Un ensemble de militants syndicats, d’élus ou de personnalités a lancé un appel intitulé » En décembre c’est tous ensemble ».
Un soutien explicite à la gréve générale qui est lancée à partir de ce 5 décembre pour obtenir le retrait de la contre-réforme des retraites. Une contre-réforme qui vise à supprimer le système de retraites par répartition pour le remplacer par un système par points, préalable à sa transformation et privatisation en système par capitalisation et outil pour répondre à l’ordre donné par l’Union Européenne : baisser les dépenses de retraites, c’est-à-dire réduire massivement les pensions. Rappelons que la commission européenne dans sa recommandation n°1 du Semestre Européen et en application du Pacte de Stabilité et de croissance a ordonné à la France de
» Réformer le système de retraite pour progressivement unifier les règles des différents régimes de retraites, avec l’objectif d’augmenter leur justesse et leur soutenabilité », après avoir noté « La réforme des retraites programmée devrait aider à réduire la dette générale du gouvernement à moyen terme et réduire les risques liés à la soutenabilité de la dette ».
La commission Luttes du PRCF relaie cet appel unitaire pour une mobilisation de grande ampleur contre la contre-réforme des retraites et la casse de notre protection sociale issue du CNR et de l’œuvre du ministre communiste Ambroise Croizat.
Par contre, nous ne pouvons que regretter que dans cet appel soit éludée l’écrasante responsabilité de l’Union européenne. En effet, le Conseil européen appelle la France à « réformer le système de retraite pour uniformiser progressivement les règles des différents régimes de retraite, en vue de renforcer l’équité et la soutenabilité de ces régimes » afin, précise-t-il, de « faire plusieurs milliards d’économies ». Une fois de plus, le remboursement de la prétendue « dette souveraine de la France » aux marchés financiers et l’austérité prescrite par l’UE pour arrimer la France à l’Euro (autre nom du deutsche Mark) sont préférés aux intérêts du monde du travail. Pour en finir avec la dictature de l’UE, nous appelons les travailleurs à exiger du pouvoir un référendum national sur la sortie de l’Euro, de l’UE et de l’OTAN et nous disons : tous ensemble en même temps dans la grève et les manifs du 5 décembre, sans craindre d’aller à la grève interpro reconductible jusqu’à satisfaction.
En décembre c’est tous ensemble
Par un collectif de responsables syndicaux et d’organisations syndicales — 2 décembre 2019
Pour faire reculer le gouvernement sur les retraites, une seule journée de grève limitée à quelques secteurs ne suffira pas. Travailleurs, gilets jaunes, habitants des quartiers, chômeurs… c’est un mouvement d’ensemble et une grève générale jusqu’au retrait de la réforme qu’il faut initier.
Un an après le démarrage du mouvement des gilets jaunes, Macron persiste à ignorer la colère qui monte partout : enseignant·e·s, urgentistes, étudiant·e·s contre la précarité, jeunes pour le climat, travailleurs, travailleuses et habitant·e·s de la région rouennaise… La catastrophe écologique, les suicides dans l’Education nationale, à la SNCF et à la Poste, les conditions de travail intolérables dans les hôpitaux, l’explosion de la sous-traitance, des contrats précaires et l’exploitation des sans-papiers…
Plus que jamais, ce système pousse l’humanité et l’environnement à leur perte. Avec la réforme des retraites et une répression de plus en plus forte, le gouvernement lance un défi à l’ensemble du monde du travail, des classes populaires et de la jeunesse.
Derrière un discours d’universalité et d’équité, cette réforme vise à détruire notre système de retraite basé sur la solidarité et à faire disparaître les compensations pour les métiers pénibles. Avec cette réforme, il faudra soit travailler jusqu’à l’épuisement, soit partir avec une retraite de misère. Pour les femmes, l’impact sera d’autant plus important à cause des inégalités de salaires, des temps partiels et des interruptions de carrières. Avec la clause «du grand-père» le gouvernement a cherché à faire supporter par les jeunes le poids de cette réforme. Et dans tous les cas, les montants des retraites ne seront plus garantis car la valeur du point sera rediscutée chaque année par une commission d’experts !
Après dix-huit mois de «concertation», le projet est connu et doit être combattu comme une véritable régression sociale, avec un mot d’ordre clair : ni amendable ni négociable, retrait total de la réforme des retraites ! Les négociations ne sont que de la poudre aux yeux et ne servent qu’à diviser.
