Selon l’OCDE, le nombre d’élèves par classe en France est l’un des pires d’Europe. A l’opposé des promesses du parti socialiste, entre 2012 et 2015 ce nombre à même augmenté.
Hollande avait promis de créer 60 000 postes d’enseignants pour compenser partiellement les suppressions de postes sous Sarkozy (plus de 80 000).
Mais sur les 60 000 créations de postes annoncées à grand renfort de propagande médiatique par Benoit Hamon, puis Najat Valaud Belakacem, seul 54 000 concerneraient directement à l’Education Nationale. Desquels il faut retirer 6 000 postes ne concernant pas des enseignants. Surtout sur les 48 000 restants, 27 000 ne sont pas des créations de postes devant les élèves, mais résultent du rétablissement de l’année de stage pour les enseignants nouvellement recrutés. En clair, le bilan du quinquennat Hollande et de ses ministres Peillon, Hamon et Valaud, c’est 21 000 créations de postes d’enseignants titulaires seulement. 1 tiers de ce qui avait été promis. En pratique, les 4000 postes créés pour le collège cela représente moins d’un demi poste créé en moyenne par collège, alors que pour atteindre le taux d’encadrement finlandais souvent cité en exemple, c’est 150 000 postes qu’il faudrait créer tout de suite, rien que pour le collège.
l’embrouille PS : quelques créations de postes pour une augmentation massive du nombre d’élèves.
Entre 2012 et 2015, le nombre d’élèves a augmenté de 200 000. Pour 21 000 création de postes. En pratique, en 10 ans le nombre de professeurs par élève a diminué de 10%. Dans ces conditions, ce n’est que le dévouement d’enseignant faisant l’objet d’une véritable chasse aux sorcières médiatique permanente comme tous les fonctionnaires, mal payés, méprisés, qui permettent d’éviter l’effondrement total de la qualité de nos écoles.
Dans une enquête menée en avril 2016, l’Humanité donnait le détail de l’augmentation du nombre d’élèves par professeurs selon les matières (Cf. infographie)..
Par ailleurs, au delà du nombre d’enseignants, il faut également souligner la fuite en avant dans le recrutement d’enseignants contractuels, hors statut. Précaires, et parfois sous qualifiés, ces derniers servent à boucher les trous pour un enseignement low cost. Comme l’a démontré l’enquête de Envoyé Spécial qui avait été diffusée en 2016 (lire ici).
Mobilisation dans les collèges et lycées
Face à cette situation dramatique pour les élèves comme pour les enseignants, la lutte est de mise sur le terrain. Comme en témoigne le puissant mouvement « touche pas à ma zep », les pétitions pour revendiquer le recrutement de professeurs, ou encore l’opposition de fond à la réforme du collège et la prochaine réforme du lycée dont l’unique objectif est de pouvoir diminuer le budget consacré à l’enseignement public. Ce qui explique la hausse continue des effectifs de l’enseignement privé. Un secteur d’autant plus lucratif qu’il est abondamment subventionné par le budget de l’État.
Le bilan de Hamon – le candidat du PS pour 2017 – est désastreux. Dans la continuité de celui de Sarkozy, la même politique ayant été menée pour l’éducation, celle dictée par Bruxelle d’euro austérité, de privatisation rampante et de casse des enseignements. Une politique défini conjointement d’ailleurs au Sommet de Lisbonne par Chirac et Jospin. Ce bilan, démontrant que le PS c’est la droite, justifie le slogan que l’on peut massivement lire sur les réseaux sociaux #plusjamaisps alors que le PS/EELV tente de se cacher derrière le Front National pour finir de liquider la gauche et avec elle l’ensemble des conquêtes sociales, de nos services publics, au premier rang desquels l’Education Nationale.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Donnez-nous des effectifs compatibles avec la réussite de nos élèves.
Nous, professeurs du lycée général et technologique Maurice Genevoix (Montrouge, Hauts-de-Seine), subissons une nette dégradation de nos conditions de travail et de celles de nos élèves.
En effet, le lycée est saturé avec des effectifs de classe à 35 alors même qu’un nombre grandissant d’élèves est en difficulté et aurait besoin de davantage d’encadrement et d’une attention particulière. Nous n’avons plus de place dans les salles de classe, les couloirs sont encombrés, le service de demi-pension est débordé. La sécurité des élèves et des personnels est en péril. Les violences et les incidents graves se multiplient : injures, jets de projectiles, bagarres…
La situation est devenue insupportable pour tous. En 2016, nous avons été reçus deux fois à l’Inspection Académique, mais rien n’a changé. Professeurs et parents n’ont pas été entendus. Au contraire, on nous impose davantage d’élèves pour la prochaine rentrée !
