Après le Portugal c’est au tour de l’Espagne d’augmenter massivement son salaire minimum. Tournant le dos aux ordres données par la Commission Européenne, Lisbonne a porté – sous la pression du parti communiste portugais – le salaire minimum (SMIC) de 530 € à 557 € en 2017 et à 600 € en 2019. Soit une augmentation de plus de 13% . Le ralentissement de la politique d’euro austérité au Portugal s’est traduit par des résultats spectaculaires. Entre 2016 et 2018, le pays a ramené son déficit budgétaire de 2,1 % à 1,5 % de son PIB et le taux de chômage a reculé de 11,1 % à 7,9 % au début de l’année 2018, et il diminuera à 7% en 2019. La croissance du PIB a elle été de 2,5%. Surtout le Portugal a entamé un mouvement de réindustrialisation avec des réinstallations d’usines dans les secteurs du textile, de la chaussure ou encore de l’automobile. La preuve que l’Union Européenne, il faut en sortir pour s’en sortir !
La commission européenne ordonne de poursuivre la baisse du SMIC et des salaires en France
Dans le cadre du Mécanisme Européen de Stabilité institué par les traités européens, la Commission Européenne fixe le programme des gouvernements de la zone euro à travers le Semestre Européen. Chaque année elle donne ainsi des ordres aux gouvernements des pays de la zone euro, en particulier ceux qui sont sous la contrainte de la procédure de déficit excessif comme c’est le cas de la France. Chacun peut lire sur le site internet de la Commission Européenne – à condition de parler la langue de l’impérialisme américain, on se demande bien pourquoi d’ailleurs l’UE continue de donner ses ordres en anglais alors qu’il n’y a plus que l’Irlande a avoir cette langue officielle parmi les 27 états membres – les ordres très clairs donnés par Bruxelles au régime Macron. Ce sont ces ordres qui définissent en réalité la politique appliquée par Macron. Et c’est cela qui explique pour une bonne partie pourquoi Macron s’acharne à ne pas céder à la colère populaire malgré les mobilisation des gilets jaunes. En effet, l’Euro lui interdit de dépasser les 3% de déficit budgétaire d’une part, d’autre part la commission européenne peut refuser le budget de la France si le régime Macron venait à contrevenir aux ordres fixés dans les recommandations par pays. Et parmi ces ordres il y a le gel et la diminution des salaires, et tout particulièrement du SMIC. Bref, si Macron était tenté de céder à la colère populaire, l’Union Européenne est là pour continuer à protéger les milliardaires, pour refuser les augmentations de salaires.
Citons les ordres de l’Union Européenne
Since 2013, the French minimum wage has followed its indexation rule, without any ad hoc hikes. As a result, it has grown more slowly than reference wages (1,23 % in 2017, compared to 1,31 % for average wage), in a context of weak inflation and subdued wage growth. While the minimum wage, as compared with the average wage, is high in international terms, the cost of labour at the minimum wage has been significantly curtailed by reductions of social contributions. Such reductions will be intensified and made permanent as of 2019. While the indexation of the minimum wage is important to preserve workers’ purchasing power, the current mechanism (unique in the Union) might limit wage adjustments to changing conditions, with potential negative consequences for competitiveness. A group of independent experts assesses the minimum wage annually and provides non-binding opinions on its development. In 2017, the group recommended revising the indexation rule, for example by limiting it to inflation indexation only.
HEREBY RECOMMENDS that France take action in 2018 and 2019 to:
1. |
Ensure that the nominal growth rate of net primary government expenditure does not exceed 1,4 % in 2019, corresponding to an annual structural adjustment of 0,6 % of GDP. Use windfall gains to accelerate the reduction of the general government debt ratio. Implement expenditure savings in 2018 and fully specify the objectives and new measures needed in the context of Public Action 2022, for them to translate into concrete expenditure savings and efficiency gains measures in the 2019 budget. Progressively unify the rules of the different pension regimes to enhance their fairness and sustainability. |
2. |
Pursue the reforms of the vocational education and training system to strengthen its labour market relevance and improve access to training, in particular for low-qualified workers and jobseekers. Foster equal opportunities and access to the labour market, including for people with a migrant background and people living in deprived areas. Ensure that minimum wage developments are consistent with job creation and competitiveness. |
Traduit dans la langue des gaulois réfractaires cela donne ceci :
Depuis 2013, le salaire minimum en France suit la règle d’indexation qui lui est applicable, sans augmentations ad hoc. Il a, de ce fait, augmenté plus lentement que les salaires de référence (1,23 % en 2017, contre 1,31 % pour le salaire moyen), dans un contexte de faible inflation et de croissance modérée des salaires. Si, selon des critères internationaux, le salaire minimum est élevé par rapport au salaire moyen, son coût a été fortement réduit par les réductions de cotisations sociales. Ces réductions seront renforcées et pérennisées à partir de 2019. Si l’indexation du salaire minimal est importante pour préserver le pouvoir d’achat des travailleurs, le mécanisme actuel (qui est unique dans l’Union) est susceptible de limiter l’ajustement des salaires à l’évolution de la conjoncture, ce qui peut avoir des conséquences négatives pour la compétitivité. Un groupe d’experts indépendants évalue chaque année le salaire minimum et fournit des avis non contraignants sur son évolution. En 2017, ce groupe a recommandé une révision de la règle d’indexation, qui consisterait par exemple à ne tenir compte que de l’inflation.