C’est dans ce contexte, que les travailleuses et les travailleurs du réseau de transports parisien (RATP) ont réussi leur très forte mobilisation le 13 septembre dernier contre la réforme des retraites. Avec des taux entre 90% et 100% selon les services, cette journée a montré à quel point la grève est efficace lorsqu’elle est suivie massivement. Mais elle a surtout imposé une suite, celle d’une grève illimitée à partir du 5 décembre.
Si cette mobilisation reste sectorielle, elle ne suffira pas et le gouvernement tentera de trouver un arrangement partiel comme cela avait été le cas avec les routiers et les raffineries en 2016. Dans ce contexte, le fait que de nombreux syndicats ou fédérations ont rejoint l’appel à grève illimitée à partir du 5 décembre est une bonne nouvelle.
Le 3 novembre, l’Assemblée des assemblées des gilets jaunes réunie à Montpellier a appelé à construire et à rejoindre le mouvement à partir du 5 décembre : en faisant grève, en investissant les ronds-points ou en action de blocage.
Au niveau national, la CGT, FO, FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse appellent quant à elles à la grève le 5. Pour faire reculer le gouvernement, une seule journée de grève ou même une grève reconductible limitée à quelques secteurs ne suffiront pas. Il est temps d’arrêter avec les journées de grève saute-mouton ou par secteur, c’est un mouvement d’ensemble dont nous avons besoin. L’ensemble de nos structures doivent se jeter dans cette bataille en appelant dès maintenant à la construction d’une grève coordonnée et reconductible à partir du 5 décembre, vers une grève générale jusqu’au retrait de la réforme.
Travailleurs, travailleuses, précaires, sans-papiers, chômeurs, chômeuses, habitant·e·s des quartiers populaires, jeunes, victimes de catastrophes sanitaires comme Lubrizol, nous sommes toutes et tous concerné·e·s par les attaques menées par le gouvernement et le patronat.
C’est un véritable projet de société qu’ils veulent mettre en place en cassant la Sécurité sociale, l’éducation, en privatisant le secteur public, par la politique raciste et répressive, ou encore par la catastrophe écologique qui s’annonce. Nous devons affirmer un autre projet de société, en commençant par virer Macron et sa politique.
C’est notre avenir qui est en jeu. C’est pourquoi, pour assurer la tenue de ce plan d’action, il est indispensable d’organiser des assemblées générales partout où c’est possible pour mobiliser et pour rester maîtres de notre mouvement. Nous, militant·e·s syndicaux, politiques et associatifs de différentes organisations et de différents secteurs, gilets jaunes, militants des quartiers populaires, femmes et LGBTI en lutte pour l’égalité, jeunes engagés pour le climat, nous sommes aujourd’hui signataires de cette tribune : à partir du 5 décembre c’est toutes et tous ensemble que nous devons y aller, en grève et déterminé·e·s !
Premiers signataires : Nassima Ait Ziane (CGT RATP), Norman Ajari (philosophe), Pierre Alferi (écrivain), Romain Altmann (secrétaire général Info’Com CGT), Norman Ajari (philosophe), Clément Allochon (SUD-Rail technicentre Châtillon), Franck Aufaure (CGT Nidaplast Thiant), Philippe Ayache (CGT Airbus Defence & Space), Aïcha Azouzagh (CGT ADHAF), Fernande Bagou (CFDT, ex-gréviste d’Onet), Ludivine Bantigny (historienne), Frédéric Barrez (CGT Simoldes Onnaing), Yessa Belkhodja (Collectif de défense des jeunes du Mantois), Riad Benmessaoud (CGT RATP), Kamel Bentoumi (CGT PSA Caen), Amal Bentounsi (Urgence notre police