Par Georges Gastaud et Antoine Manessis, secrétaires nationaux du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF), auxquels se joignent Léon Landini [1], Pierre Pranchère [2] Jean-Pierre Hemmen [3], et Annie Lacroix-Riz, historienne, auteur du livre « Le choix de la défaite »
Du plomb dans le mythe de l’ « Europe sociale »
La honteuse capitulation d’Alexis Tsipras, l’ex-étoile rose vif du Parti de la Gauche Européenne, l’implosion en plein vol des forgeries social-démocrates vantant l’« Europe sociale » dans le cadre de l’euro et de l’U.E., font rapidement bouger les lignes politiques en France et dans le reste de l’Europe. Originellement presque seul à prôner les « quatre sorties », de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, le PRCF voit chaque jour avec joie de nouvelles forces communistes et non communistes, en France et en Europe, rejoindre sur la base de leurs propres analyse, l’idée qu’il faut sortir par la gauche, par la voie progressiste, de ces broyeurs de peuples dominés par l’Axe Washington-Berlin que sont la zone euro-mark et l’U.E. supranationale du grand capital.
Baisser la garde par rapport au FN ou briser l’étau politique formé par le FN et par les forces maastrichtiennes ?
S’agissant de la France, cette implosion de l’ « Europe sociale » et de l’euro au service des peuples chers à Pierre Laurent (PCF/PGE) et aux états-majors syndicaux affiliés à la C.E.S., survient dans un cadre politique très précis : celui d’une tenaille idéologique enserrant le peuple français entre,
- d’une part, les composantes du Parti Maastrichtien Unique (PS néolibéral et parti sarkozyste) qui travaillent en duo-duel à la dissolution de notre Nation, de sa langue commune, de ses acquis sociaux et du « produire en France » dans l’ « Union transatlantique »,
- d’autre part, la droite ultra, de plus en plus satellisée par le FN et par la « droite forte » des Ciotti, Estrosi et autre Lucas, qu’encouragent les surenchères indignes de Sarkozy. Dans un pays où le FN approche régulièrement les 20% de suffrages exprimés, où il est régulièrement annoncé au second tour de la présidentielle, où d’importantes réserves existent malheureusement pour la xénophobie raciste qui dévoie la colère sociale et le sentiment national bafoué, il n’y a rien d’étonnant à ce que désormais des gens classés à gauche subissent les « forces de marées » de la vague bleu-marine qu’ont gonflées les mobilisations « sociétales » contre le mariage homo et que renforcent périodiquement les campagnes soi-disant antiterroristes – en réalité liberticides – conduites par un Etat de plus en plus tenté par l’autoritarisme (notamment depuis que les maastrichtiens au pouvoir ont perdu le consentement populaire le 29 mai 2005).
C’est dans ces conditions que germe dangereusement chez certains progressistes la tentation d’accompagner, voire d’accélérer la dédiabolisation du FN… que vient opportunément accélérer l’exclusion de Le Pen père, coupable de n’avoir pas compris à temps qu’il fallait adapter sa hargne néo-pétainiste au « fascisme de la séduction » nécessaire pour que la galaxie bleue marine accède à l’Elysée. Ici et là, d’aucuns – qui dénoncent justement le poison mortel de la « construction européenne » – sont tentés de cautionner « de gauche » la dangereuse dédiabolisation du FN sans saisir que le FN est lui-même une pièce majeure du dispositif qui strangule le peuple français.
Dès lors, et sans qu’il soit question de criminaliser ceux qui s’interrogent (ceux qui dissolvent la France et ses acquis sociaux dans le bain d’acide du « Grand marché transatlantique » n’ont aucune leçon de vertu à donner), il faut mettre en garde contre une tendance forte, qui se dessine présentement, à minimiser les dangers pour la France du FN pseudo-républicain des Le Pen père, fille et nièce. Il faut réagir fermement à l’installation d’un discours pseudo-patriotique consistant à dire : « il faut sauver la France et la République : le danger principal est l’euro-dissolution ; même si nous n’aimons pas le FN et que nous le combattons stratégiquement, il faut faire comme pendant la Résistance et unir tous les patriotes, FN compris, quitte à les combattre plus durement quand les dangers pour la nation auront été écartés ». Ce discours pseudo-novateur n’est pas « courageux », il est tout bonnement faux et dangereux ; en fait de « courage » politique, il revient à baisser les bras devant la difficile construction du Front Antifasciste, Patriotique et Populaire (F.R.A.P.P.) indispensable pour affronter l’U.E. et construire sur des bases saines un nouveau Conseil National de la Résistance et de la Renaissance françaises.
