Ce 29 septembre c’est par une forte mobilisation que les cheminots sont venu sur la place de la Porte d’Aix à Marseille à la porte du conseil régional dirigée par le bloc LR LREM pour lancer la résistance contre la privatisation des trains régionaux, les TER, prélude à l’achèvement de la privatisation de l’ensemble des trains, des voies de chemins de fer et des gars.
En effet, ce 28 octobre, appliquant avec empressement et zèle les directives européennes du 3e paquet ferroviaire édictée par la Commission Européenne, Muselier et son cartel de droite extrême et extrême droite réunissant LR et LREM, avec le bruyant soutien de l’extrême droite du bloc Zemmour LePen a fait voter l’attribution de l’exploitation de la ligne de TER Marseille Toulon Nice, la principale de PAC auprès de la société Transdev. Le tout dans une campagne de propagande mensongère éhonté : expliquant que la privatisation de la ligne auprès de Trasndev aurait pour effet d’augmenter la fréquence des trains. Strictement faux lorsque l’on sait que la fréquence est le strict résultat du cahier des charges fixé par la Région et elle seule. Passant également sous silence que cette privatisation est une opération de gribouilles. En utilisant une filiale de la RATP – groupe public – il s’agit d’inventer ici une concurrence entre opérateurs qui est en réalité totalement inexistante. Que tout ceux qui voient aujourd’hui leurs factures de gaz et d’électricité exploser après la privatisation de GDF et la l’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie méditent bien la chose : l’ouverture à la concurrence ne conduit qu’à deux choses : l’ouverture au profit privé pour ceux qui s’approprient ainsi notre bien public et l’augmentation des tarifs, la baisse de la sécurité et de la qualité de service et le sacage des salaires et des conditions de travail des travailleurs des secteurs concernés. Quelle concurrence peut il y avoir d’ailleurs en matière de circulation de train, alors que le principe même du train c’est d’avoir un unique train sur un trajet à un horaire donné ! Quant à la performance d’un système de compagnie privés se partageant des bouts de réseaux, rappelons que c’est celui pré existant à la SNCF. Qui a conduit à des catastrophes et à une faillite financière, dont la dette continue d’être payée aujourd’hui par les français ! Lorsque l’on est pas milliardaire, il faut être plus que naif pour croire que la privatisation des bénéfices et le paiement des investissements et des couts par la Nation est une source d’amélioration du pouvoir d’achat ou de la qualité de service !
Observons également la complicité évidente de tous ceux qui, du PS à ses transfuges d’EELV ou des mutants du PCF, ne cessent de faire priorité que de prendre partie pour l’Union Européenne et ses ravages contre les travailleurs et leurs services publics. Préférant ainsi la construction européenne du Capital, à la défense de la classe des travailleurs, sa souveraineté nationale et ses services publics : Société Nationale des Chemins de Fer, Electricité de France, France Telecom, Education Nationale…. Autant de conquis gagnés et édifiés dans les rapports des forces des luttes sociales par les travailleurs de France, avec leur syndicat et parti, la CGT et le parti communiste, tout particulièrement avec les ministres communistes à la Libération… De fait, c’est justement pour faire voler en éclat toutes ces conquêtes sociales, pour remettre dans les mains de la spéculation et de l’exploitation capitaliste que la classe capitaliste a construit l’Union Européenne. Une arme d’exploitation massive renforcée par la monnaie unique, l’euro, pour dépouiller les peuples de toute souveraineté désormais confisquée en totalité par la classe capitaliste, pour obliger à privatiser et libéraliser de force les secteurs publics le tout à bas prix, et effondrer les salaires dans un dumping social et fiscal permanent. Sans oublier par ailleurs le dumping anti environnemental, dont le remplacement du transport écologique par excellence qu’est le rail par celui du tout camion et de ses forçats de la route n’est pas le symptôme le moins visible et dramatique. Lancée depuis les années 1990 la libéralisation du rail a ainsi été validé par la gauche plusrien des Jospins (PS) Voynet (EELV) Gayssot (PCF). Entammée avec l’ouverture à la concurrence du transport de marchandise – les trains de fret disparaissant alors en une dizaine d’année – elle s’est poursuivie de manière insidieuse avec le transport international de passager, et désormais s’active avec les lignes régionales. Les lignes nationales, notamment les juteuses lignes TGV, ainsi que les métros et RER de la RATP en Ile de France sont dores et déjà dans la ligne de mire à très court termes.
Avec des cheminots venus de toute la région PACA mais aussi au delà, des départements limitrophes comme le Gard et l’Hérault ou le Vaucluse, et même de bien plus loin – nous avons vu des délégations de Picardie, de départements de l’Est de la France, du centre, Versailles ou encore Lyon etc. – les cheminots ont fait une démonstration de force et d’unité. Ces milliers de cheminots, plus de 3000 chasubles rouges de la CGT cheminots, est un encourageant appel à la résistance. Un appel soutenu par le PRCF.
Avec évidemment la présence dans la manifestation de nos camarades syndicalistes CGT cheminots, mais aussi une distribution symbolique du programme de 30 mesures d’urgences proposé par des camarades du PRCF de Marseille. De fait, il faut souligner ici que le combat pour être gagnant s’il doit évidemment être syndical, doit également être offensif donc politique. En osant expliquer que reconstruire un grand service public ferroviaire du rail, avec le monopole public de la SNCF, impose de briser les chaines de l’Union Européenne par le Frexit progressiste. Une démarche qui peut et doit être menée de front avec celle pour le service public de l’Energie, pour l’éducation nationale, pour les hôpitaux publics, la réindustrialisation avec un grand pôle public de l’Industrie… En un mot une démarche de convergence des luttes pour construire une large alternative rouge et tricolore apte à non seulement mobiliser l’ensemble des travailleurs dans un mouvement gagnant de résistance mais aussi à leur permettre d’exercer le pouvoir du peuple par le peuple, celui de la souveraineté populaire en renversant la dictature du Capital. C’est tout le sens de la campagne actuellement conduite par Fadi Kassem avec le PRCF dans le cadre des présidentielles 2022.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
La mobilisation en vidéo
d’après la page facebook de l’UD CGT 13