Sur la marche pour le climat
Un grand nombre de jeunes se sont mobilisés cette année pour le climat à travers le monde et en France. Le 20 septembre, ils recommencent avec une nouvelle grève pour le climat à l’appel de la nouvelle « icône » verte Greta Thunberg. En tant que communistes, nous avons un avis sur l’écologie et nous allons l’exprimer ici de la manière la plus synthétique, sans revenir sur le personnage de Greta et sur sa possible manipulation, afin d’éclairer les jeunes Français sur les véritables enjeux écologiques.
Tout d’abord, on ne saurait douter de la sincérité de bon nombre de jeunes qui se sont mobilisés pour le climat. Il est clair que c’est un sujet qui les touche et les risques de destruction de l’environnement dans lequel l’être humain existe peuvent éveiller l’inquiétude. Il ne faut pas critiquer en soi l’éveil de certains jeunes, dont ceux issus des classes populaires, aux questions politiques à travers la lutte pour la préservation de la planète. La question c’est de savoir comment on traite cette thématique.
À la manière des médias et du gouvernement avec son lot de leçons de morale sur les gens avec leurs « mauvaises habitudes » au lieu de se concentrer sur la production ? Ou alors en traitant du mode de production capitaliste qui est de loin celui qui génère le plus d’atteinte à l’environnement, ne serait-ce que par l’obsolescence programmée afin de rendre un appareil en bon état vite désuet, ou par l’usage de politiqus moins écologiques mais plus profitables comme les canettes en plastique de Coca-Cola ?
Si l’on est partisan de la première option, il s’agira de faire culpabiliser les personnes individuellement pour la dégradation de l’environnement. Ainsi pourra-t-on jeter l’anathème sur le prolo qui fait ses courses chez Lidl, qui va au travail en voiture parce qu’il n’y a pas de train ou de bus chez lui, et qui, le cas échéant, gueule car on augmente le prix du carburant… En suivant cette voie, on manquera l’essentiel de la question écologique.
En suivant la deuxième option, on va se concentrer davantage sur la question de l’appropriation collective des moyens de production, la politique antiécologique actuelle étant menée surtout du fait de la propriété privée des moyens de production et de l’appropriation privée du profit par le capitaliste qui en découle. Cette propriété rend obligatoire la politique la plus profitable au capitaliste pour pouvoir survivre, à l’instar de l’exemple de Coca-Cola cité précédemment.
Poser cette question-là nécessite de combattre les préjugés sur les pays socialistes qui seraient tous des horribles ennemis de l’environnement, aussi bien l’URSS, Cuba et la Chine, qui ont mené dans les deux premiers cas une politique agroécologique loin du productivisme américain comme l’a démontré le marxiste Guillaume Suing dans son livre L’écologie réelle, paru aux Editions Delga, et, dans le dernier cas, ce pays essaye de mener des activités novatrices en matière de construction de villes-forêts, tout en développant des centrales au Thorium. Le socialisme n’est pas antiécologique par nature. Il peut même être plus favorable à la préservation de l’environnement car la planification et la gestion socialiste des moyens de production permettent de mettre en place plus facilement les moyens humains et scientifiques facilitant la mise en œuvre de ces politiques écologiques, à la différence du capitalisme.
Le meilleur moyen donc pour les jeunes de lutter pour la préservation de l’environnement, c’est de lutter pour l’appropriation collective des moyens de production et la planification socialiste, c’est-à-dire contre le capitalisme et l’impérialisme, qui passe dans sa phase exterministe, qui ne craint pas de tout détruire : environnement, humanité, culture et même langue.
Quentin, militant des JRCF.