L’extrême droite historique n’était pas au C.N.R. : elle défendait déjà l’Europe allemande !
Tout d’abord, ce discours de dédiabolisation « externe » du FN est historiquement faux. Le C.N.R. historique a pu sans doute aspirer à la marge quelques royalistes patriotes qui avaient préféré frayer momentanément avec le PCF plutôt que d’abandonner la France à Hitler. Il n’en reste pas moins que le C.N.R. historique regroupait les forces résistantes sur des bases clairement antifascistes, antiracistes, patriotiques, populaires (« mettre le monde du travail au centre de la vie nationale »), progressistes (Sécurité sociale, nationalisations…) et anti-grand capital (« rendre à la nation les secteurs monopolisés de l’économie »). Au cœur des forces résistantes se trouvaient alors les communistes (1ère force, et de très loin, de la Résistance intérieure armée, avec les FTP et les FTP-MOI) et les gaullistes de la France libre ; et en réalité, l’extrême droite était tout entière à Vichy – que Le Pen père continue de défendre cyniquement – , de même que les ancêtres collabos du MEDEF, ce Comité des forges qui dès avant la guerre déclarait honteusement préférer Hitler au Front populaire ! Il est donc attentatoire à l’honneur du CNR historique de l’invoquer pour intégrer dans une future alliance patriotique et populaire, soit le haut patronat actuel et ses ultras de l’euro-atlantisme, soit l’extrême droite frontiste issue précisément du pétainisme et de l’OAS, ces deux négations frontales de la France républicaine. Rappelons le fond des choses : en faisant ouvertement le « choix de la défaite », la grande bourgeoisie fasciste ou fascisante a globalement trahi la France ; à l’inverse, ce sont les ouvriers et les paysans qui sont « montés de la mine et descendus des collines » pour défendre la France profanée, comme le dit si bien le Chant des partisans.
LE FN, ou l’AUTRE MANIERE DE TUER LA FRANCE…
Ensuite, l’idée de baisser la garde devant le FN, de faire sauter les défenses immunitaires antifascistes de la gauche populaire, est une absurdité stratégique, en plus de son contenu moralement indécent. Moralement, cette vue est indécente, car elle implique de sacrifier nos compatriotes d’origine immigrée, qui sont aussi la France, à l’« union nationale », à une « idée de la France » totalement contraire aux valeurs de l’humanisme renaissant, des Lumières, de 1789 et du CNR lui-même. Stratégiquement, cette idée n’est pas moins absurde : car s’il s’agit de « sauver la France », comment ne pas voir que le choix du FN est une autre manière de tuer la France tout en la déshonorant sans retour : imaginons Marine Le Pen portée à l’Elysée et prenant de premières mesures grossièrement antimusulmanes et xénophobes avec, pour corser le tout, les CRS et l’armée patrouillant dans les banlieues. Combien de temps faudrait-il pour que le pays soit à feu et à sang, pour que les « communautés » s’affrontent dans le pays comme à l’époque des Guerres de religion ? Combien de temps avant que la France, déjà minée par la politique crypto-communautariste du « Parti Maastrichtien Unique » sarko-hollandien (découpage du territoire national en euro-Länder, érosion de la loi laïque de séparation de l’Etat et des cultes, effondrement sous influence des services publics, de l’Education nationale, de l’industrie et de l’agriculture familiale, Charte européenne des langues régionales désétablissant de fait la langue française et « ethnicisant » la citoyenneté française…), n’achève de se balkaniser ? Combien de temps avant que l’idée même de nation ne devienne indéfendable à gauche, avant que l’Empire européen et tous ses collabos « français » ne s’emparent de prétextes « antifascistes » et « antiracistes » pour criminaliser l’idée d’une nation libre, souveraine et indépendante ? Disons-le avec toute la brutalité voulue : rêver d’un rôle positif du FN dans le rétablissement de la nation, c’est un peu comme confier à Marc Dutroux la défense des personnes victimes d’erreur judiciaire en espérant faire progresser la cause de la justice !