Pour toutes ces raisons, les professeurs étaient massivement en grève le jeudi 23 février. Les élèves se sont aussi mobilisés et réunis, soucieux de participer à l’amélioration de leurs conditions d’étude. Une nouvelle grève est prévue à partir du lundi 27 février.
Nous demandons que l’inspection académique nous entende et nous donne des effectifs compatibles avec la réussite des élèves du lycée.
Le cas de notre lycée n’est pas isolé : il reflète un malaise profond vécu dans de nombreux autres établissements scolaires. Il révèle une indifférence et un mépris à l’égard de notre jeunesse.
Ne pouvant plus assurer correctement notre mission, nous en appelons à votre soutien de citoyens et parents.
Signez en ligne sur change.org
Appel à tous les personnels des lycées en éducation prioritaire
“Touche pas ma ZEP !”
Loin de la com’ ministérielle sur une pseudo volonté de revitaliser l’éducation prioritaire, les décisions se succèdent qui signent sa destruction programmée. Les collèges et les écoles sont nombreux à découvrir des moyens en forte baisse par rapport à la rentrée 2015 alors même qu’ils ont conservé le label REP : « REP+ = Rien En Plus ! ».
Quant aux lycées, après avoir sans cesse repoussé la publication d’une liste des lycées maintenus en éducation prioritaire, Najat Valaud-Belkacem vient dans un récent courrier* au député d’Asnières-sur-Seine Sébastien Piétrasanta d’annoncer leur sortie de tout dispositif dès 2017, y compris pour les lycées professionnels.
L’argument avancé par la ministre est celui de la priorité donnée à la scolarité obligatoire dans la refondation de l’éducation prioritaire. Pourtant le ministère continue bien d’afficher comme un de ses objectifs principaux d’en finir avec les 150000 jeunes sortants chaque année sans diplôme du système scolaire. Or la difficulté scolaire ne s’arrête pas à 14 ans ! Comment expliquer alors la décision de supprimer en lycée les moyens supplémentaires liés à l’éducation prioritaire ?
La première conséquence sera la dégradation des conditions d’enseignement et de réussite des élèves de ces lycées accueillant une majorité d’élèves issus de milieux défavorisés : hausse des effectifs par classe, baisse de l’offre d’options et des cours en demi-groupe, etc. Cela signifiera aussi une dégradation des conditions de travail des personnels.
Par ailleurs, les personnels perdront leur prime ZEP et leurs bonifications pour les mutations. Cette dégradation des conditions d’enseignement et de la rémunération entraînera une rotation accrue des équipes pédagogiques mettant en péril le travail en équipes essentiel à la réussite des élèves dans ce type d’établissement.
Nous contestons la sortie des lycées relevant de l’éducation prioritaire. Nous exigeons la mise en place d’un statut et d’une carte élargie de l’éducation prioritaire pour les lycées avec la garantie d’effectifs limités, de moyens supplémentaires et de compensations spécifiques pour l’ensemble des personnels, assurant ainsi la stabilité des équipes.
Plusieurs lycées ont déjà décidé de se mettre en grève dès la rentrée 2016 si des engagements fermes n’étaient pas pris par le ministère.
Premiers signataires : les personnels mobilisés du…
lycée Joliot Curie de Nanterre (92), lycée Guy de Maupassant de Colombes (92), lycée Romain Rolland de Goussainville (95), lycée Simone de Beauvoir de Garges-lès-Gonesse (95), lycée Prony d’Asnières-sur-Seine (92), lycée Maurice Utrillo de Stains (93), lycée Arthur Rimbaud de Garges-lès-Gonesse, lycée Langevin-Wallon de Champigny-sur-Marne (94), lycée Jacques Brel de La Courneuve (93), lycée Georges Brassens de Villeneuve-le-Roi (94), lycée André Malraux de Montataire (60), lycée Jean Jaurès d’Argenteuil (95), lycée Romain Rolland d’Amiens (80), lycée Léonard de Vinci de Bagneux (92), lycée Paul Langevin de Nanterre, lycée Jean Zay d’Aulnay-sous-Bois (93), lycée Galilée de Gennevilliers (92), le lycée Marcel Cachin de Saint Ouen (93), lycée Michel-Ange de Villeneuve-la-Garenne (92), Maurice Eliot à Epinay sous-sénart (91), lycée Jean Jacques Rousseau de