Comme ceux de France Télécom et de EDF avant eux, les syndicats de la SNCF sont tentés de défendre le statut des cheminots sans véritablement engager la lutte contre la directive européenne qui précipite la concurrence sur les réseaux ferroviaires, donc ce qui l’accompagne inévitablement : la logique capitaliste de privatisation et de mise à mort du service public.
Les résultats de cet euro-accompagnement « syndical » de la casse européenne des services publics sont pourtant terrifiants : de la privatisation en cours des barrages et de l’ONF au harcèlement de masse dont furent victimes les agents statutaires de France Télécom privatisé, tout montre que le découplage de la défense des statuts et de la résistance à la casse européenne de la nation n’est rien d’autre qu’une duperie suicidaire. Dans le cadre de l’euro-privatisation, et plus globalement dans celui des sombres billevesées que sont le « service public européen », le « socle social européen » et plus généralement la revendication de l' »Europe sociale » à l’intérieur de cette UE anti-ouvriere, guerrière et fascisante, il n’y a rien d’autre à attendre que le dépérissement précipité de tous les conquis du CNR et du Front populaire, avec en point d’orgue la mort de la France républicaine et populaire.
À l’inverse, associer fermement la défense des intérêts populaires à la dénonciation de la funeste » construction » européenne, c’est se donner les moyens politiques et syndicaux de fédérer les résistances en France et en Europe en combattant à la fois les gouvernements Maastrichtiens, le MEDEF et la diktatoriale UE, le chef d’orchestre continental de la casse.
On peut compter sur les militants du PRCF pour appeler dans chaque manif populaire à construire OFFENSIVEMENT le tous ensemble sans « oublier » d’appeler à dégager du même mouvement les contre-reformes et la Sainte Alliance de Macron-MEDEF et de l’UE qui détruit notre pays.