LE FN, ou l’EURO COMME MONNAIE D’ECHANGE
D’autant que le FN ne veut en aucune façon – qu’il s’agisse de la version paternelle ou de la version « marinée » – sortir de l’euro et de l’UE. Que chacun visite son site, fût-ce en se bouchant le nez : il n’ y est jamais question de sortir de l’UE (au mieux, de provoquer un référendum sur la présence de la France dans l’UE, sans que la « Marine » dise ce qu’elle voterait) ; s’agissant de l’euro, la patronne du FN ne propose que la très équivoque « sortie concertée » de la zone euro, ce qui impliquerait que tous les pays qui en sont membres se prononcent ensemble pour la sortie de l’euro : autant demander à Berlin, c’est-à-dire au Loup dominant de l’UE, d’ouvrir lui-même la prison où les peuples sont enfermés avec le consentement de leurs « élites » financiarisées ! En réalité, un peu de réalisme politique est nécessaire pour comprendre qu’aux yeux du FN, ce qui compte vraiment, ce n’est pas la sortie de l’euro-UE (rappelons que l’ensemble des députés frontistes de 1986 s’étaient abstenus sur l’Acte unique européen ouvrant la voie au Traité de Maastricht), c’est la « reprise en main » de la justice, des syndicats, de la jeunesse, des quartiers pauvres, des enseignants, etc. La critique SUPERFICIELLE et PUBLICITAIRE de la monnaie unique n’est là que pour « appâter » la classe ouvrière abandonnée par ses partis traditionnels. Le jour venu, quand Mme Le Pen aura besoin pour être élue – ou pour diriger le pays une fois élue – des voix des électeurs et des élus sarkozystes, l’euro servira bien évidemment de MONNAIE D’ECHANGE et, pour rassurer le CAC-40 et le MEDEF sans lesquels aucun parti bourgeois ne peut être adoubé en France, les dirigeants du FN « devenus raisonnables » (pourquoi les supposer plus fermes et plus honnêtes que Tsipras ?), feront à tous coups l’« effort » demandé pour devenir « crédibles » : après tout, l’accès à l’Elysée vaut bien un euro… symbolique ! Ce n’est pas s’abandonner à la « politique-fiction » que d’envisager ce scénario, il a commencé à prendre forme sous nos yeux quand, il y a peu, Louis Aliot (le mari de Mme Le Pen) envisageait que sa compagne fût nommée premier ministre par Hollande ; une hypothèse dans laquelle il admettait froidement sur un plateau de télévision que la question de l’euro fût tranquillement ajournée…
« PARTI MAASTRICHTIEN UNIQUE » ou « RASSEMBLEMENT BLEU MARINE », LA DOUBLE « PEN » POUR LA NATION !
Résumons-nous : ceux qui appellent à baisser la garde antifasciste, à regarder le FN avec indulgence, feraient en réalité perdre la France et la gauche populaire sur tous les tableaux. Ils se préparent à un Munich idéologique au terme duquel, ayant cru choisir la nation au prix d’un abandon de l’antifascisme, ils auraient la fascisation, la guerre intercommunautaire, le déshonneur mondial frappant l’ex-« pays des Droits de l’Homme » et la résiliation définitive de ce que représente encore au monde le pays de la Révolution française, de la Commune et du CNR… En échange de quoi, parions-le, aucune sortie, concertée ou pas, de l’euro, de l’OTAN et du « grand Marché transatlantique » appelé à cor et à cris par le MEDEF. Au final, la « tenaille » « PMU »/FN qu’il faut précisément briser serait confortée et la France lepéno-balkanisée serait une proie facile à croquer et à enterrer par l’Empire euro-atlantique sifflant la fin de la récréation pseudo-« nationale » pour traiter in fine le pays comme le fut en son temps la Yougoslavie ou comme va prochainement l’être la Belgique en cours d’ « évaporation »… Jolie sortie « patriotique » comme on le voit !