assassine), Stéphane Bergantz (CGT PSA Sochaux), Antonin Bernanos (AFA), Judith Bernard (enseignante, metteure en scène), Ahmed Berrahal (CGT RATP), Olivier Besancenot (porte-parole du NPA), Eric Bezou (cheminot réprimé, SUD-Rail Saint-Lazare), Frédéric Bichot (secrétaire général CGT Spie, Haute-Normandie), Sylvain Billot (SUD Insee Paris), Tiphaine Blot (reporter Mr Mondialisation), Richard Bonny (SUD-PTT Auvergne), Taha Bouhafs (journaliste), Charlotte Bossy (bureau national de l’UNL), Antoine Boudinet (Mutilés pour l’exemple), Mohamed Boujemaoui (Stylos rouges 93), Youcef Brakni (Comité Adama), Nnoman Cadoret (photographe), Sébastien Chalon (CFDT Cheminots, Paris Est), Emilie Chanterannée (SUD-Education 54), Heidi Charvin (SNESUP, université de Rouen), Maxime Charlier (SUD-Activités postales 08), Jacques Chastaing (Luttes invisibles), Tiphaine Chauvin (CGT DSI Toulouse), Antoine Chavet (SNUIPP-FSU 45), Luc Chevalier (SUD Pôle emploi IDF), Maxime Chupin (CGT Dauphine), Jean Jacques Clément (retraité RATP, gilet jaune de La Plaine Saint-Denis), Daniela Cobet (Révolution permanente), Eric Coquerel (député de La France insoumise de la Seine-Saint-Denis), Michel Couviaux (FO Randstad Arras), Alexis Cukier (philosophe), Manuela Curopatva (CPE dans le 75), Clément Dagorne (CGT Cheminots Lyon part dieu), Noura Damerval (SUD-PTT), Denis Darmuzey (CGT Cheminots Lyon), Laurent Degousée (fédération SUp Commerces et services), Thierry Defresne (DSCC CGT Total raffinage pétrochimie), Antony Delsaux (CGT PSA Valenciennes), Christine Delphy (féministe et sociologue), Vikash Dhorasoo (ex-footballeur), Hamara Diawara (SUD-Rail, ex-gréviste d’Onet), Nordine Dous (CGT RATP), Massamba Drame (SUD Mcdo), Bertrand Dubs (CGT PSA Mulhouse), Fabrice Duee (CGT Travail social Valenciennes), Vincent Duse (CGT PSA Mulhouse), Marie-Hélène Duverger (SUD-Education 76/27), Emma (dessinatrice), Eric Fassin (sociologue, Paris 8), Jerome Fichet (CGT Safran Nacelles), Cyril Finance (enseignant à Briey, SNUIPP-FSU 54), Ahamadou Fofana (SUD-Rail, ex-gréviste d’Onet), Vincent Fournier (CGT FAPT 78), Arnaud François (philosophe, universitaire), Mickael Gallais (CGT Rennes la Janais), Isabelle Garo (CGT Educ’action), Franck Gaudichaud (professeur université Toulouse Jean-Jaurès), Kamel Guemari (FO Mc Donald Marseille), Olivier Goldfarb (CGT FTDNEEA Paris 18e), Adel Gouabsia (UNSA RATP), Gerald Goudal (CGT Macif), Gaëtan Gracia (CGT AHG Toulouse), Jenny Grandet (CGT Safran Le Havre), Bruno Gregoire (CGT Cheminots Tours), Angélique Grosmaire (BF SUD-PTT), Hassan Hammouch (CGT RATP), Franck Hasslauer (SUD-PTT Aude), Christophe Hélou (FSU, enseignant lycée), Tristan Ihne (CGT – CCN Ballet de Lorraine), Mathias Jeanne (secrétaire CGT CIM, Le Havre), Anne Jollet (historienne, université de Poitiers), Célestine Jonquet (professeure des écoles 94), Philippe Juraver (ex-syndicaliste RATP, retraité), Tiziri Kandi (CGT hôtellerie), Anasse Kazib (SUD-Rail Paris Nord), Razmig Keucheyan (universitaire), Rachid Khallaki (FO Transports agglomération Montpellier), Laurence Krasznia (Images contemporaines), Isabelle Krzywkowski (SNESUP-FSU, université Grenoble), Reynald Kubecki (CGT Sidel Le Havre), L’1nconsolable (rappeur), Aude Lancelin (journaliste), Sophie Lapoix (Solidaires Etudiant-e-s Saint-Denis), Gerald Le Corre (CGT 76), Olivier Le Cour Grandmaison (universitaire), Mickaël Le Faouder (SUD TMT), Claude Leclercq (UL CGT Amiens ZI), Élise Lecoq (SNES, collège Barbara, Stains), Geneviève Legay (ATTAC 06), Francine