(…)
RECOMMANDE que la France s’attache, sur la période 2018-2019:
1.
à veiller à ce que le taux de croissance nominale des dépenses publiques primaires nettes ne dépasse pas 1,4 % en 2019, ce qui correspondrait à un ajustement structurel annuel de 0,6 % du PIB; à utiliser les recettes exceptionnelles pour accélérer la réduction du ratio d’endettement public; à réduire les dépenses en 2018 et à pleinement préciser les objectifs et les nouvelles mesures nécessaires dans le contexte de l’Action publique 2022, afin qu’ils se traduisent en mesures concrètes de réduction des dépenses et de gain d’efficience dans le budget 2019; à uniformiser progressivement les règles des différents régimes de retraite pour renforcer l’équité et la soutenabilité de ces régimes;
2.
à poursuivre les réformes du système d’enseignement et de formation professionnels pour renforcer son adéquation aux besoins du marché du travail et améliorer l’accès à la formation, en particulier pour les travailleurs peu qualifiés et les demandeurs d’emploi; à favoriser l’égalité des chances et l’accès au marché du travail, notamment pour les personnes issues de l’immigration et les habitants des quartiers défavorisés; à garantir la compatibilité des évolutions du salaire minimum avec la création d’emplois et la compétitivité;
3.
à simplifier le système fiscal, en limitant le recours aux dépenses fiscales, en supprimant les impôts inefficaces et en réduisant les impôts sur la production prélevés sur les entreprises; à réduire la charge réglementaire et administrative afin de renforcer la concurrence dans le secteur des services et de favoriser la croissance des entreprises; à intensifier les efforts déployés pour accroître les performances du système d’innovation, en particulier en améliorant l’efficience des dispositifs de soutien public et en renforçant le transfert des connaissances entre les instituts publics de recherche et les entreprises.
Fait à Bruxelles, le 13 juillet 2018.
La commission européenne affirme que le SMIC est trop élevé en France, que son indexation est « négative » et recommande de garantir la compatibilité de son évolution avec la compétitivité. Traduit en clair pour ceux qui ne pratique pas la langue de bois des eurolâtre : Macron a pour ordre de ne surtout pas augmenter le SMIC, de faire sauter le mécanisme qui conduit à son augmentation chaque année et au contraire à réduire les salaires.
Le gouvernement espagnol a annoncé pour 2019 une hausse du salaire minimum de 22%
Dans ces recommandations par pays 2018, l’Union Européenne se réjouissait des salaires particulièrement bas en Espagne
En 2019, l’Espagne devrait encore enregistrer l’un des taux de chômage les plus élevés dans l’Union, ce qui devrait contenir les pressions sur les salaires, en particulier dans le secteur privé, tandis que l’inflation devrait rester nettement inférieure à 2 %
+22% pour le SMIC en Espagne. Tandis que Macron refuse d’augmenter le SMIC et gel le salaire des fonctionnaires et les pension des retraités, répondant ainsi aux ordres de la Commission Européenne et satisfaisant les revendications des multinationales et du grand patronat. Cette hausse est la plus importante depuis 1977 et elle va permettre une augmentation du salaire minium en Espagne de 858 € à 1050 € par mois.
La décision prise par Madrid devrait inspirer les gilets jaunes et avec eux tous les travailleurs. Oui il est possible d’augmenter massivement les salaires. La CGT revendique une hausse du SMIC à 1800€ par mois, proposition reprise par les communistes avec le PRCF.
Grève des cheminots en Allemagne pour une augmentation de 7.5%
En même temps comme dirait l’autre que Macron blablatait son prompteur écrit par le MEDEF, Frankfort et Bruxelles pour enfumer les français, annonçant que pas un euro ne serait payé par les patrons en France pour augmenter les smicards, pas un train ne roulaient en Allemagne les 160 000 cheminots allemands étant en grève d’avertissement, avant l’engagement d’une grève reconductible, le 10 décembre pour obtenir une augmentation immédiate de 7..5% de leurs salaires.
il parait que les gilets jaunes ont donné des idées aux travailleurs dans toutes l’Europe. Et bien aux travailleurs en France, – et à leurs syndicats de s’inspirer également de l’exemple allemand. Celui des travailleurs allemands.
Le 14 décembre, la CGT – et notamment, la CGT cheminots – appelle à une journée nationale de grève générale. Des préavis permettant la reconduction ont été déposé dans de nombreux secteurs (SNCF, fonction publique etc.)
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Le transfert du salaire provenant des cotisations sociales sur la CSG est, de fait, un déficit accru pour l’état puisque cela correspond alors à une dette sociale( CSG) et non plus à un salaire lesquels ne sont pas payés par l’état mais par les patrons et prélevés alors sur le chiffre d’affaires provenant du travail de tous. Ce système aggrave volontairement( transfert cotisations en CSG) le déficite de la France. Ce déficit est donc artificiellement créé par le patronat qui se » libère » de la nécessité de payer correctement et socialement les travailleurs et ce la met otus les salariés sous la pression de l’état qui lui devra réduire cette dette provenant du transfert avec l’aide de la police si nécessaire voire de l’armée. Il ne peut y avoir d’issue pacifique à cette situation.
L’UE/OTAN/EURO est une bouse mafieuse ultralibérale hyperatlantiste!VIVE LE FREXIT!