En réalité, il n’y a pas de voie courte pour la mise en place du Front antifasciste patriotique et populaire nécessaire pour briser la dictature euro-atlantique, reconstituer la Nation en décomposition, reconstruire le produire en France en nationalisant les secteurs-clés de l’économie, mettre le pays sur la voie du progrès social et du renouveau écologique, organiser la coopération internationale avec tous les pays et tous les continents. De même que sous l’Occupation la mise en place du CNR eût été impossible, nonobstant les efforts de Jean Moulin, sans un puissant PCF clandestin, sans la force propulsive des ouvriers et des paysans entrés en Résistance (FTP, FTP-MOI, puis FFI…) et sans la mise en place, par le PCF des Duclos, Thorez et Frachon du « Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France », de même avons-nous besoin aujourd’hui d’un fort investissement des militants franchement communistes (et non « eurocommunistes »), des syndicalistes de classe, des progressistes républicains, des antifascistes et des internationalistes, pour qu’émerge une large alliance anti-UE et anti-Le Pen portant les deux drapeaux traditionnels du peuple français, le drapeau tricolore issu de 1789 et le drapeau rouge du monde ouvrier, et cela non pas sur un contenu « attrape-tout » et faussement mobilisateur, mais sur une base progressiste, antifasciste, indépendantiste mais aussi internationaliste : tant il est vrai que le rôle de la France en marche vers l’affranchissement ne peut être de se replier sur elle-même et qu’elle doit au contraire porter, pour réussir, le message universaliste du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pour coopérer dans l’égalité. Pour ce qui concerne les véritables communistes – pas ceux donc, qui, à la tête du PCF-PGE usurpent ce titre pour défendre l’euro à tous crins – , rouvrir à notre pays la voie du socialisme bloquée par l’autodéfinition totalitaire de l’UE comme « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » (art. VI du traité de Maastricht, repris peu ou prou par tous les textes européens).
« RASSEMBLEMENT BLEU MARINE » OU…ALLIANCE ROUGE MARIANNE ?
Rien de tout cela n’est de nature à encourager les progressistes à «reconsidérer » leur position sur le FN ; au contraire, il leur faut partout rompre avec l’anticommunisme de confort, il leur faut privilégier les luttes sociales (salaires, emploi, logement, les plus grands idéaux ne planent pas en l’air) ; il faut aussi et surtout que les progressistes radicalement euro-critiques prennent ensemble des initiatives politiques fortes pour qu’émerge, INDEPENDAMMENT A LA FOIS DU PS ET DU FN, un rassemblement rouge Marianne, une force rouge et tricolore qui puisse orienter le Front Antifasciste, Patriotique et Progressiste A GAUCHE dans le sens du progrès social, de la démocratie la plus large et du refus absolu du racisme. Sans cela, la classe ouvrière ne se mettra pas en mouvement mais elle sera au contraire divisée et paralysée par le FN et par les divers communautarismes religieux ou régionalistes, alors que la clé de la renaissance progressiste française, comme en 1936 ou en 1945, est dans l’alliance étroite de la classe travailleuse et de la nation. Sans cela le grand capital qui assassine la France à petit feu et l’impérialisme français qui revêt de tricolore ses prédations « françafricaines » ne seront pas ébranlés ; si bien que le prétendu « Front de libération nationale » constitué avec le FN, ou du moins, sans forte composante antifasciste et anticapitaliste, serait un simple avatar sanglant de la politique capitaliste, de la relance d’un impérialisme français qui est, avec l’oligarchie capitaliste du MEDEF, l’ennemi principal de la nation.
Ce pseudo-« FLN » bleu marine mâtiné de rouge-brun ferait alors figure, non de sursaut national, mais de soubresaut d’agonie avant qu’un point final ne soit mis à l’histoire millénaire de notre pays.
Dans ces conditions, le PRCF joue son rôle difficile de force d’avant-garde (parmi d’autres) en appelant plus que jamais à l’union combative :
UNION, ACTION DES COMMUNISTES, DES SYNDICALISTES DE LUTTE, DES PATRIOTES ANTIFASCISTES POUR SORTIR LA FRANCE DU MOUROIR EURO-ATLANTIQUE !