Lemaître (monteuse), Francis Lemasson (CGT Vinci IDF), Jean Pierre Levaray (CGT Chimie, écrivain), Claude Levy (CGT hôtellerie), Olivier Long (universitaire, peintre), Frédéric Lordon (philosophe), Louizart Lou (artiste-photographe) Pascal Maillard (SNESUP-FSU), Loïc Marin (Solidaires Malakof Mederic), Salomé Martini (SNPTAS-CGT 45), Xavier Mathieu (ex-Continental), Olivier Mazeau (historien), Christopher Mendes (CGT RATP), Victor Mendez (UNEF Nanterre), Christian Meugnier (secrétaire SUD-PTT 39), Swan Meynier (Centre hospitalier Lons-le-Saunier, Collectif interurgences), Yann Mondragon (CGT PSA Trémery), Jean-Patrick Muller (SUD CT des Dômes – mairie de Clermont-Ferrand), Olivier Neveux (universitaire), Jean François Naudet (SUD-Education Paris), Arthur Nicola (élu étudiant le Poing levé, université Paris 1), Danièle Obono (députée de La France insoumise, 17e circonscription de Paris), David Otis (Street Medic du 90, Belfort), Ugo Palheta (universitaire), Anne-Sophie Pelletier (députée européenne La France insoumise), Willy Pelletier (sociologue), Wladimir Perfiloff (CGT Cheminots Trappes), Evelyne Perrin (Stop précarité), Armelle Pertus (professeure des écoles à Gennevilliers, SNUIPP-FSU 92), David Pijoan (Touche pas à ma ZEP), Néstor Ponce (écrivain, professeur des universités, Rennes 2), Philippe Poutou (porte-parole du NPA), Christine Poupin (porte-parole du NPA), Gaël Quirante (SUD-Poste 92), Véronique Rauline (MCF Nanterre, CA SNESUP-FSU), Manuel Rebuschi (SUD-Education, université de Lorraine), Mathieu Relin (cheminot réprimé, SUD-Rail Strasbourg), Denis Robert (écrivain), Jérôme Rodrigues (Gilet jaune), Francine Royon (CGT Pôle emploi IDF), Yann Rumlet (SUD-PTT 13), Hélène Ruault (SUD-Poste 78), Philippe Sabater (SNU Pôle emploi), Mouloud Sahraoui (CGT Geodis Gennevilliers), Sébastien Scognamiglio (Syndicat CGT des travailleurs ubérisés) Teldja Seniguer (CGT CarifOref Occitanie), Omar Slaouti (SNES-FSU, militant antiraciste), Yann Tavernet (CGT PSA Trémery), Franck Théry (CGT PSA Hordain), Ghislaine Tormos (CGT PSA Poissy), Enzo Traverso (universitaire), Pierre Tevanian (enseignant, Collectif les mots sont importants), Roberto Toscano (Solidaires 54), Paola Toutous (Solidaires Etudiant-e-s Saint-Denis), Assa Traoré (Comite Adama), Anousone Um (SUD Mobitel), Kevin Vacher (Syndicat des quartiers populaires de Marseille), Maude Vadot (maîtresse de conférences, université Savoie Mont-Blanc), Mickaël Wamen (CGT Goodyear), Nicolas Webanck (Stylos rouges 93), Willy Wesnoker (SUD-Rail Saint-Lazare), Françoise Wittmann (professeur de danse au conservatoire de Saint-Denis)…
Premiers collectifs et organisations signataires : CGT Goodyear, CGT Vinci IDF, CGT Educ’action 92, CGT educ’action 95, CGT Wattrelos, Collectif intergare, collectif Mutilés pour l’exemple, Comité Adama, Compagnie Jolie Môme, Émancipation tendance intersyndicale, Front social, Front social 57, Front social 92, Info’Com CGT, Luttes invisibles, SUD-Poste 78, SUD-Pste 92, SUD-PTT 13, SUD-Rail Saint-Lazare, Révolution permanente, Urgence notre police assassine, collectif étudiant le Poing levé, Solidaires Etudiant-e-s Saint-Denis, Stylos rouges, Stylos rouges 93, SUD-Rail Strasbourg, SUD-Education 78, SUD-Education 92, UNL 17, 62, 06, 32, 92, 31, Friday For Future Nice, collectif agents RATP «L’Union fait notre force», collectif féministe «Du pain et des roses», Gilets jaunes Mantes-la-Jolie, Gilets jaunes Nanterre, collectif «Le repaire de Bennecourt», Collectif «C sans fin», Cerveaux non disponibles…