine avec la dite URSS, mais à chercher autre chose dans nos enqueêtes que les « traces »laissées dans les couches populaires d’une réalité disparue et à traquer le négationnisme, tous les négationnismes y compris ceux dont se repaît madame Cécile vaissié avec ses réseaux d’influence occidentaux. Alors pourquoi sommes-nous ainsi au coeur de ce livre de délation sur l’existence d’une cbnquième colonne pro-Poutine en France? Ma première conclusion est que je vais m’adresser à un avocat pour savoir si je peux faire un procès à cette femme qui ose nous placer là.
La seconde remarque est une interrogation: pourquoi un livre aussi médiocre, indigne dans son projet comme dans sa réalisation a-t-il pu bénéficier d’une telle publicité, toute la presse française s’est refendu d’un article alors que notre livre infiniment mieux documenté, mieux écrit, a été interdit? La question est donc « existe-t-il des réseaux d’influence dans le système de propagande qu’est la presse française aujord’hui ? et au profit de qui ? La CIA avait déjà installé au coeur des rédactions françaises Robert ménard de reporter sans frontières (1), je ne sais pas s’il existe des réseaux d’influence du Kremlin en France, la démonstration de maame Cécile vaissié ne m’ayant pas convaincue, mais je crois qu’il existe indéniablement des réseaux d’influence de la CIA et que ce genre de torchon reçoit un accueil qui prouve l’existence du dit réseau. La publicité dont il bénéficie n’ayant pas d’autre justification.
Ce livre de toute manière prouve à quel niveau est tombé le débat intellectuel en France, L’espèce de terreur qu’avec d’aussi médiocre production on prétend faire régner sur l’exercice de toute démonstration contradictoire à la doxa occidentale et à sa propagande… Si le conditions d’une plainte sont réunies, je la déposerai non pour m’attaquer à ce minable pamphlet mais pour défendre la droit au débat contradictoire.
Danielle Bleitrach
(1) sans tomber dans le moindre complotisme, nous avions déjà constaté à propos de Cuba l’emprise sur le monde de la presse et celui des « intellectuels » y compris et surtout de gauche » de cet individu qui se reconnaissait pourtant lui-même comme un stipendié de la CIA. Il y avait bien sur la concentration de la presse française dans les mains de quelques milliardaires dont des marchands d’armes mais aussi le rôle encore actuel de Publicis. Quand on voit désormais que les mêmes en utilisant simplement un petit personnel renouvelé mais toujours aussi servile, sont capables non seulement de renouveler leurs mensonges sur des FAITS et de nous de nous monter une opération publicitaire négative du même tonneau que celles qui ont présidé aux interventions contre Sadam Hussein ou Kadhafi et cette fois cotre la Russie, on ne peut qu’être inquiet. D’où notre colère contre cette nouvelle opération où une médiocre universitaire anticommuniste vient jouer le rôle que l’on attend d’elle… Jusqu’où cela peut aller?