Construisons à divers niveaux l’union combative…
- Des militants et des organisations franchement communistes, membres ou pas du PCF, qui dans la suite logique du 30 mai 2015 (manifestation communiste unitaire devant l’Assemblée nationale contre l’UE atlantique), doivent prendre la tête de la lutte pour les quatre sorties (euro, UE, OTAN, capitalisme) en affichant la référence au vrai CNR et aux principes de son lumineux programme « Les Jours heureux ». Réaffirmons la dimension antifasciste inaliénable du combat patriotique et symétriquement, la dimension patriotique inaliénable du véritable antifascisme, en portant haut l’idée que la lutte pour le socialisme est l’aboutissement logique du combat pour l’indépendance nationale (à l’inverse, on ne peut pas sauver la France de la déchéance si l’on craint de rendre à notre peuple son droit inaliénable, hérité de Gracchus Babeuf et de la Commune de Paris, à marcher au socialisme).
- Des syndicalistes de lutte des classes qui doivent s’unir pour briser la prison syndicale que constitue la Confédération Européenne des Syndicats, cette courroie de transmission de Bruxelles.
- Des patriotes antifascistes ; par exemple, pourquoi ne pas lancer en commun un appel-pétition de masse clairement progressiste et républicain pour un référendum permettant au peuple de France de se retirer de l’euro et de l’UE et l’appelant d’avance à faire respecter son choix.
- Des partis communistes et des organisations progressistes de toute l’Europe pour mettre à bas ce monstre impérialiste, fascisant et dictatorial qu’est l’UE de Merkel et de ses collaborateurs Hollande et Sarkozy.
PLUS QUE JAMAIS, REFUSONS LES SIRENES DU « RASSEMBLEMENT BLEU MARINE » et tournons-nous au contraire vers la classe ouvrière, les salariés des entreprises en lutte, les paysans travailleurs brisés par l’UE du capital, vers les classes populaires et les couches moyennes précarisées par la « construction européenne ». Car il n’y aura pas plus de Front patriotique et populaire sans forte dimension antifasciste et anticapitaliste qu’il n’y aura de Front antifasciste efficace sans la défense ouvrière, progressiste, révolutionnaire en un mot, de la nation républicaine doublement menacée.
Le 28 août 2015
[1] Léon Landini : Président des FTP-MOI de la région Rhône-Alpes, Interné de la Résistance, Grand mutilé de Guerre suite aux tortures endurées pendant son internement, Officier de la Légion d’Honneur, Médaille de la Résistance, Président du PRCF.
[2] Pierre Pranchère : Résistant dès l’âge de 15 ans, FTP COPA (centre d’opérations de parachutage et d’atterrissage). Adhésion au PCF en mai 1943. Secrétaire fédéral permanent de l’UJRF (Corrèze) issue des Jeunesses communistes (1946-1947). Ancien secrétaire fédéral du PCF et ancien membre du comité central. Député de Tulle (1956-1958; 1973-1978). Député honoraire du Parlement européen (1979-1989). Ancien vice-président du conseil régional du Limousin, ancien conseiller général (Corrèze). Vice-président du PRCF et président de sa commission des relations internationales.
[3] Jean-Pierre Hemmen, fils de Résistant fusillé au Mont-Valérien, soldat du refus de l’OTAN (
Peut-être ai-je lu trop vite, mais je n’ai pas vu la référence à Jacques Sapir qui nous avait habitués à – beaucoup – mieux. Je suis pour la réappropriation révolutionnaire d’une république souveraine sociale et laïque. Mais je ne vois pas, pour ma part, d’opposition entre une régionalisation audacieuse, comme système intelligent d’organisation administrative, économique et humaniste du territoire, et l’indivisibilité de la république. Bien au contraire ; la complexité fort heureusement fait partie de la vie.. Il ne faut pas confondre les visées nauséabondes et démagogiques de l’Europe-OTAN – arrière cour des EU – en la matière, qui doivent être combattues sans merci. Je pense ici à l’esprit de 1917…
Bien à vous.
On pourra noter que le mouvement de « décentralisation » et de « régionalisation » est en fait un mouvement de concentration et de centralisation au niveau d’eurorégions et d’eurométropoles en lieu et place des départements et des communes, balkanisant la république en des territoires mis en compétition
Dans le même temps, l’état déconcentré fait de services publics au plus proche des habitants est liquidé