Alors que le pouvoir est désormais à la faveur de la contre-révolution dans les mains de l’extrême droite cléricale en Pologne, les communistes polonais doivent faire face à ce qu’il faut bien appeler des persécutions. Car la répression va bien au-delà des scandaleuses opérations de démolition des monuments à la mémoire des héros de la lutte antifasciste et de la libération de la Pologne du joug nazi ou des débaptisations des lieux portant le nom des figures historiques du communisme et de l’antifascisme.
C’est une entreprise méthodique d’interdiction du parti communiste polonais, de ses médias et de persécutions de ses militants qui est menée depuis maintenant plusieurs années. Une répression qui trouve en face d’elle une résistance qui doit pouvoir s’appuyer sur la solidarité internationale. En France, les communistes polonais peuvent compter sur l’appui du PRCF et de ses militants qui mobilisent et alertent avec d’autres pour briser le silence sur cette répression euro-fasciste encouragée par l’Union Européenne. Organisant à plusieurs reprises des manifestations devant l’ambassade de Pologne, invitant des représentants du KPP lors d’événements internationalistes.
En France, si des élus communistes, des associations agissent et prennent leurs responsabilités pour interpeller avec un certain succès la représentation du pouvoir polonais en France, force est de constater que le régime Macron, qui vient de se déplacer à Varsovie est silencieux. Un silence complice qui montre que les droits de l’homme sont bien la dernière de ses préoccupations.
De fait il y a urgence à élever la mobilisation pour répondre aux appels à la solidarité internationalistes et antifascistes lancés par les communistes polonais. Comme le démontrent également les actions menées contre le femmes, les homosexuels et plus généralement contre les garanties élémentaires de l’État de droit, si les communistes sont les premiers visés par le régime PiS, il est totalement faux de considérer que la fascisation à l’œuvre ne concerne que les communistes : de fait c’est l’ensemble des antifascistes, des progressistes et en définitive le peuple polonais qui est et qui sera frappé. C’est donc maintenant et tous ensemble qu’il doit y avoir un front large et uni pour les stopper.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
APPEL À L’ACTION CONTRE LA PERSÉCUTION DES COMMUNISTES EN POLOGNE
La persécution contre le Parti communiste de Pologne continue. Le procès contre les membres du comité de rédaction du journal du parti «Brzask» devrait reprendre. La première audience se tiendra le 3 mars.
Le procès se poursuit depuis plus de 4 ans malgré le verdict d’acquittement du tribunal rendu l’année dernière. L’appel du procureur a servi de base à la reprise du procès. Depuis 4 ans, le parquet est directement subordonné au gouvernement. Ce procès fait partie d’une campagne menée par les autorités de l’État pour interdire le Parti communiste polonais.
Cette autre attaque anti-communiste est une tentative de criminaliser l’activité communiste par des modifications du code pénal. L’article 256, amendé, interdit le communisme et l’assimile au nazisme et au fascisme, et l’inclut parmi les «systèmes totalitaires».
Ces dernières années, cet article a été très largement utilisé comme le montre le procès du CPP et de « Brzask ». La nouvelle version de la loi interdit l’idéologie, les symboles ou tout autre contenu (gravures, enregistrements) associés au communisme. Le nouveau code augmente également la peine de 2 à 3 ans d’emprisonnement. Ces modifications ont été votées par le Parlement l’an dernier et transmises à la Cour constitutionnelle.
Les répressions s’accompagnent d’une politique anticommuniste de réécriture de l’histoire et de retrait des espaces publics des monuments et noms des rues associés au communisme et au mouvement ouvrier. Une partie sérieuse de ces changements de nom de rues a été rappelée lors des manifestations qui ont été déclenché en Pologne.
Nous exigeons que toutes les poursuites contre les communistes et la pénalisation des idées communistes en Pologne soient arrêtées immédiatement et que toutes les lois anticommunistes soient retirées.
Nous appelons les partis communistes à une journée internationale d’action le 2 mars et des manifestations de solidarité contre la persécution politique en envoyant des pétitions et / ou en organisant des manifestations devant les ambassades polonaises à travers le monde.