Le 2 mai 2014, les milices de Pravy Sektor, un groupe fasciste pro-Maïdan sous les ordres du gouvernement ukrainien, firent brûler la Maison des syndicats d’Odessa, tuant « officiellement » 48 personnes. Un crime qui n’a jamais fait l’objet d’une enquête par les autorités, ni sur le donneur d’ordre de cette attaque, ni sur les causes réelles de la mort de plusieurs des victimes, ni encore sur la lenteur des interventions policières lors du drame.
Six ans après, la situation ne s’est pas améliorée en Ukraine, même avec l’élection d’un nouveau président, car la guerre est toujours faite aux populations du Donbass de l’est du pays, l’antisémitisme et l’anticommunisme connaissent un regain monstrueux en même temps que se développent des groupes fascistes comme le bataillon Azov, sans parler de diverses exactions menées par ces groupes contre les communistes et tous ceux qui défendent une autre opinion.
Ce triste événement renvoie au processus de fascisation en Europe : en France, nous voyons des syndicalistes et des Gilets jaunes menacés par la répression patronale et policière pour avoir dit « NON » à l’injustice, lorsqu’il ne s’agit pas de prison ferme et des mutilations infligées en manifestations. En Europe, l’anticommunisme se développe – et pas seulement en Ukraine- comme on peut le voir avec les défilés d’anciens Waffen SS dans les États Baltes et les tentatives d’interdiction du Parti communiste polonais. Un anticommunisme d’autant plus privilégié par la récente résolution du Parlement européen sur le totalitarisme, disant combattre d’un même élan nazisme et communisme, pour mieux criminaliser le second et redorer le blason du premier.
Une vidéo réalisée avec l’aide des camarades du PRCF du Val-de-Marne.
http://jrcf.over-blog.org/2020/05/2-mai-2014-2020-a-bas-la-fascisation-partout-en-europe.html