Sarcelles (95), lycée Jacques Feyder d’Epinay-sur-Seine (93), Lycée Nadia et Fernand Léger d’Argenteuil (95), lycée Jean Rostand de Villepinte (93), lycée Claude Garamont de Colombes, lycée Louise Michel de Nanterre, lycée Georges Braque d’Argenteuil, lycée Claude Chappe de Nanterre, lycée Arago de Villeneuve-St-Georges (94), lycée Blaise Pascal de Forbach (57), lycée La Tournelle de la Garenne-Colombes (92), lycée Pierre Mendes-France de Ris-Orangis (91), lycée de Bezons (95), lycée Petiet de Villeneuve-la-Garenne, lycée Louise Michel de Bobigny (93), lycée Charles Mongrand de Port-de-Bouc (13), Lycée René Auffray de Clichy-la-Garenne (92), lycée Maurice Gennevoix de Montrouge (92), lycée Jean Rostand de Mantes-la-Jolie (78), lycée Paul Eluard de St Denis (93), lycée la Tourelle de Sarcelles, lycée Louis Armand de Chambéry (73), lycée Newton de Clichy (92), lycée Gaston Darboux de Nîmes (30), lycée Toulouse-Lautrec de Toulouse (31), lycée Pierre Mendès-France de Villiers-le-Bel (95), lycée Victor Hugo de Marseille (13), lycée Saint-Exupéry de Marseille (13), lycée Eugène Delacroix de Drancy (93), lycée Edouard Branly de Dreux (28), lycée Paul Painlevé de Courbevoie (92), lycée Charles Baudelaire d’Evry (91), lycée Auguste Perret d’Evry (91), lycée Maurice Viollette de Dreux, lycée Camille Claudel de Mantes-la-Ville (78), lycée Frédéric Mistral de Marseille, lycée Camille Jullian de Marseille, lycée Charles Baudelaire de Fosses (95), lycée Julie-Victoire Daubié d’Argenteuil, lycée Robert Doisneau de Corbeil-Essones (91), lycée Blaise Cendrars de Sevran (93), lycée la Viste de Marseille, Lycée Germaine Tillion du Bourget (93), lycée Champlain de Chennevières-sur-Marne (94), lycée Jean Moulin de Roubaix (59), lycée Armand Guillaumin d’Orly (94), lycée Honoré-de-Balzac de Mitry-Mory (94), lycée Jules Michelet de Fontenay-sus-Bois (94), lycée Anatole France de Colombes, lycée Denis Diderot de Marseille, lycée Elie Faure de Lormont (33), lycée Wolfang Amadeus Mozart Le Blanc-Mesnil (93), lycée Edmond Rostand de Saint-Ouen l’Aumône (95), lycée Voilin de Puteaux (92), lycée Henri Matisse de Trappes (78), Lycée Jules Uhry de Creil (60), Lycée Emile Béjuit de Bron (69), lycée Colbert du Petit-Quevilly (76), lycée Joliot Curie d’Oignies (62), lycée Denis Papin de La Courneuve (93), lycée Alfred Kastler de Denain (59), Lycée Guynemer de Toulouse (31), lycée Le Corbusier de Cormeilles-en-Parisis (95), lycée Jacques Brel de Choisy-le-Roi (94), Lycée Henri Wallon d’Aubervilliers (93), lycée Paul Langevin de Beaucaire (30)…
avec le soutien des personnels mobilisés en Réseau d’Education Prioritaire (REP/REP+) ou anciennement en Réseau de Réussite Scolaire (ex RRS)…
du collège Moulin-Joly de Colombes (92), du collège les Sablons de Viry Chatillon (91), du collège Jean-Baptiste Clément de Colombes, du collège Vercors de Grenoble (38), du collège St Exépury de Villiers-le-Bel (95), collège Romain Rolland de Bagneux (92), du collège Voltaire de Sarcelles (95), de l’école maternelle Henri Wallon de Gennevilliers (92), du collège Gay-Lussac de Colombes, du collège Elsa Triolet de St-Denis, du collège Henri matisse de Garges-lès-Gonesse (95), du collège Barbara de Stains (93), du collège Marcel Pagnol de St-Ouen l’Aumône (95), des écoles élémentaires Jacques Decour A et B de Nanterre (92), de l’école maternelle Jacques Decour de Nanterre, collège Jean Lurçat de Sarcelles, collège Henri Wallon d’Aubervilliers (93)…
avec le soutien de : UNSEN-CGT éduc’action, UD CGT 91 et 92, SNEP-FSU 81, 82 et Versailles, SNES-FSU 85 et 92, SNUEP-FSU 75 et Versailles, FSU 60, fédération SUD éducation, CNT-SO, UNL, FCPE Bagneux, Asnières-sur-Seine, Villeneuve-la-Garenne, Gennevilliers(92), Goussainville (95) et lycée Paul Eluard de St-Denis (93)…
*La ministre répondait dans ce courrier en date du 27 avril 2016 au député qui relayait l’inquiétude des collègues du lycée professionnel Prony d’Asnières-sur-Seine (92) anciennement classé ZEP.
C’est un traître. Cela pose la nécessité du contrôle des dirigeants et des adhérents me semble-t-il!