Sur des mots d’ordre clairs : sortons de l’euro, de l’UE et de l’OTAN.
Sortir de l’UE, Sortir de l’Euro, Sortir de l’OTAN
Car comment combattre les politiques d’austérité, les viols répétés des souverainetés populaires/nationales, sans combattre les outils de ces politiques que sont l’euro, l’UE et l’OTAN.
Ne pas dénoncer clairement ces armes forgées par le grand capital, c’est prétendre combattre les mains liées dans le dos. Le Front de Gauche devrait constater que sans clarification du positionnement sur l’euro, l’UE et l’OTAN, les ouvriers, les salariés, les employés, les classes populaires et moyennes ne peuvent croire à la détermination de combattre les effets des politiques austéritaires.
Sans briser le carcan de l’Union Européenne, il n’ y a pas de politique progressiste possible.
La présence annoncée de A. Tsipras, chef de file de Syriza, à la tête de cette manifestation est, disons-le franchement, un signal négatif.
Tsipras explique qu’il veut ancrer la Grèce dans l’Euro-land. Qu’il n’est pas question d’abandonner la monnaie unique. Il le martèle à l’envie. Il l’a assuré en Allemagne –à l’hebdomadaire de centre gauche, die Zeit, comme au ministre des finances conservateur Wolfgang Schäuble. Il l’a dit aussi à Washington, dans les salles de conférences de think tank, au FMI et dans les facs new-yorkaises » nous dit le journal Challenges . Tsipras se fait le chantre de « l’Europe solidaire » et « ne veut pas sortir de l’euro« . Bref restons dans la prison mais humanisons-là.
Vieille rengaine dont on nous rabat les oreilles depuis Maastricht avec les résultats que chacun connait. C’est ainsi que de 60% d’opinion favorable vis à vis de l’UE on est passé à 60% d’avis négatif en dix ans. L’expérience concrète des effets de l’UE est l’argument le plus convaincant de la nocivité de cette construction européenne dont le but est la destruction des conquêtes sociales et des souverainetés des peuples. Proposer un euro, une BCE, une UE, un FMI et pourquoi pas une OTAN ou un capitalisme au service d’une politique sociale est une mystification absolue. Sans compter que c’est une position qui fait le jeu du FN et des extrême-droites d’Europe qui apparaissent aux yeux des peuples comme les seules forces anti-UE.
Tsipras veut remplacer la social-démocratie faillie, le PASOK (le PS grec) en totale déconfiture, par une néo-social-démocratie vaguement parée d’un discours radical mais qui devant la question clef de l’UE , se couche devant les exigences du grand capital, incapable de bâtir un Front Antifasciste Populaire et Patriotique qui mettrait en synergie le combat pour l’émancipation sociale et national.
C’est cette perspective politique que le PRCF défendra dans la manif du 12 avril.
AM
edit : le 09 avril 2014 pour tenir compte des derniers développement autour de cette marche.