Le plan néo-libéral/ultra-libéral, représenté par Macron, élu en lieu et place du chouchou de la grande bourgeoisie française, Fillon, est un plan total, comme l’aurait hurlé Goebbels, et dans ce plan total, l’Education Nationale faisait, fait partie, des morceaux de choix. Ils ont donc trouvé ce Blanquer pour « faire le job » : être à la tête de l’Education Nationale pour détruire l’Education Nationale telle qu’elle aura existé, en tant qu’institution-symbole d’une République, pour désigner un régime d’égalités ; comme Pénicaud a été nommée à la tête du Ministère du Travail pour laminer le monde du travail et, en passant, détruire au maximum, l’Inspection du Travail. Les réformes ont été proposées par Mathiot, technocrate mis en avant par le PS et copain comme cochon avec Blanquer. Tout ou presque était annoncé dans ce rapport, et ce qui ne l’était pas, a été ajouté par la loi Blanquer. Pour détruire l’Education Nationale française comme l’exigeait l’Union Européenne selon ses directives, il fallait copier des « modèles » étrangers, anglo-saxons, avec leur parcours scolaire où les élèves choisissent des modules/spécialités, et les accumulent, pour former un diplôme. Et c’est ce qu’ils ont fait. Et c’est ce qui est mis en place depuis cette rentrée.
Ils y ont ajouté d’autres règles : pas d’effectifs de classe en dessous de 35 et donc, dans des lycées, les spécialités annoncées ne sont pas ouvertes ; des heures supplémentaires obligatoires, etc. 1ère conséquence : les titulaires ont plus d’heures de travail. Des professeurs travaillent sur 2, 3, voire 4 établissements. Sur les réseaux sociaux, l’expression de la fatigue/ras le bol commence à se faire déjà entendre. 2ème conséquence : des professeurs qui étaient jusqu’ici nécessaires, les non-titulaires, «les contractuels», sont devenus superflus. Pour l’EN, rien n’est plus facile : le CDD n’est pas renouvelé. C’est ce qu’un collectif de non-titulaires fait connaître sur son blog https://nontitulaireseducationnationale.wordpress.com/ Comme ils l’écrivent, des milliers de professeurs sont au chômage depuis la rentrée, et pour l’EN, ils n’existent plus. Si dans les mois qui viennent, ils ne sont pas rappelés, c’est que leur carrière dans l’enseignement cessera, définitivement, sauf exception. Et ce ne sont pas des enseignants au rabais, sauf pour leur salaire. Ce collectif rappelle que ces travailleurs ont des diplômes, une expérience professionnelle, de nombreux CDD, des années d’expérience. Du jour au lendemain, l’Education Nationale leur dit (en silence, pas de lettre ni d’appel !) : vous n’êtes plus personne. Et c’est le projet de l’EN pour tous, non-titulaires comme titulaires, puisque ceux-ci sont également visés par des mesures actuelles et à venir. Cet EN-anti EN veut faire disparaître le statut (jusqu’à la régionalisation/privatisation de l’EN), et une retraite correcte, mais aussi et surtout des milliers d’emplois : les premiers licenciés de masse sont les contractuels. Pour ce collectif, c’est le « plus grand plan social de la rentrée » – en silence, puisque les médias n’en parlent pas, ne font aucune enquête. Le PRCF appelle les contractuels à se fédérer, appelle les organisations syndicales dirigées par des titulaires à mieux défendre les contractuels, en portant des revendications à la hauteur de l’expérience professionnelle de ces professeurs et de la gravité de la situation.
La commission Ecole du PRCF